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Verhofstadt, Guy

Publié le 10/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Verhofstadt, Guy (né en 1953), homme politique belge, Premier ministre de Belgique de 1999 à 2008.

2 UN LIBÉRAL CONVAINCU

Né à Termonde, dans la province de Gand, Guy Verhofstadt étudie le droit à l’université de Gand où il préside, de 1972 à 1974, l’Association des étudiants libéraux flamands. Devenu avocat, il commence une carrière politique et connaît une ascension rapide.

Élu conseiller communal de Gand en 1976, Guy Verhofstadt devient secrétaire politique du PVV, le parti flamand libéral issu de la scission du PLP-PVV, en 1977, et prend la présidence du mouvement des Jeunes libéraux deux ans plus tard. Dès 1982, il accède à la présidence du parti, qu’il quitte provisoirement en 1985, date à laquelle il est élu député et nommé vice-Premier ministre, ministre du Budget, de la Politique scientifique et du Plan (1985-1988) dans le gouvernement social-chrétien de Wilfried Martens.

3 LE FONDATEUR DU VLD

Après une nouvelle présidence du PVV (1989), Guy Verhofstadt propose de profondes réformes du Parti libéral, qu’il expose en particulier dans le Burgermanifest (« Manifeste du citoyen «, 1992) et Op weg naar politieke vernieuwing (« Cap sur le renouveau politique «, 1992). En 1992, à la suite de ces propositions, il est réélu à la tête du PVV, qu’il transforme en Libéraux et démocrates flamands (VLD). En 1995, après l’échec électoral de sa formation, le nouveau sénateur et vice-président du Sénat démissionne de la présidence du VLD. Il occupe de nouveau cette fonction deux ans plus tard (1997-1999).

4 LE PREMIER MINISTRE DE LA BELGIQUE
4.1 Le premier gouvernement Verhofstadt (1999-2003)

Après les élections législatives, européennes et régionales de juin 1999, Guy Verhofstadt est appelé par le roi Albert II à succéder au social-chrétien Jean-Luc Dehaene comme Premier ministre de la Belgique. En juillet, il forme un gouvernement de coalition, dite « arc-en-ciel «, rassemblant libéraux, socialistes et écologistes à la fois néerlandophones et francophones — c’est également le premier gouvernement sans sociaux-chrétiens depuis 1958. Ayant obtenu la direction des affaires après le scandale de la dioxine découverte dans de la volaille (scandale qui met en lumière les dysfonctionnements de l’État et des administrations belges), Guy Verhofstadt donne comme priorité à son gouvernement de moderniser la fonction publique, notamment en dépolitisant les nominations aux postes importants, et de restaurer l’autorité de l’État. Malgré de fortes convictions identitaires flamandes, il affirme aussi sa volonté de pacifier le débat entre Flamands et Wallons, en créant une conférence intergouvernementale représentant l’ensemble des entités composant la fédération belge.

Durant ce gouvernement, plusieurs lois symboliques de l’évolution des questions de société sont adoptées : régularisation massive des sans-papiers, parallèlement à un contrôle des frontières, afin d’éviter un afflux de demandeurs d’asile (2000) ; dépénalisation de la possession de cannabis (2001) ; autorisation de l’euthanasie (2002) ; autorisation du mariage entre homosexuels (2002). De surcroît, la participation des écologistes au gouvernement se traduit, en 2002, par le vote d’une loi visant à sortir du nucléaire d’ici à 2025.

4.2 Le second gouvernement Verhofstadt (2003-2007)

Au lendemain des élections législatives de mai 2003, Guy Verhofstadt est reconduit dans ses fonctions par le souverain. Il forme une nouvelle coalition rassemblant les vainqueurs du scrutin : le gouvernement qu’il conduit est désormais composé de libéraux et de socialistes — d’où son nom de « coalition violette «. L’une des réformes majeures du nouveau gouvernement est l’obtention par les étrangers — c’est-à-dire les non-Européens résidant dans le pays depuis cinq ans au moins — du droit de vote aux élections municipales (février 2004). Mais cette loi met au jour de profondes dissensions au sein de la majorité gouvernementale.

4.3 Le gouvernement intérimaire (2007-2008)

La victoire des démocrates-chrétiens flamands du CD&V, alliés aux séparatistes flamands de la NV-A, lors des élections législatives de 2007, plonge la Belgique dans une crise politique longue de plus de neuf mois. Un accord gouvernemental entre francophones et néerlandophones est en effet particulièrement difficile à trouver, dans la mesure où les partis francophones sont en faveur d’un statut quo institutionnel alors que les partis flamands sont en faveur d’une régionalisation accrue et d’une plus grande autonomie de la Flandre. Dans ces conditions, malgré l’échec du VLD aux élections, Guy Verhofstadt prend la direction en décembre 2007 d’un gouvernement intérimaire afin de trouver une issue à la crise. Au mois de mars 2008, il transmet ses fonctions de Premier ministre à Yves Leterme, le leader du CD&V.

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