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Victor-Emmanuel II

Publié le 16/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Victor-Emmanuel II (1820-1878), roi de Sardaigne (1849-1861) puis roi d’Italie (1861-1878).

2   UN JEUNE MONARQUE RÉFORMATEUR

Né à Turin, fils de Charles-Albert (futur roi de Sardaigne) et d’une princesse Habsbourg, Victor-Emmanuel avoue préférer l’équitation et la formation militaire à toute autre instruction. Néanmoins, sensibilisé aux idées nationales des patriotes italiens, il approuve les réformes du nouveau pape Pie IX lors de sa première apparition au Conseil de la Couronne en 1847. De même, il soutient son père lorsque celui-ci accorde à son peuple un Statut constitutionnel (Statuto) ; c’est d’ailleurs cette politique libérale qui contraint Charles-Albert à abdiquer en sa faveur, en mars 1849.

Dès son accession au trône, Victor-Emmanuel décide de maintenir le Statut, résistant ainsi aux pressions absolutistes des Autrichiens. Par la proclamation de Moncalieri, le 20 novembre 1849, il demande aux électeurs piémontais de désigner un parlement favorable à son action et disposé à accepter le traité de paix. Cette fermeté et ce respect d’une monarchie parlementaire en font le héros des patriotes italiens qui cherchent à obtenir l’unité de la péninsule.

Il s’entoure d’un gouvernement de libéraux, attentifs au progrès économique, et militants de l’unité : Massimo D’Azeglio devient Premier ministre et le comte de Cavour occupe le ministère de l’Agriculture et du Commerce.

3   LE BÉNÉFICIAIRE DE L’UNIFICATION ITALIENNE

En 1852, malgré son peu de sympathie pour l’homme, Victor-Emmanuel II appelle Cavour à la tête du gouvernement : tout en critiquant sa politique intérieure, il approuve ses initiatives de politique étrangère qui permettent de faire avancer la cause de l’unité et de l’indépendance de l’Italie. Soutenu par Napoléon III pour repousser les Autrichiens du Piémont en 1859, il doit en contrepartie céder le comté de Nice et la Savoie (traité de Turin, 1860). Après le rattachement de la Lombardie au royaume en 1859, puis de la Romagne, de Parme, de Modène et de la Toscane en 1860, le patriote Giuseppe Garibaldi s’empare des Deux-Siciles, de la Marche et de l’Ombrie en 1861.

Victor-Emmanuel devient alors maître de la péninsule tout entière — à l’exception de la Vénétie et des États pontificaux. Au terme de cette unification italienne, il est proclamé roi d’Italie le 17 mars 1861. En 1866, la Vénétie est rattachée au royaume puis, le 20 septembre 1870, les troupes royales s’emparent de Rome, qui devient alors la capitale de l’Italie. Excommunié pour ce fait d’armes, Victor-Emmanuel II se rapproche à titre personnel de l’Église, sans toutefois modifier la politique libérale de son gouvernement à l’endroit du Vatican. Lorsqu’il meurt à Rome en janvier 1878, il reçoit les derniers sacrements ; son fils lui succède sous le nom d’Humbert Ier.

La mémoire de Victor-Emmanuel II est encore omniprésente en Italie : chaque ville possède une rue qui lui est dédiée et, sur les flancs du Capitole de Rome, se dresse un gigantesque monument de pierre blanche, le Vittoriano, bâti en l’honneur du premier souverain de l’Italie unifiée.

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