Videla
Publié le 02/11/2014
Extrait du document
Jorge Videla (1925- ), commandant en chef de l'armée de terre, fut le chef de la junte qui renversa Isabel Peron'. Les raisons de ce coup d'Etat ourdi par les militaires sont à trouver dans les extrémismes qui minèrent les péronistes alors au pouvoir. L'anarchie régnait sans qu'Isabel Peron puisse la contrôler. L'année 1975 est marquée par plusieurs assassinats, entre autres celui de l'ambassadeur américain. Le régime d'Isabel Peron qui s'appuie sur le groupe fascisant de Lopez Rega, perd de sa popularité très rapidement. En 1975, Rega se voit dans l'obligation de démissionner et part pour l'Espagne. En septembre et octobre, Isabel Peron laisse le pouvoir au Sénat, l'inflation est de 800% par an! Devant les attentats et
l'anarchie, les militaires obtiennent la mise en état de siège du pays avant que Videla ne lance un ultimatum en décembre. Il laisse trois mois au gouvernement pour réduire "l'ennemi intérieur". Le climat se dégrade encore et le 24 mars 1976, le coup d'Etat a lieu avec l'accord tacite des Américains et leur complicité active. Videla prend le pouvoir et se charge de remettre de l'ordre à sa façon. Le Congrès est dissous et les partis interdits. Entre 1976 et 1978, le régime supprime aveuglément tous les suspects. Avocats, professeurs, universitaires, politiciens, ecclésiastiques, journalistes, terroristes, tous y passent. Videla inscrira plus de 6.000 victimes à son palmarès, sans compter les 6.000 à 8.000 disparus enterrés on ne sait où.
Par la suite, en 1980, le général Viola prend le pouvoir, relayé peu après par le général Galtieri. Ce changement de direction n'apporte aucune amélioration. La situation économique change alors les données et la grogne monte. A la veille de la guerre des Malouines, l'Argentine, pays de 29 millions d'habitants, compte plus de 2 millions de chômeurs. La défaite cuisante de l'armée au cours de cette guerre sera à la base de la chute du régime de terreur instauré par les généraux. La démocratie renaît en 1983 avec l'élection de Raul Alfonsin à la présidence.