Waldeck-Rochet

Waldeck-Rochet (1905-1983), homme politique français, il incarne la génération des hommes formés et distingués par le Parti communiste français (PCF).

Élevé dans un milieu modeste de Saône-et-Loire, Waldeck Rochet, dit Waldeck-Rochet, est marqué, adolescent, par la Première Guerre mondiale. En 1923, il adhère aux Jeunesses communistes et, exerçant le métier de maraîcher, il milite dans les milieux paysans de Saône-et-Loire. Après un séjour de quinze mois à Moscou, à l’École léniniste internationale, d’où il revient durablement marqué par le stalinisme, il poursuit son ascension au sein du Parti communiste français. En 1936, il entre au Comité central du parti et anime la Confédération générale des travailleurs-paysans. La même année, il est élu député de Colombes-Nanterre (1936-1939).

Arrêté en 1941, il rejoint rapidement Londres, où il représente le PCF auprès du général de Gaulle. À la Libération, réélu député de Saône-et-Loire, il reprend ses activités au sein du milieu paysan.

La mort de Staline (1956) et les révélations de Khrouchtchev l’ébranlent dans ses convictions staliniennes. Cependant, Waldeck-Rochet poursuit sa carrière politique en tant que président du groupe communiste à l’Assemblée nationale (1958-1959 et 1962-1964). Soutenu par Maurice Thorez, qui voit en lui son dauphin, il est élu secrétaire général du PCF à la mort de celui-ci, en 1964. Il se lance alors dans une politique d’ouverture, pour regrouper la gauche contre le général de Gaulle. En 1964, il rencontre ainsi secrètement François Mitterrand, et pose les jalons d’une future union de la gauche. Il entend, par ailleurs, marquer son indépendance vis-à-vis de l’URSS, mais cette attitude frondeuse lui vaut les foudres de la vieille garde pro-soviétique qui lui oppose un challenger plus jeune, et en meilleure santé, Georges Marchais. En 1972, celui-ci accède au rang de secrétaire général, à la place de Waldeck-Rochet qui se retire peu à peu de la vie politique.