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Walesa accepta la participation de ministres communistes au sein du gouvernement

Publié le 29/10/2014

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Ce qui se produisit au cours de ce mois d'août 1989 peut être perçu comme le commencement de la débâcle du bloc de l'Est.

Les élections du 4 juin donnent une victoire éclatante à "Solidarité". Les candidats du syndicat sont élus à tous les postes qu'ils pouvaient briguer à la Diète" (161 sièges soit 35% de la totalité). Au Sénat, sur les 100 postes attribuables, Solidarité en obtient 99. Le désaveu des politiques conservatrices ne saurait être plus clair.

Le 15 août 1989, après d'âpres négociations, Walesa

accepte la participation de ministres communistes au sein du gouvernement. Jaruzelski nomme Mazo-wiecki à la tête du gouvernement le 19 août 1989 et ce dernier obtient l'investiture le 24. Solidarité obtient treize portefeuilles, le POUP (parti communiste) quatre, dont la Défense et l'Intérieur, le Parti paysan quatre également, et le Parti démocrate trois.

Ces négociations, semblables à des comptes d'apothi­caires, permettent à la Pologne de sauter le pas et de se lancer sur la voie d'une transition pacifique vers le plu­ripartisme.

Le grand homme de la libéralisation de la Pologne, c'est Lech Walesa (1943- ). L'ancien électricien des chantiers navals de Gdansk, licencié en 1976 en raison de son activisme politique, apparaît réellement sur la scène politique de son pays en 1980. A la tête de la délégation des grévistes, il obtient des autorités la création du syndicat indépendant "Solidarité". Lech Walesa est élu à la présidence du nouveau syndicat dès sa création. Lorsque, grâce à un putsch militaire, le gé­néral Jaruzelski prend le pouvoir, en 1981, Walesa est enfermé. Il ne sera libéré qu'en décembre 1982 après que le syndicat ait été interdit. En 1983, Walesa se voit décerner le Prix Nobel de la paix mais ne peut se rendre à Stockholm pour le recevoir des mains du jury. Durant cinq années, peu d'événements importants se produisent. Toutefois, la situation économique du pays provoque la grogne et, en 1988, les ouvriers des chan­tiers et des mines repartent en grève. Walesa est aussi­tôt rappelé sur le devant de la scène. Les négociations qu'il mène alors, aboutiront aux élections de juin 1989 qui virent la victoire de "Solidarité". Un an plus tard, c'est le couronnement pour l'ancien électricien. Le 9

décembre 1990, après s'être imposé lors du deuxième tour de scrutin, Lech Walesa devient le premier prési­dent élu au suffrage universel en Pologne depuis la Seconde Guerre mondiale.

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