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Yang Guifei

Publié le 09/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Yang Guifei (719-756), favorite de Xuanzong, empereur de la dynastie chinoise des Tang.

2   LA PASSION MORTIFÈRE D’UN EMPEREUR TANG

Fille d'un haut fonctionnaire du ministère des Armées, Yang Guifei a d'abord fait partie du harem du dix-huitième fils de Xuanzong, le prince Shou. Séduit par sa beauté, l'empereur en personne se prend d’une folle passion pour elle et la fait entrer en 745 dans le harem impérial. Elle devient dès lors sa favorite et affermit son pouvoir en faisant admettre ses trois sœurs dans le harem et en faisant promouvoir son frère Yang Guozhong au poste de Premier ministre, à la place de Li Linfu. Elle prend également pour « fils adoptif « le général d'origine turco-sogdienne An Lushan dont elle s’est fortement entichée. Fort de ce soutien et de ses succès guerriers contre les barbares, An Lushan se rebelle en 755. Yang Guifei est alors contrainte de prendre la fuite vers le Sichuan avec l'empereur, son frère et ses sœurs. En furie, les soldats de Xuanzong se mutinent et refusent d’aller plus avant. Restant à l’arrêt au poste de Mawei, ils exigent que l'empereur fasse immédiatement exécuter Yang Guifei, jugée responsable de tous les maux présentement survenus dans l’Empire. Celle-ci va au-devant de son bourreau, un eunuque de la suite impériale, qui l’étrangle sur-le-champ, tandis que son frère et ses sœurs périssent sous les coups de la soldatesque.

3   LA « BEAUTÉ PLEINE LUNE «

Le rôle prêté à Yang Guifei dans les avanies qui ont marqué les dernières années du règne de l'empereur Xuanzong, et sa fin tragique en ont fait l'héroïne légendaire de nombreux récits, poèmes, peintures, pièces de théâtre et films. Sa beauté proverbiale (aux formes opulentes et langoureuses) a contribué, à partir de 740, à faire de ses atours généreux un idéal de beauté et à mettre à la mode la « beauté pleine lune « et les « visages lunaires « (yuemian). Ces canons esthétiques se retrouvent dans de nombreuses figurines funéraires en terre cuite (mingqi) exhumées dans les tombes de l’époque Tang. Ces statuettes (ou « Dames de Cour «) sont d’ailleurs dénommées aujourd’hui par les archéologues et les collectionneurs fat ladies en raison de la rondeur caractéristique de leur visage, de leur lourde coiffure dite duomadji (« tombant de cheval «), et de l’ample robe plissée aux larges emmanchures dont elles sont revêtues.

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