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Yudhoyono, Susilo Bambang

Publié le 07/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Yudhoyono, Susilo Bambang (1949- ), général en retraite, homme d’État indonésien et président de l’Indonésie depuis 2004.

2 UNE CARRIÈRE DE GÉNÉRAL DANS L’ARMÉE

Né à Pacitan, une ville située à l’est de Java, Susilo Bambang Yudhoyono est le fils d’un militaire. Il s’engage lui aussi dans l’armée et, diplômé de l’académie militaire indonésienne en 1973, il poursuit sa formation aux États-Unis avant d’être affecté au Timor-Oriental — comme bon nombre d’officiers indonésiens ayant servi dans cette ancienne colonie portugaise annexée par l’Indonésie en 1976, il a été accusé de crimes de guerre, mais n’a jamais été condamné.

Il quitte la province sécessionniste après sa promotion à la tête des Affaires territoriales. En 1995-1996, il est observateur de la force de paix des Nations unies en Bosnie. En 1997, celui que l’opinion publique surnomme « le général qui pense « est en charge du département des Affaires sociales et politiques des forces armées indonésiennes. Il prend sa retraite et quitte le service actif le 1er avril 2000, à la suite de sa nomination comme ministre du gouvernement d’Abdurrahman Wahid.

3 UNE ASCENSION FULGURANTE EN POLITIQUE

La carrière politique de Susilo Bambang Yudhoyono commence en 1999. Ministre des Mines et de l’Énergie du gouvernement d’Abdurrahman Wahid, il est rapidement promu ministre de la Sécurité et des Affaires politiques. Il s’attache à ce poste à mettre en œuvre des réformes permettant de restreindre l’influence de l’armée indonésienne. Pour lui, l’armée doit revenir à sa fonction de base, qui est celle d’une force de défense, et cesser d’interférer dans les affaires politiques du pays. C’est également à lui que revient la charge de gérer la situation complexe de l’Indonésie, confrontée à des tensions religieuses et communautaires à Aceh, en Irian Jaya et à Kalimantan. Il quitte le gouvernement Wahid en juin 2001 après avoir refusé de déclarer l’état d’urgence que lui réclame le président, ce qui renforce son image de libéral. Le 23 juillet 2001, Abdurrahman Wahid est destitué par le Parlement pour « violation des principes fondamentaux de l’État « et remplacé par sa vice-présidente Megawati Sukarnoputri, qui renomme Yudhoyono au même poste.

Lorsqu’en octobre 2002 l’Indonésie est frappée par un attentat islamiste qui fait plus de 200 victimes (dont 90 touristes australiens) dans une boîte de nuit de Bali, Yudhoyono est chargé de coordonner la réponse de l’Indonésie et la lutte contre le terrorisme international. Sa réputation de sérieux et d’efficacité se renforce, aussi bien en Indonésie qu’auprès des chefs d’État étrangers. Il quitte le gouvernement de Magawati Sukarnoputri en mars 2004 et annonce aussitôt sa candidature à l’élection présidentielle, prévue la même année, sous les couleurs de son nouveau parti, le Parti Démocrate (PD).

4 SBY, LE PREMIER PRÉSIDENT INDONÉSIEN ÉLU AU SUFFRAGE UNIVERSEL

Axant sa campagne autour de quatre thèmes majeurs — la relance économique, la paix, la justice et la démocratie —, Susilo Bambang Yudhoyono s’engage à en finir avec la corruption, à résoudre par le dialogue les tensions séparatistes et à poursuivre la lutte contre le terrorisme. Largement élu avec 60,62 p. 100 des voix au second tour de l’élection présidentielle, il devient le sixième président de l’Indonésie, et le premier élu au suffrage universel. Son mandat de cinq ans débute officiellement le 20 octobre 2004.

Surnommé SBY par la population indonésienne, il bénéficie auprès de l’opinion publique d’une grande popularité en raison de son charisme, de son intégrité et de sa réputation de réformateur. Cette popularité lui est nécessaire pour tenter de mener à bien les réformes économiques qu’il souhaite engager. Sa marge de manœuvre est en effet d’autant plus étroite que son parti est minoritaire au Parlement et que l’influence politique et militaire des partisans de l’ancien président Suharto reste importante. Il parvient dans les premiers mois de son mandat à juguler l’inflation et à procéder à un renouvellement à la tête de l’administration et de la magistrature. Mais sa tâche apparaît plus délicate encore après le tsunami de décembre 2004, qui fait plus de 240 000 morts ou disparus en Indonésie, et laisse derrière lui des régions entières dévastées, des infrastructures à reconstruire et une économie exsangue.

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