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Zedillo, Ernesto

Publié le 07/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Zedillo, Ernesto (1952- ), économiste et homme d’État mexicain, président du Mexique de 1994 à 2000.

2 UNE EXPÉRIENCE UTILE D’ÉCONOMISTE

Né à Mexicali, à la frontière américano-mexicaine, Ernesto Zedillo Ponce de León étudie à l’université Yale (États-Unis) grâce à une bourse du gouvernement mexicain et obtient un doctorat en économie. Il travaille à la Banque centrale du Mexique dans les années 1980, alors que le pays traverse une grave crise financière.

Membre du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), au pouvoir depuis 1929, il est nommé en 1988 ministre du Budget et de la Planification par le président Carlos Salinas. À ce poste, il met en œuvre un plan de développement national et parvient à réduire le taux d’inflation, traditionnellement élevé. À la tête du ministère de l’Éducation de 1992 à 1994, il œuvre à la décentralisation du système d’éducation fédéral en déléguant le contrôle de l’enseignement aux gouvernements d’État, et parvient à affaiblir la puissante Union nationale des enseignants.

3 L’ACCESSION À LA PRÉSIDENCE D’UN JEUNE TECHNOCRATE DU PRI

Au sein du PRI, Ernesto Zedillo appartient à la jeune génération de technocrates favorables à la privatisation des entreprises d’État et à la réduction des barrières commerciales avec les pays étrangers. Ainsi contribue-t-il, en 1992, à l’adhésion du Mexique à l’Accord du libre-échange nord-américain (Alena).

En mars 1994, à l’approche de l’élection présidentielle prévue pour le mois d’août, il est désigné candidat du PRI à la course électorale, en remplacement de Luis Donaldo Colosio, victime d’un assassinat. Opposé à Diego Fernandez de Cevallos, leader du Parti d’action nationale (PAN, droite libérale), et à Cuauhtemoc Cardenas, du nouveau Parti de la révolution démocratique (PRD, gauche nationaliste), il remporte le scrutin présidentiel sur le fil.

Investi de ses fonctions de président le 1er décembre 1994, Ernesto Zedillo est immédiatement confronté à une très grave crise financière. La faible dévaluation du peso accélère le mouvement de fuite des capitaux, entamée après l’assassinat de Luis Donaldo Colosio. Près de 23,4 milliards de dollars quittent le pays. En quelques semaines, la monnaie mexicaine perd plus de 60 p. 100 de sa valeur par rapport au dollar. L’effondrement du système bancaire n’est évité que par la mise en place, sur l’initiative des États-Unis, d’un plan de soutien international, portant sur 50 milliards de dollars.

4 LE DERNIER PRÉSIDENT DE L’HÉGÉMONIE DU PRI

La situation économique demeure cependant très difficile : reprise de l’inflation (7 p. 100 en 1994), déclin de la confiance des investisseurs et récession (croissance négative du produit intérieur brut de - 2 p. 100 en 1995). Ces difficultés contribuent à alimenter des troubles sociaux dans un pays confronté, depuis 1994, à la guérilla du mouvement zapatiste, dans l’État du Chiapas. Ce mouvement, dirigé par le charismatique commandant Marcos, reçoit le soutien d’une partie de la société mexicaine. Aux élections législatives de juillet 1997, le PRI perd la majorité absolue à la Chambre des députés, une première dans l’histoire politique mexicaine.

Tandis qu’Ernesto Zedillo ne brigue pas de second mandat à l’élection présidentielle de juillet 2000, le candidat du PRI, Francisco Labastida, est battu par Vicente Fox. Cette défaite marque la fin de 71 années d’hégémonie du PRI.

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