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Zhou Enlai

Publié le 10/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Zhou Enlai (1898-1976), homme politique chinois, Premier ministre de la République populaire de Chine (1949-1976) et un des principaux dirigeants du mouvement communiste chinois.

2 UN RESPONSABLE DU PARTI COMMUNISTE CHINOIS

Né à Huaian (Jiangsu), dans une famille de la petite noblesse, Zhou Enlai fait ses études à l’université de Nankai, à Tianjin, au Japon et en France. Lors de son séjour en Europe (1920-1924), il organise des factions du Parti communiste chinois (PCC). À son retour en Chine, il rejoint l’alliance entre le Guomindang (Parti nationaliste) et le PCC qui est dirigé par Sun Yat-sen, et il devient rapidement le directeur du Département politique de l’Académie militaire de Whampoa, alors dirigée par Jiang Jieshi. Après la rupture entre le Guomindang et les communistes en 1927, Zhou Enlai est élu au bureau politique du PCC. Cette même année, il mène une insurrection prolétarienne à Shanghai et participe à la révolte de Nanchang (1er août) qui marque la création de l’armée rouge chinoise. Il fait plus tard plusieurs séjours en Union soviétique.

Avec Mao Zedong notamment, il participe à la Longue Marche historique de la Chine centrale jusqu’à Yanan au nord, en 1934-1935. Il joue aussi un rôle clef dans l’incident de Sian (1936), le kidnapping de Jiang Jieshi, qui marque le début d’un front commun KMT-PCC contre les envahisseurs japonais. Pendant le reste de la guerre contre l’agression japonaise, Zhou Enlai est à Chongqing le chef des représentants communistes au gouvernement du Guomindang et, après la défaite du Japon, il représente le PCC lors des négociations stériles avec Jiang Jieshi, dont le médiateur est le général américain George C. Marshall.

3 PREMIER MINISTRE ET MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES

En octobre 1949, Zhou Enlai devient le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères de la nouvelle République populaire de Chine. Il essaye alors de restaurer l’ordre après la longue guerre civile et adopte un programme de reconstruction ambitieux. En tant que ministre des Affaires étrangères — poste qu’il occupe jusqu’en 1959 — il améliore la stature internationale de la Chine lors de réunions telles que la conférence de Genève sur l’Indochine en 1954 et la conférence de Bandung en 1955.

Pendant la Révolution culturelle, Zhou Enlai s’emploie à empêcher les radicaux de perturber l’appareil du parti et la bureaucratie gouvernementale. En septembre 1971, il joue probablement un rôle dans l’échec du coup d’État militaire de l’héritier apparent de Mao, le ministre de la Défense Lin Biao. Après la mort de Lin Biao, Zhou Enlai devient le dirigeant chinois le plus puissant après Mao ; il est très admiré pour son charme et son humanité.

Dans un contexte marqué par l’antagonisme sino-soviétique grandissant, Zhou Enlai commence à établir le dialogue avec le Japon et les États-Unis au début des années 1970. En février 1972, il signe le Communiqué de Shanghai avec le président américain Richard Nixon en visite officielle, étape qui permet l’établissement de relations étroites entre les deux pays et, en 1979, de relations diplomatiques officielles ainsi que l’adhésion de la Chine à l’ONU. Des relations diplomatiques sont également établies avec le Japon. En 1974, il doit faire face aux attaques de la « Bande des Quatre « qui le traque jusqu’à sa mort. Zhou Enlai meurt à Pékin le 8 janvier 1976 d’un cancer, après avoir réhabilité Deng Xiaoping qu’il voulait voir lui succéder, et qui devait demeurer à la tête de la Chine jusque dans les années 1990. Sa mort est marquée par des manifestations spontanées à sa mémoire sur la place Tian’anmen, qui sont dispersées par la police et l’armée.

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