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Zinoviev, Grigori

Publié le 29/03/2013

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Zinoviev, Grigori (1883-1936), homme politique et révolutionnaire soviétique, dirigeant de la IIIe Internationale de 1919 à 1926.

Né en Ukraine, à Ielisavetgrad (aujourd'hui Kirovograd), Grigori Ievseïevitch Zinoviev entre dès 1901 au parti social-démocrate russe, avant de se rallier, en 1903, aux bolcheviks et de rencontrer Lénine. Après avoir organisé les émeutes de Kronstadt (juillet 1906), il est contraint de s'exiler, en 1908, et ne rentre en Russie, avec Lénine, qu'en avril 1917. Il se montre alors favorable, en cas de réussite d’un mouvement révolutionnaire, à un gouvernement de coalition avec les mencheviks et les socialistes-révolutionnaires, soulignant là un sens de la représentativité politique à laquelle il restera attaché.

Hostile au soulèvement d'octobre 1917, il démissionne du Comité central, mais demeure malgré tout un puissant dirigeant bolchevique. Aussi prend-t-il la présidence du comité exécutif du Komintern (IIIe Internationale) en 1919 ; c’est à ce titre qu’il préside le Congrès des peuples d’Orient, à Bakou, en septembre 1920 et rédige les Vingt et Une Conditions d’admission à l’Internationale. Professant un anti-impérialisme absolu en matière internationale, celui qui est aussi le président du soviet de Petrograd se montre partisan à l’intérieur de l’ouverture démocratique et du respect des minorités, surtout en période de tension sociale et guerrière (en 1921 notamment, s’opposant par là à Lénine).

À la mort de Lénine, en 1924, se considérant comme l’héritier légitime du chef bolchevique, Zinoviev tente d’utiliser Staline pour évincer Trotski. Il participe à l'éviction de ce dernier, mais s'en rapproche en 1925 pour contrer la théorie stalinienne du « socialisme dans un seul pays «. Kamenev, Trotski et Zinoviev forment alors une troïka qui s’oppose à Staline et qui prend la tête de la gauche du parti, de l’« opposition unifiée «.

Mais après l’éviction définitive de Trotski et son exil, ce frontisme vaut à Zinoviev d’être exclu à plusieurs reprises du parti. Il finit par être déporté, en 1935, en pleine période des purges et des procès. Accusé de complicité dans l'assassinat de Kirov (le plus proche lieutenant de Staline et son probable héritier) en 1934, Zinoviev est jugé, condamné à mort comme opposant au régime et exécuté le 25 août 1936. Il sera réhabilité en 1988.

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