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Zirides, dynastie des

Publié le 07/02/2013

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Zirides, dynastie des, dynastie berbère, qui a régné sur l’Ifriqiya (Tunisie et provinces adjacentes) de 973 à 1160.

Allié des Fatimides chiites d’Afrique du Nord, Yusuf Buluqqin ibn Ziri — un nomade sanhadja originaire d’Achir, dans le djebel Akdhar (Algérie) — sauve en 944 le calife Abu al-Qasim, encerclé dans Madhia par la révolte kharijite d’Abu Yazid.

Après leur installation en Égypte (969), les Fatimides offrent l’administration de l’Ifriqiya à Buluqqin (fils de Ziri), qui installe son gouvernement à Mansouriya, près de Kairouan. Buluqqin fortifie Alger, Miliana et Médéa, et s’engage dans une lutte contre les Zénètes, alliés des Omeyyades de Cordoue (eux-mêmes adversaires des Fatimides). En 980, il s’empare de Fès et du Maroc.

Les Zirides ne tardent pas à prendre leur autonomie. Ainsi, le fils de Buluqqin, Mansur ibn Yusuf (émir de 984 à 996), tente — vainement — de se dégager de la tutelle fatimide. Pour sa part, Badis (996-1016) ne parvient pas à écraser la dissidence de son neveu Hammad ibn Buluqqin, qui reconnaît la suzeraineté de Bagdad, et fonde la dynastie des Hammadides dans les monts du Hodna (1007). En 1048, le fils de Badis, al-Mu’izz (1016-1062), fait à son tour allégeance au calife sunnite de Bagdad, s’attirant par ce geste les foudres d’al-Mustansir, calife fatimide du Caire ; celui-ci fait dévaster l’Ifriqiya par des nomades de la tribu des Banu Hilal (ou Hilaliens), contraignant al-Mu’izz à la fuite. Au xiie siècle, les Almohades — qui ont eu raison des Hammadides — mettent fin au royaume ziride (1160).

Vassaux des Fatimides, puis des Abbassides, les Zirides, bien que d’origine saharienne, ont eu le regard tourné vers l’Orient et tenté de copier les fastes du Caire et de Bagdad. Toutefois, ils ont toujours eu le souci de s’affranchir de la domination politique de leurs suzerains et d’établir au Maghreb un État indépendant.

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