Zollverein
Publié le 12/02/2013
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Zollverein (Union douanière allemande), coalition de politique commerciale des États fédéraux allemands (1834-1890).
Dans le but de lever les obstacles à l’essor économique liés à la fragmentation de l’espace économique allemand en une multitude de petits territoires douaniers à l’époque de la révolution industrielle, trois unions douanières se créent en 1828 (une prusso-hessoise, une wurtembergo-bavaroise et une d’Allemagne centrale). Les États participants lèvent mutuellement leurs barrières douanières, se mettent d’accord sur les droits de douane aux frontières extérieures et partagent les recettes encaissées selon un barème convenu. Le succès de cette mesure amène bientôt d’autres États à se regrouper au sein d’autres unions douanières (Zollverein d’Allemagne du Nord en 1830) ou à rejoindre les unions existantes.
La chute du Zollverein d’Allemagne centrale qui, en dépit de ses dix-sept États membres, ne réussit pas à s’affirmer face à l’attraction plus marquée exercée par l’union douanière prusso-hessoise, aplanit le chemin vers une solution globale. Celle-ci se concrétise sous la pression de la Prusse et entre en vigueur le 1er janvier 1834 avec la fondation de l’Union douanière allemande. En 1842, le Deutscher Zollverein comprend vingt-huit États et une population de 25 millions d’habitants, auxquels d’autres viennent s’ajouter par la suite. La constitution d’un espace économique allemand unifié et la nouvelle politique économique et financière qui l’accompagne ont été préparées scientifiquement par l’économiste allemand Friedrich List (1789-1846).
L’Union douanière allemande donne à la production, au commerce et au transport une impulsion décisive en Allemagne, elle encourage l’industrialisation du pays et accroît notamment les recettes nationales. Parallèlement, elle crée les conditions économiques préalables à l’unité politique allemande, concrétisée par la fondation du Reich en 1871, qui met progressivement un terme à son existence.