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Archéologie en chantier

Publié le 04/12/2018

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Malheureusement, l’archéologie de sauvetage s’est développée sans aucune régulation ni organisation véritable. Les structures administratives gérant les interventions sur le terrain sont devenues complètement inadaptées au fil du temps. Ainsi, les 400 millions de francs annuels prélevés auprès des aménageurs aussi bien que les 2 000 personnes participant aux fouilles sont toujours sous la responsabilité de l’Association pour les fouilles archéologiques nationales (AFAN), une association régie par la loi de 1901. Bien plus, le vide juridique est tel que le système ne repose sur aucune base légale. À titre d’exemple, aucune loi n’impose aux promoteurs de verser cette participation aux fouilles dont le montant est fondé sur la valeur des travaux qu’ils souhaitent effectuer. L’avis des services régionaux est purement consultatif et rien n’empêche le maire d’accorder un permis de construire malgré un avis défavorable.

Au début de l'année 1997, à la suite d’une décision prise par le Premier ministre Alain Juppé, trente mètres du rempart médiéval de la ville de Rodez sont partis en poussière sous les coups de bulldozer d’un promoteur immobilier. La réaction de colère des archéologues ne s’est pas fait attendre. Ils se sont mis en grève, saisissant cette occasion pour plaider leur cause, et surtout défendre la recherche archéologique, dont les structures et la législation actuelles ne correspondent plus à ses évolutions récentes.

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