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« Columbia », la navette américaine

Publié le 07/12/2011

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Moyen de transport spatial révolutionnaire, capable de se comporter successivement comme une fusée au décollage, comme un satellite en orbite, enfin comme un avion moteurs coupés ou comme un simple planeur à l'atterrissage, et de servir une centaine de fois, la navette américaine a exécuté en avril 1981 son premier vol. Des problèmes ardus furent posés aux responsables de sa réalisation, particulièrement en ce qui concernait la construction de moteurs fonctionnant à haute pression (250 atmosphères dans la chambre de combustion de la navette) et la mise au point d'un revêtement apte à supporter, sans....

« tous interconnectés.

Une défaillance mtmme, la synchronisation imparfaite avait résulté du fait que deux des ordinateurs avaient adressé leurs messages à la machine de secours avec un décalage de 40 miUisecondes par rapport aux deux autres ...

Le lancement fut remis au dimanche suivant, 12 avril, à 14 heures (heure de Paris), soit, coïnci­ dence, juste 20 ans après le vol historique de Youri Gagarine, anniversaire qu'en u.R.s.s.

les Soviéti­ ques étaient en train de célébrer.

Un million de curieux amassés aux environs du Centre Kennedy, à Cap Canaveral, un milliard de téléspectateurs dans le monde, allaient assister à l'irrésistible arrachement d'un édifice presque aussi haut que les tours de Notre-Dame, à sa mon­ tée verticale dans un tourbillon de flammes et de fumées bientôt suivie de l'inclinaison de sa trajec­ toire et de son évanouissement dans le ciel de Flo­ ride.

Au départ, une alerte qu'ignora le public :quel­ ques éléments du bouclier thermique s'étaient détachés.

Mais ce n'était pas grave.

Il restait à espérer que les autres tiendraient bon ...

Et tout s'est déroulé dans les temps prescrits.

Après 12 minutes 12 secondes de fonctionnement, à 49,7 km d'altitude, les propulseurs à poudre, déjà épuisés, se sont séparés du réservoir externe et, chacun soutenu par trois vastes parachutes, sont retombés dans l'Atlantique, où ils ont été repê­ chés.

Les trois moteurs principaux ont continué de propulser la navette pendant 6 minutes 20 secondes, et 20 secondes après leur arrêt, le réservoir externe, sa provision d'oxygène et d'hy­ drogène liquides consommée en 8 minutes et demie de vol, était éjecté à son tour, détruit dans sa chute.

Deux poussées successives, données à une demi-heure d'intervalle par les moteurs du système de manœuvre, ont alors placé la navette sur une première orbite circulaire; 6 heures plus tard, deux nouvelles mises à feu, également sépa­ rées d'une demi-heure, ont fait passer l'engin sur une orbite haute de 273 à 277 km, celle où elle res­ tera 54 heures et demie pour la suite de la mission.

Le plongeon dans la fournaise En repassant au-dessus de l'océan Indien, à son 36• tour du globe Columbia effectue la manœuvre de tête-à-queue au moyen de ses moteurs auxi­ liaires, afin de se freiner pour décrocher de son orbite.

Second retournement -. »

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