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ÉTHOLOGIE QU'EST-CE QUE L'ÉTHOLOGIE ET COMMENT EST-ELLE NÉE ?

Publié le 04/04/2015

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ÉTHOLOGIE QU'EST-CE QUE L'ÉTHOLOGIE ET COMMENT EST-ELLE NÉE ? Le comportement animal a fait l'objet d'études depuis les époques les plus lointaines et de nombreux naturalistes, dans leurs oeuvres, ont recueilli des observations sur le comportement animal. C'est pourquoi il est arbitraire de parler d'un début de l'éthologie ou d'un père fondateur. Tout zoologue du passé a étudié également, dans une certaine mesure, l'éthologie. Néanmoins, on situe en général la naissance de l'éthologie aux dernières décennies du XIXe siècle - le mot éthologie fut créé par Ernst H. Haeckel (18341919) en 1866 (du grec ethos, « habitude »), trois ans avant l'introduction d'un autre, non moins célèbre, l'écologie. À partir de ce moment, et en particulier après les recherches de Jacques Loeb (1859-1924), à la fin du siècle dernier, et celles de l'Autrichien Konrad Lorenz (1903-1989), au milieu des années 30, l'étude du comportement animal a pris une importance croissante, devenant pour certains une discipline autonome au sein de la biologie, tout comme l'écologie, la génétique ou la physiologie générale. Depuis, on indique par le terme d'éthologie, l'étude des modèles comportementaux des animaux et, en particulier, de leur sens évolutif. Cette science s'occupe donc de génétique et d'évolution du comportement animal, des instincts, du comportement acquis, du comportement social, de la transmission des informations et du comportement pathologique. L'éthologie aussi a subi l'influence des idées de Charles R. Darwin (1809-1882) sur l'évolution par sélection naturelle et cela en a élargi, plus que l'horizon des événements, celui des interprétations possibles. Généralement, on distingue dans l'histoire de l'éthologie une longue phase prémoderne, qui s'étend jusqu'à la fin du XIXe siècle, et une phase moderne. Celleci a ses racines historiques sur des points de la Terre éloignés, et pas seulement d'un point de vue géographique, en Europe et aux États-Unis, où se sont développées respectivement l'école européenne et l'école américaine d'éthologie. Les éthologues de l'école américaine se sont intéressés aux lois du comportement plus qu'au phénomène en soi. C'est pourquoi ils ont utilisé, et ils utilisent de plus en plus, des expérimentations, tandis que les éthologues de l'école européenne visent à décrire le comportement animal surtout quand celui-ci se trouve dans son milieu. Il y a une différence de perspective ou de philosophie à la base de tout cela. Pour les éthologues de l'école européenne, comme pour la plupart des zoologues, le comportement est une caractéristique biologique, tout comme la morphologie l'est pour un chercheur d'anatomie comparée. Il s'agit d'une conception intéressante, entre autres, pour trouver des homologies et des analogies dans la reconstruction phylogénétique (phylogenèse) et pour identifier les modifications évolutives. Les éthologues de l'école américaine, en revanche, le plus souvent des psychologues expérimentaux, s'intéressent en particulier à l'apprentissage et à la façon dont celuici peut modifier le comportement. Une figure excentrique et multiforme, l'un des pionniers de l'éthologie moderne, mais n'appartenant à aucune école, fut Jean-Henri Fabre (1823-1915) qui, entre 1879 et 1903 publia les Souvenirs entomologiques, 10 volumes qui constituent une somme formidable sur les comportements des insectes. Entre autres choses, Fabre remarque pour la première fois que certaines actions des animaux ne sont pas très compréhensibles si on veut y voir une forme quelconque de raisonnement ou 1 d'utilité pour l'animal. Son oeuvre souleva des réactions opposées. À côté de descriptions précises des habitudes des animaux, cet ouvrage contient également des observations erronées. Les insectes y sont dans quelques cas identifiés par des noms incorrects et, parfois, on a la sensation que Fabre a été le premier à effectuer des observations sur un certain sujet, tandis que cela n'est pas vrai. Si on peut émettre des doutes concernant Fabre en tant que chercheur, il fut néanmoins un écrivain extraordinaire en décrivant les résultats de ses observations. Jean Rostand l'appela l'« Homère des insectes » et son nom fut même proposé pour le Prix Nobel de littérature. L'ÉCOLE AMÉRICAINE Au tournant du XIXe et du XXe siècle, C. Lloyd Morgan (1852-1936) publie deux ouvrages importants, Animal Life and Intelligence et Animal Beahaviour, où il introduit, entre autres, les principes de conscience efficace et d'autoconscience. Dans la même période, par des études et des observations sur le comportement des Invertébrés et des Protozoaires, Jacques Loeb (1859-1924) et Herbert S. Jenn...

« 2 d’utilité pour l’animal.

Son œ uvre souleva des réactions opposées.

À côté de descriptions précises des habitudes des animaux, cet ouvrage contient également des observations erronées.

Les insectes y sont dans quelques cas identifiés par des noms incorrects et, parfois, on a la sensation que Fabre a été le premier à effectuer des observations sur un certain sujet, tandis que cela n’est pas vrai.

Si on peut émettre des doutes concernant Fabre en tant que chercheur, il fut néanmoins un écrivain extraordinaire en décrivant les résultats de ses observations.

Jean Rostand l’appela l’« Homère des insectes » et son nom fut même proposé pour le Prix Nobel de littérature. L’ÉCOLE AMÉRICAINE Au tournant du XIX eet du XX esiècle, C.

Lloyd Morgan (1852-1936) publie deux ouvrages importants, Animal Life and Intelligence et Animal Beahaviour, où il introduit, entre autres, les principes de conscience efficace et d’autoconscience. Dans la même période, par des études et des observations sur le comportement des Invertébrés et des Protozoaires, Jacques Loeb (1859-1924) et Herbert S. Jennings (1868-1947) développent les principes d’instinct, d’intelligence et de tropisme, ce dernier ayant déjà été introduit par le botaniste Julius van Sachs (1832-1897) pour la physiologie végétale. Mécaniste convaincu, Loeb cherche des phénomènes analogues au tropisme chez les animaux inférieurs qui se prêtent à des descriptions du comportement en termes de stimulus-réponse.

Son hypothèse de travail est que les mouvements d’un animal sont « déterminés par des forces internes et externes ».

Loeb explique les phénomènes de tropisme, c'est-à-dire de rapprochement ou d’éloignement d’un symbole, de la façon suivante : « Normalement, les processus qui mènent à la locomotion sont identiques dans les deux moitiés du système nerveux central et, la tension des muscles symétriques étant identique, l’animal se déplace suivant une ligne droite.

Si, toutefois, la vitesse des réactions chimiques augmente dans une partie du corps, par exemple dans un œ il de l’animal, il n’y a plus de symétrie physiologique aux deux côtés de l’encéphale et, par conséquent, l’égalité de tension des muscles symétriques vient à manquer.

L’animal est donc obligé de changer la direction de son mouvement...

Le comportement de l’animal est déterminé par des mouvements forcés.

» Ses résultats lui valent, en peu de temps, une grande renommée et, avec ceux de Jennings, ils mettent en question le fait que le comportement animal puisse être vu et interprété comme le produit d’une volonté ou d’une intentionnalité de l’animal, selon une optique typiquement anthropomorphe.

C’est également le sens des recherches de O.

Mast, qui étudie les réponses des animaux inférieurs à la lumière, et surtout celles de John B. Watson (1878-1958) et de Burrhus F.

Skinner (1904-1990), un psychologue expérimental de Harvard.

Watson, auteur du volume Behaviorism, an Introduction to Comparative Psychology en 1914, est le père fondateur du behaviorisme (ou comportementalisme), doctrine qui attribue à l’expérience un rôle central dans le développement du comportement. LES PREMIÈRES DÉCENNIES DU XX eSIÈCLE ET KARL VON FRISCH. »

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