Hale-Bopp, la comète surprise

Une durée qui connaît cependant des variations sur une période de 18 à 19 jours, probablement à cause des éruptions de gaz et de poussières observées à la surface de la comète. Le mécanisme est assez bien connu aujourd’hui, et il explique d’ailleurs pourquoi les comètes sont si spectaculaires. Quand la boule de glace pénètre dans les régions internes du système solaire, le rayonnement de l’astre du jour provoque un échauffement immédiatement sous la surface de la glace (phénomène analogue à l’effet de serre...). La glace se vaporise et, sous l’effet de la pression, jaillit à la manière d’un geyser hors du noyau cométaire, du côté faisant face au Soleil. Un tel jet - composé principalement de vapeur d’eau, de dioxyde de carbone, d’ammoniac, de méthane et des nombreuses poussières initialement enchâssées dans la glace - a été observé sur Hale-Bopp et, du fait de la rotation de la comète, est apparu s’enroulant en spirale autour du bloc de glace...

Le matériau ainsi éjecté se retrouve dans l’environnement immédiat du noyau, et forme alors un vaste halo lumineux - une boule diffuse d’un diamètre pouvant atteindre le million de kilomètres : c’est la chevelure, ou coma, de la comète, sa partie la plus brillante. De nombreux télescopes au sol, et plusieurs instruments en orbite, dont Hubble et le télescope infrarouge ISO, ont permis de préciser la composition chimique des substances ainsi libérées par Hale-Bopp. 

La comète Hale-Bopp a offert tout au long du printemps 1997 un spectacle extraordinaire. Aucune autre comète n’avait brillé d’un tel éclat depuis plusieurs siècles. Une aubaine pour les astronomes, qui ont mobilisé tous leurs instruments pour l’observer.

Ils ont ainsi recueilli une moisson d’informations, et aussi rencontré quelques surprises...