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HOMÉOPATHIE.

Publié le 01/03/2012

Extrait du document

n. f. (de homéo-, «le même« et patho-, «maladie«; voir ces racines). Littéralement, le mot homéopathie signifie qu'on soigne une maladie par la même maladie. Effectivement, cette méthode consiste, pour traiter un malade, à lui administrer des doses infinitésimales (très petites) de substances qui, données en quantités plus fortes, provoqueraient chez un homme sain la maladie qu'on soigne. À partir de là, au sens figuré, l'adjectif homéopathique désigne assez souvent des mesures très faibles (trop), des remèdes infimes (insuffisants). Des doses homéopathiques. Pour résoudre la question du chômage, un traitement homéopathique ne suffit pas. Antonyme : Allopathie.

« ..

+ 9 parties de solvant ..

teinture mère une partie de teinture mère 1 OH ..

+ 9 parties de solvant ..

0 1 OH une partie de 1 OH 2 OH ...

jusqu'à 15 OH, voire 30 CH Pour réaliser une décillltlle hllhnellltlnllienne (1 DH), un premier flacon reçoit une partie de la teinture mère à diluer, à laquelle on ajoute 9 parties de solvant.

Puis la solution est fortement agitée, subissant un certain nombre de secousses: c'est le processus de dynamisation.

On obtient ainsi une première DH.

La deuxième DH est réalisée comme précédemment, mais à partir de la première DH, et ainsi de suite.

Pour réaliser une centésimale hahnemannienne (série de dilution la plus utilisée), le principe de base est exactement le même que pour la décimale hahnemannienne.

Le flacon de départ reçoit une partie de la teinture mère à diluer, mais dans ce cas on ajoute 99 parties de solvant.

Le flacon est ensuite soumis à l'étape de dynamisation (agitation) et l'on obtient ainsi une première CH.

La deuxième est réalisée de la même manière, à partir de la première CH, et ainsi de suite.

La préparation des granules homéopathiques se fait par imprégnation du support avec les dilutions ainsi réalisées.

Il existe, dans la pharmacopée européenne, une autre technique de dilution des remèdes homéopathiques, la méthode de Korsakoff : la dilution est réalisée à partir du liquide resté sur les parois du flacon après que celui-ci a été vidé.

• Les médicaments homéopathiques se présentent sous plusieurs tonnes ph11nnt1ceutiques ou formes galéniques.

La plus connue du grand public, et la plus classique, est celle des granules, mais il existe d'autres présentations.

• Les formes galéniques et les conditionnements les plus habituellement rencontrés sont : le tube de granules, la dose de globules, le flacon de gouttes, le flacon de trituration, l'ampoule buvable, la boîte de suppositoires, la pommade et les comprimés.

La dilution hahnemannienne • En fait, en dehors des formes granules et globules, spécificités homéopathiques, toutes les autres formes galéniques sont celles de la médecine allopathique.

• La formule en tube de granules et la dose de globules sont directement issues de la tradition hahnemannienne.

• Le tube de granules contient environ 80 petites sphères composées essentiellement d'un excipient (saccharose et lactose) et imprégnées de la dilution du médicament choisi.

Les granules sont par exemple prescrits par prise de 5 à laisser fondre sous la langue.

• La dose de globules contient environ 200 unités, des sphères plus petites que les granules.

La prescription la plus courante est la prise du contenu en une seule fois.

La forme du médicament homéopathique est choisie selon le type et la durée du traitement préconisés.

Ainsi, le patient bénéficie de la formule la plus adaptée.

Pour une prise unique, la dose de globules est souvent préférée.

Pour des prises répétées, le médecin pourra proposer les tubes de granules ou des gouttes .

l1NDUmiE DE l'HOMÉOPATHIE lA FABRICATION De la fin du XVIII• siècle jusqu'aux années 1840, le médecin homéopathe fabriquait lui-même ses médicaments car cette médecine était encore peu répandue et la plupart des pharmaciens d'officine ne connaissaient pas le mode de ft~briclltion des prépllrtdions homéopathiques.

À partir des années 1850, apparaissent les premières pharmacies spécialisées en homéopathie.

Dès lors, les rôles sont définis : les praticiens prescrivent les médicaments et les pharmaciens les préparent et les vendent.

Ces pharmaciens homéopathes affinent peu à peu les techniques et les modes de fabrication.

Des règles sont publiées dans des ouvrages tels que le Codex des médicaments homéopathiques du pharmacien Georges Weber en 1854 et la Pharmacopée homéopathique française de H .

Ecalle, R.

Delpech et A.

Peurier en 1898.

Parallèlement, naît une véritable industrie pharmaceutique du médicament homéopathique qui conçoit de nouve~~ux tlppllt'ei/s destinés à automatiser le processus de fabrication.

C'est ainsi que se créent en France les laboratoires LHF, LHM, Boiron, Delpech, Dolisos, Lehning mais également les laboratoires Schwabe en Allemagne, le laboratoire Nelson en Grande-Bretagne, ou USM aux États­ Unis.

Peu à peu, face à l'efficacité de ces laboratoires, la fabrication est abandonnée par les officines.

Actuellement, plus de trois lili/le re111èdes ho111éoptlthiques sont proposés en France et plus de mille ont reçu un visa de spécialité et sont donc remboursés par la Sécurité sociale.

Toutefois, les médicaments préparés selon la technique de Korsakoff ne sont pas remboursés, même s'ils sont disponibles en France.

• En l'an 2000, les ventes de médicaments homéopathiques représentaient plus d'un milliard d'euros à travers le monde, soit environ 0,5% de l'ensemble du marché de la pharmacie.

• Près de 70 % du marché de l'homéopathie se situe en Europe, notamment en France et en Allemagne, pays à partir desquels l'homéopathie s'est développée au siècle dernier .

• La France, avec 230 millions d'euros, est le premier marché mondial de l'homéopathie, suivie par l'Allemagne puis par des pays tels que l'Inde, le Brésil, l'Italie ou les Pays-Bas .

rEFFICACITt EN CAUSE En dépit de son succès, l'homéopathie est contestée par de nombreux médecins et chercheurs.

S'il est clair que la relation personnalisée qui s'instaure entre le médecin homéopathe et son malade joue un rôle psychologique important dans le processus de guérison, les fondements de l'homéopathie (prise en compte d'une multitude de symptômes sans rapport direct avec la maladie, principe de similitude et, surtout, importance de la dilution des principes actifs) sont vivement critiqués.

LE PROBLÈME DES DILUTIONS Les dilutions utilisées en homéopathie sont telles (de un million de fois à plus de un milliard de milliards de fois !) qu'il n'y a parfois plus aucune trace de produit actif dans la solution utilisée pour imprégner les granules homéopathiques.

Les dilutions sont donc au centre des principales critiques formulées à l'encontre de cette médecine.

Comment une formule médicamenteuse dépourvue de tout principe actif pourrait-elle encore avoir un effet? Les homéopathes ont cru un moment avoir trouvé une réponse à ce paradoxe avec la théorie de la « mémoire de l'eau >> présentée par le Français /11cques Benveniste en 1988.

Ce chercheur et son équipe ont observé, lors d'une série d'expériences, que des solutions si fortement diluées qu'il n'y restait, en théorie, plus une seule molécule de principe actif étaient capables de faire réagir des systèmes hypersensibles.

Cette capacité de mémoire tiendrait à l'existence de signaux magnétiques moléculaires capables d'interagir avec les solvants.

Malheureusement, ces expériences, pourtant d'abord reconnues et publiées dans des revues scientifiques internationales, n'ont jamais pu être reproduites .

La théorie de la mémoire de l'eau est à présent abandonnée par la communauté scientifique et ne peut plus être d'aucun recours pour interpréter le principe de l'homéopathie.

lE MANQUE D'WALUATION SCIENTIFIQUE Le second type de critiques vient du constat que peu de préparations homéopathiques ont été testées .

Quand c'est le cas, c'est la démarche expérimentale qui est critiquée sur le plan méthodologique, ou bien les résultats ne sont guère convaincants.

Certaines études montrent un effet pour une préparation, mais d'autres les contredisent.

En faisant des regroupements d'études (ce qui est loin d'être idéal sur le plan de la démarche expérimentale et statistique), on parvient parfois à montrer que certaines préparations donnent des effets significatifs par rapport à des placebos (substances neutres administrées selon la même procédure).

C'est le cas pour des traitements homéopathiques contre les allergies et contre différentes manifestations liées au stress, ainsi que contre les petites infections de l'enfant.

rABSENCE D'EFFETS SECONDAIRES Jamais aucun effet secondaire néfaste n'a été rapporté par les médecins prescrivant des remèdes homéopathiques alors que les effets indésirables sont le lot quasi inévitable de n'importe quel médicament allopathique.

Cette simple constatation peut à elle seule faire douter de l'efficacité des médicaments homéopathiques.

En effet, les souches utilisées sont des produits naturels et il est fort peu probable que tous soient extrêmement spécifiques dans leur action et donc sans effets collatéraux.

Cette spécificité est d'ailleurs battue en brèche par le constat suivant : une même préparation peut être prescrite contre des maladies différentes.

L'absence d'effet secondaire suggérerait donc une absence d'effet tout court.

Sans doute par dérision, pour bien affirmer cette innocuité, un journaliste d'une revue de consommateurs a avalé plus de 800 comprimés en une seule fois sans ressentir le moindre malaise.

Quoi qu'il en soit, l'adhésion du public à la médecine homéopathique, de même que le fait qu'elle soit pratiquée par des médecins (souvent parallèlement à la médecine traditionnelle) témoignent de l'importance de cette médecine alternative.

Outre les effets psychosomatiques induits par la relation médecin-malade (l'état d'esprit du malade influant sur son corps et sur sa capacité à surmonter la maladie), on considère que les médicaments homéopathiques pourraient agir en renforçant les défenses naturelles de l'organisme (défenses immunitaires), selon un mécanisme encore • •. »

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