La mécanique de précision

« que affirmée depuis longtemps : Nord-Est des Etats-Unis, Midlands anglais, Rhénanie west­ phalienne.

En France les centres spécialisés sont Revin (Ardennes) et Bourges.

@ Les petits articles, relevant de la quin­ caillerie, ne sont en général qu'un complément pour des sociétés qui ont d'autres activités (exemple Peugeot en France), la fabrication d'articles en aluminium étant parfois complé­ mentaire d'une industrie aéronautique.

On peut toutefois citer des cas particùliers qui échap­ pent aux classifications : ainsi en France la société S.E.B.

installée à Selongey (Côte-d'Or), spécialisée dans les autocuiseurs et qui exporte une bonne partie de sa production.

Pour l'équipement électro-ménager dont le marché est en pleine expansion, les fàbrica­ tions ont une répartition dispersée et une vive compétition oppose entre eux les _product .eurs européens ce qui aboutit à une concentration progressive des entreprises.

En quantité l'Alle­ magne et le Royaume-Uni (Leicester) l'empor­ tent, mais les plus compétitifs sont les Italiens qui, grâce au Marché Commun, exportent faci­ lement chez leurs voisins des machines à laver et des réfrigérateurs (exemple : marque Inde­ sit) .

Le résultat de cette concurrence est que certains pays du Marché Commun, la Belgique par exemple, ont renoncé à fabriquer des réfri­ gérateurs.

L'Espagne à son tour entre dans la compétition et ex·porte (notamment des réfrigé­ rateurs).

@ Pour les ~bots de cu sine, la situation est meilleure pour la France -dont les petits moteurs électriques sont réputés.

La société qui produit et exporte le plus est « Moulinex ».

La région lyonnaise est la principale produc­ trice, mais il existe de nombreuses usines dis­ persées.

Voilà encore un exemple typique des indus­ tries de produits de consommation.

Mais cette fois certains articles, de par leur prix, sont da­ vantage à la portée des habitants de pays sous­ développés (petits postes à transistors qui, pour des analphabètes vivant dans des localités non électrifiées, sont le seul moyen d'avoir quelques horizons).

Mais la fabrication des transistors exige un haut niveau de développement indus­ triel.

Les semi-conducteurs, qui constituent les composants électroniques de base, utilisent des cristaux absolument purs de silicium dans les­ quels on insère, dans des zones différentes des atomes d'arsenic et de bore.

Quant aux con- .

nexions des circuits intégrés, elles relèvent d'une micromécanique très fine.

En quantité, encore une fois, les Etats­ Unis l'emportent, et dans ce domaine là aussi, leurs sociétés ont développé une large expansion à l'étranger.

Exemple : Motorola dont le siège est à Phoenix (Arizona) a installé une fabri­ cation de semi-conducteurs à Toulouse.

Mais le pays le plus dynamique au point de vue commercial est le Japon, .

Misant sur la miniaturisation, le Japon in.onde l'Asie du Sud-Est de ses postes à transistors (certains pas plus gros qu'un briquet) et vend aux Etats­ Unis une grande part de ses télévisions porta­ tives (les Américains s'étaient même réservé la totalité de l'achat de certains modèles pen­ dant deux ans).

La réalisation par « Sony » du « trinitron » (tube couleurs à un seul canon) permet aux Japonais de produire des télévi­ seurs portatifs en couleurs, pas plus encom­ brants qu'en noir et blanc.

En Europe, le Japon est entravé par les barrières douanières et il ne peut vraiment affirmer son efficacité dans ce domaine qu'à l'occasion des failles du système douanier européen (par exemple en Andorre).

Cette industrie est bien développée dans tons les .

pays européens, y compris l'Europe orientale et l'U .R.S .S.

mais c'est l'Allemagne qui exporte le plus.

Telefunken, principal pro­ ducteur allemand, contrôle E.M.I.

(Electric and Musical Indùstries) en Angleterre et Voxson en Italie.

La production des Pays-Bas est appréciée, grâce à la société Philips d'Eindhoven qui a un grand rayonnement international.

lli!!l C'est l'industrie micromécanique par ex­ cellence.

Là encore les Japonais se placent bien et exportent beaucoup.

Ils arrivent à produire à très bas prix, dans des ateliers où les pièces sont assemblées par de très jeunes filles qui tra­ vaillent avec minutie et rapidité tout en se con­ tentant de bas salaire (souvent elles sont prises en charge comme pensionnaires par l'atelier, avec un contrat de plusieurs années et leur am­ bition est de se constituer une dot).

Ce type d'atelier féminin japonais existe aussi d'ailleurs pour le montage des appareils de radio ou d'op­ tique.

Les Chinois, avec des méthodes compara­ bles, suivent l'exemple des Japonais et sont devenus, eux aussi, exportateurs d'horlogerie (ils vendent leurs réveils jusqu'en Europe).

Les Américains qui disposent d'ateliers automati­ sés et par conséquent utilisent peu de main­ d'œuvre, recherchent eux aussi la quantité.

Asiatiques et Américains fournissent donc une production de masse.

!l'!!l En Europe se maintient une tradition de qualité et la montre est à la fois une petite merveille de mécanique et un bijou.

On peut délimiter en Europe occidentale une « zone horlogère » comprenant la Suisse romande, le pays de Bade, la Franche-Comté et la Savoie.

C'est la région des industries dites « jurassien­ nes », autrefois artisanales : les ruraux de ces régions mettaient à profit les longs loisirs de l'hiver et leur dextérité pour fabriquer des piè­ ces, assemblées ensuite dans les ateliers des petites villes (exemple de spécialisation : la taillerie des rubis pour montres dans 1~ pays de Gex).

En Allemagne, parmi les productions de la Forêt Noire, on peut citer les « coucous » (Triber .g).

La SuJsse est le pays du monde le plus réputé pour la qualité de l'horlogerie :. »