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La Taxidermie

Publié le 28/09/2011

Extrait du document

Les grands animaux étaient souvent préparés en sections. C'est ainsi qu'opérait le célèbre taxidermiste anglais Montague Browne. Après avoir prélevé la peau de l'animal, celui-ci coulait du plâtre sur le corps écorché afin d'obtenir un moule qui était sectionné en six parties. Il recouvrait alors les sections de plusieurs couches de papier gris et de papier de soie collées ensemble. Lorsque la charpente de papier avait atteint la rigidité nécessaire, le moule était brisé et soigneusement ôté.

« À la fin du siècle dernier , l es techniqu es s'étaient considérab lemen t a ffin ées.

La natur ali­ sation d'un vertébré commençai t en géné ra l par un trait eme nt de la peau dans une soluti on de sel (c hlorur e de sodium) et d'a lun (sulf ate de potas­ sium e t d 'aluminium) .

La peau éta it al ors soi­ gneusement affinée a fin d'év iter des distorsions que causerait à la l ongue une peau d'épaisseur et de poids inégaux: ainsi, dans le cas d'un élé ­ phant, l'intérieur de la peau pouvait ê tre raclé de façon à en ôter de 200 à 300 kg; un trava il qui prena it plus d'un mois pour une équip e compr e­ nant une demi-douzaine de person nes.

Le corps artifi ci el était alors bâti avec une tra m e e n fil de fe r couve rte de toile , et les détails l es plus fins retouchés au plâtre.

La peau éta it alo rs te ndu e sur son châss is et ajus tée.

Les grands animaux étaient souve nt préparés en sections.

C'est ainsi qu'opérait l e célèbr e taxi­ dermis te ang lais Montague Browne .

Après avoir prélevé la peau de l'animal , celui-ci coulait du plâtre sur le corps écorché afin d'o btenir un moul e qui éta it sec tionné en six parties.

Il reco u­ vra it a lors les sec tions de plusieurs cou ch es de papier gris et de papier de soie collées ensembl e.

Lorsq ue l a charpente de papier ava it a tteint la rig idité nécessaire , le moul e éta it brisé e t soigneu­ sement ôté.

Les six parties ét aie nt a lo rs asse m ­ blées pour reconstituer l'animal et l' ensemb le endui t d'une couche de vern is pour le protéger d e l'humidit é.

Enfin , le corps c re ux é tait r emp li d e sciure de bois et d ' un trei llis mé talliqu e, et la p eau cousue e n p l ace.

Les techniques modernes de naturalisation Les techniqu es de natural isation se sont aujour­ d 'hui diversifi ées et font appel à un e pal ett e b eaucoup p lus éte ndu e de mat ériaux.

Pour natu­ ralise r un petit mammif èr e, on pratique générale­ m e nt une ouverture abdomina le qui perm et au t axi d e rmist e de séparer la peau du corps .

L'ani­ mal est éviscéré mais les os des m embr es e t l e c rân e sont prés ervés et n ettoy és.

La peau est racl ée d e façon à e n ôte r tout e trace de graisse , puis traité e dans une solution de phé nol (acide phénique) ou de forma lin e.

La peau est alors mont ée sur le corps artif ic ie l r e n­ forcé de fil de fe r pour port er notamm ent la tê te, les m embr es et la que ue.

Le corps est r embourr é pour atteindre les form es e t l es volum es désirés: l a peau p eut ensuite être cousu e sur l'ensemb le.

La t extur e de la fourrure est généra le m e nt resta ur ée avec u n saupoudrage de carbur e de magn ésium.

L es narin es de l'animal sont e nduit es d 'un vernis pour le ur donner une appa­ re n ce d 'humidit é et des yeux artificiels- dont la resse mblan ce avec l'original est confondante - sont collés dans les orbites.

Dans d'autres cas de figure, le sque lette e ntie r de l'anima l est préservé pour fournir une structure qui est reco uverte de toile, de plâtre ou de pâte à mode l er.

Si l'anima l a des cornes ou des bois , ceux-ci sont vissés sur un support en bois qui est insta llé dans la têt e de l'animal.

D 'autres techniques encore plus r éce ntes font appel au séchage par le vide.

L'animal entie r est pr é paré pour prendre la pose désirée et des yeux en verre sont disposés dans ses orbites.

Une fois cela fait , l'ens emb le est congelé à une temp é­ ratur e de- 15 oc et plac é dans une chambre à vide.

La baisse de pression expu lse progr ess ive­ me nt l'eau des tissus: elle est alors pompée de la c hambr e à vide.

Le spéc imen natura lisé est ainsi lyophi l isé , c'est-à-dire littéralement séché , sans qu e n 'apparaiss ent de distorsions trop impor ­ tantes .

Cette technique permet de prése rver les détails les p lus fins et garde à l'animal de bonnes qua lit és struc turelles .

Mais vu la taille des chambres à vide, la lyophi lisation ne peut être uti li sée que sur des animaux de petite taill e.

De p l us, le processus de séchage par le v i de, qui doit ê tre très progressif , dure au besoin plusieurs mo is .

Les tissus nature ls peuvent également être attaqués à la l ongue par la vermine.

C'est pour­ quoi on se dir i ge aujourd ' hui vers un mélange de t echniques, les taxidermistes n 'ayant recours à la lyophil i sation que pour la tête et les parti es les p lus détai llées du corps des animaux.

LES DIFFÉRENTS TYPES DE NATURALISATION i La technique tradit ionnelle du moulage , A qui donne d'ex cellents résultats avec le s po issons , ne peut pas être employée pour les oiseau x.

On recourt alors plus volontiers à la s culpt ure.

C i-dessus , le corps du perroquet est en effet sculpt é dans des bois de préfé rence très tendres comme le liège.

Pour souten ir la tête , les pattes et la queue , on utilise un treillis en fil de fe r.

LA MÉTHO DE AKELEY pâte à mod e ler plâtr e de Pa ris 1 armature Les poissons , ~ sont généralement préparés par moulage.

C ' est ce moule qui soutient la peau , appliquée avec une colle d'argile , avant que le moule soit ôté et que la cavité soit rembourrée de papier mâché.

' Si les techniques de naturalisation · varient selon le type et la taille de l'animal , elles sont aussi conditionnées par la manière de le présenter au public , notamment lorsqu'il s'agit de spécimens de grande taille présentés dans des postures naturelles .

Ainsi, le cheval ci-dessous est monté sur une armature de fil de fer, de toile, d 'argile et de plâtre.

poisson disposé sur le flanc incisions bloc de plâtre servant de support lors du vidage peau évidée press é e dans le moule pendant le séchage le bloc de plâtre sert de moule pour le corps en papier mâché .

• 1 peau couch es de jut e i mprégn ées de colle section s moul ées en plâtr e LE MODÈLE EN PLAT RE LE PRODUIT ANI argile. »

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