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LE RADIOTÉLESCOPE INTERFÉROMÉTRIQUE A.L.M.A.

Publié le 27/04/2014

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INTRODUCTION 

Le 13 mars 2013, au cœur du désert d'Atacama, le radiotélescope A.L.M.A. (Atacama 

Large Millimeter/submillimeter Array) a été inauguré, en présence de Sebastian Pipera, 

président de la République du Chili, et des représentants des trois grandes organisations 

astronomiques — issues d'Europe, d'Amérique du Nord et du Japon — qui ont conduit 

conjointement le projet. L'instrument, situé à 5100 mètres d'altitude dans les Andes 

chiliennes, non loin des frontières argentine et bolivienne, au pied du volcan Cerro 

Chajnantor (5 640m), est un interféromètre qui combine 66 télescopes, encore appelés 

antennes, dispersés sur un plateau d'environ 16 kilomètres de diamètre, le Llano de 

Chajnantor. 

Ces télescopes, grandes paraboles métalliques orientables, recueillent le 

rayonnement des objets célestes dans un domaine de longueurs d'onde comprises entre 320 

micromètres et 3,6 millimètres, formant une transition entre le rayonnement infrarouge 

lointain et les ondes radio. L'information détectée par chacun des 66 télescopes — ou par 

une fraction d'entre eux—, pointant le même objet, est transmise par fibre optique à un 

dispositif électronique central, où elle est analysée. L'image de l'objet observé est alors 

synthétisée. S'agissant de la résolution angulaire, c'est-à-dire de la capacité à distinguer des 

détails dans l'image, l'instrument est équivalent à un télescope de taille kilométrique. En 

raison des dures conditions de vie en altitude, le personnel présent sur le site d'observation 

est réduit, et l'instrument est commandé depuis une station intermédiaire située à 2 900 

mètres, au-dessus de la ville de San Pedro de Atacama. 

« œuvre de l'instrument au bénéfice d'une vaste communauté d'astronomes, en rassemblant les partenaires initiaux auxquels se sont joints l'Academia Sinic a (Taiwan) et la république du Chili.

L'astrophysicien français Pierre Coxa été nommé directeur d'A.L.M.A.

en novembre 2012.

Le coût total d'A.L.M.A.

est d'environ 1,4 milliard de dollars américains. II. LA PUISSANCE D'A.L.M.A. Après un semestre de tests int ensifs de vérification, le premier cycle d'observations scientifiques débuta en septembre 2011, tandis que chaque mois de nouvelles antennes complétaient l'instrument : la dernière des 66 antennes a été mise en service en 2013.

Les antennes, pesant plus de 100 tonnes, sont mobiles sur le plateau de Chajnantor, ce qui permet d'optimiser la configuration du télescope synthétisé qu'elles forment conjointement pour tel ou tel type d'observation. La puissance scientifique d'A.L.M.A., qui peut observer le ciel jo ur et nuit, tient au domaine spectral millimétrique et submillimétrique qu'il couvre avec une très grande sensibilité.

La surface totale des télescopes est équivalente à celle d'un télescope de 91 mètres de diamètre, avec une résolution angulaire — qui peut attei ndre 5 millièmes de seconde d'arc dans le domaine submillimétrique — et une capacité spectroscopique excellentes.

Le signal électromagnétique reçu par chaque antenne y subit un changement de fréquence, puis module un signal optique qui est alors transmis par fibre à la station centrale.

Un ordinateur, appelé corrélateur numérique, forme le cœur de celle -ci.

Recevant les signaux des 66 antennes, le corrélateur peut former autant de paires d'antennes qu'il est possible et calculer, pour chacune de ces pair es, l'autocorrélation du signal astronomique .

L'ensemble de ces calculs fournit alors l'équivalent d'une transformée de Fourier de l'image de la source astronomique, avec une résolution d'autant plus grande que les paires utilisées couplent des antennes p lus distantes l'une de l'autre.

L'image en découle aussitôt par inversion de Fourier.

Un découpage du signal en fréquences constitutives permet d'obtenir la capacité spectroscopique recherchée. III. LES CHAMPS DE RECHERCHE D'A.L.M.A. A) Les questions qu'A.L.M.A. permet d'aborder sont nombreuses, et les résultats de sa première année d'observations, présentés lors d'une conférence à la fin de 2012, couvrent l'astrochimie, la formation des étoiles et leur évolution, la formation des exoplanètes, la formation des ga laxies et l'observation, parmi celles -ci, des plus lointaines (décalage spectral z 7) [le décalage spectral permet de connaître la distance nous séparant d'un objet céleste donné : plus z est grand, plus cet objet est éloigné], en particulier lorsque leur noyau est actif (présence d'un trou noir) ou qu'elles ont été affectées d'une lentille gravitationnelle (détournements des rayonnements).

En effet, entre, d'une part, l' émission du fond cosmologique émis à z z1000 et observée par la mission spatiale Planc k, et, d'autre part, l'émission de lumière des galaxies proches (zz1), s'est étendue la grande période de l'âge sombre (darkage) où se sont progressivement formées les galaxies.

Cette période, encore quasi inconnue, devient accessible avec A.L.M. A., puisque le rayonnement ultraviolet alors émis se trouve décalé par l'expansion de l'Univers et devient observable dans le domaine submillimétrique.

S'agissant d'objets moins lointains, A.L.M.A., en observant finement les collisions entre galaxies, en traçant les propriétés des nuages moléculaires géants qu'elles contiennent et qui aboutissent à la formation des étoiles lors de ces. »

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