Devoir de Philosophie

LE TÉLÉGUIDAGE

Publié le 04/02/2019

Extrait du document

Mais c’est la planète Mars qui est le théâtre de la première mission d’un véhicule miniaturisé : en décembre 1996, la NASA a lancé la sonde Pathfinder qui s’est posée sur la planète rouge le 4 juillet 1997. Le robot mobile à six roues baptisé Sojourner, d’une masse de 15 kg, a quitté le module d’atterrissage pour sillonner les dunes de sable et les champs de lave du site.

 

Le guidage de Sojourner, qui disposait d’une caméra vidéo et d’instruments de mesure, fut assuré en mode automatique par le calculateur de bord mais aussi par télécommande depuis la Terre: dans ce but, les scientifiques se sont entraînés avec une maquette qu’ils font évoluer sur un terrain martien reconstitué, sur le campus de l’Uni-versité de l’Arizona. En France, le centre du CNES, à Toulouse, possède également un terrain d’entraînement où évoluent modèles lunaires et martiens.

 

Le téléguidage d’un engin mobile sur une autre planète fait intervenir une difficulté supplémentaire: le délai radio. Pour les modélistes sur Terre, la vitesse de 300000 km/s à laquelle se déplacent les ondes radio fait qu’il n’y a virtuellement aucun délai entre le moment où le pilote décide d’envoyer un ordre à la maquette (pour éviter un obstacle, par exemple) et la réalisation de cet ordre par le servomoteur concerné: on peut donc piloter une maquette en temps réel.

 

Sur la Lune, distante de la Terre d’un peu plus de 300000 km, les difficultés commencent: le signal vidéo d’un mini-rover lunaire, qui détecte

 

un obstacle, met plus d’une seconde à atteindre l’opérateur sur Terre, et lorsque celui-ci réagit, le signal radio renvoyé au mobile prend une seconde supplémentaire pour franchir la distance Terre-Lune. Il y a donc un décalage de plus de deux secondes entre perception et réaction, qui pourrait être fatal à tout véhicule confronté à une crevasse ou à une pente raide.

 

Sur la Lune, et à plus forte raison sur Mars où le décalage radio peut atteindre plusieurs dizaines de minutes, le téléguidage d’un engin éloigné fait intervenir deux stratégies complémentaires : un pilotage depuis la Terre, qui consiste à communiquer au véhicule le parcours désiré par les chercheurs au vu des dernières images communiquées, et une gestion automatique de ces instruc

 

tions par le mobile, qui se charge lui-même de choisir la meilleure trajectoire pour remplir sa mission, réagissant automatiquement et en temps réel aux pentes et autres obstacles sur son chemin. Une brillante démonstration de cette coordination entre homme et machine nous fut proposée par le périple martien de Sojourner.

 

Conquête spatiale et modélisme sont appelés à se rapprocher encore davantage à travers un projet insolite, étudié par un parc d’attraction américain : celui-ci financerait l’envoi sur la Lune d’un petit véhicule téléguidé, dont la commande reviendrait aux visiteurs du parc. Si le projet voit le jour, le temps n’est donc pas si lointain où des amateurs de modélisme pourront s’offrir le plaisir de piloter un engin sur la Lune !

« Le téléguidage ! Fuselage du A planeur Vario.

L'envergure de cet engin est de 2,60 m.

Il est vendu en kit à monter sol-même et se compose de cinq éléments (fuselage, ailes et ailerons).

Le fuselage est constitué d'une nacelle avant moulée en fibre et en époxy, qui se prolonge par une poutre de queue en aluminium.

� Pointe avant du planeur Vario.

La partie avant du fuselage abrite ta radio qui se compose du récepteur, de l'accumulateur et de deux serv� moteurs (chacun commandant un aileron).

Le récepteur et ta batterie (partie avant du fuselage) se logent devant les servos.

Le planeur Vario est utilisé dans les écoles de pilotage afin d'apprendre aux stagiaires les finesses de la voltige.

mises à leur disposition.

Les démonstrations en vol sont rendues possibles, même en intérie ur, lors des salons de modélisme, dans des espaces séparés du public par des filets de sécurité.

Le Salon du modélisme, qui se tient chaque prin­ temps à Paris, permet aux professionnels et aux amateurs de laisser libre cours à leur passion.

Spectaculaires, les démonstrations aériennes sont celles qui attirent les plus grandes foules.

Les rencontres amicales permettent de faire évoluer des modèles réduits aussi variés qu'originaux : créateurs et chercheurs de tous horizons y don­ nent libre cours à leur imagination, testant des modèles et des moyens de propulsion nouveaux.

On y voit évoluer des maquettes historiques (des premières machines volantes aux répliques d'avions de chasse), voire même des maquettes d'oiseaux et de reptiles volants propulsées par des hélices cachées dont des servomoteurs actionnent le battement des ailes et imitent égale­ ment les mouvements de la tête et le cri de l'ani­ mal ! Certaines rencontres sont même de véri­ tables spectacles «son et lumière», avec vols de nuit et tirs de feux d'artifice à partir de maquettes en vol, à la façon de véritables missiles air-air.

Les épreuves de compétition demandent une grande dextérité dans le téléguidage des appa­ reils.

Courses sur piste (off-track) pour les voi­ tures, parcours balisé pour les avions, régates entre bouées pour les bateaux, et épreuves de vitesse sont les plus populaires.

Ainsi pour les avions, les amateurs ont le choix, d'une part, entre les courses contre la montre, où le pilote muni de la télécommande fait évoluer son appa­ reil d'une balise à l'autre le long d'un parcours chronométré, et, d'autre part, la course en pelo­ ton où plusieurs maquettes sont lâchées ensemble pour effectuer le même trajet.

Les risques de collision n'y sont pas négligeables : pour cette raison les courses en peloton mettent surtout aux prises des maquettes peu coûteuses et faciles à réparer .. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles