LES INDUSTRIES PARACHIMIQUES

« Au Royaume-Uni, « International Synthetic H.ubbe1· » (filiale commune à Firestone, Goodyear, Dunlop ct 1\lichelin) est le pdncipal p1·oductcur.

En Italie, c'est une filiale de l'U.S.

H.ubber qui assure l'essentiel d'une production qui n'atteint que la moitié de celle de la France.

Les Pays-Bas ont une production qui dépasse largement leurs besoins et cela s'explique, comme pour les matières plastiques, par le grand développement de la pétrochimie au débouché du Rhin.

• Le noir de carbone (« ca1·bon black ») est un produit de la chimie pét1·olière, obtenu par combustion inc omplète d'hydrocarbures.

Ses emplois sont variés (encres d'imprimede par exemple) mais il est surtout utilisé pour amé­ liOJ·er la résistance à l'usure des pneumatiques (en poids il représente un peu plus de 20 o/o des pneus).

Cette fabrication est restée long­ temps un m o nopole des E.U.; aujourd'hui encore ils possèdent la moitié des usines et les sociétés amé1·icaines spécialisées sont implantées à l'étranger (United Carbone à Port-Jérôme, Cabot Carbon à Berre et Coforablack à Ambès).

Les fabrications On distingue deux branches caoutchouc industriel ct pneumatiques.

• Le s articles autres que les pneumatiques sont d'une très grande vadété : chaussures, gants, bouillotes, matelas et canots gonflables, balles, jouets , gommes etc ...

Les entreprises qui assurent ces fabrications sont nombreuses et d'une grande diversité.

• •· dus.

est de loin la plus grosse consommatrice de caoutchouc (elle utilise en outre du noir de carbone, du soufre pou1· la vulcanisation, des textiles rayonne ou nylon, du métal, des solvants, des plastifiants etc ...

).

C'est une spécialité qui exige de gros investis­ sements (malaxeurs, presses, au toclavcs etc ...

) et qui est pratiquée par un petit nombre de grandes sociétés aux activités multinationales.

e Les Etats-Un is sont de très loin les premiers producteurs avec pour principales sociétés Goodyear, Firestone, U.S.

Rubber, Good­ rich; de plus Esso vient d'étendre son intégra­ lion descendante jusqu 'à des fabrications de pneumatiques.

Une ville américaine, (près de Detr oit) est spécialisée dans cette industrie; cette capitale du pneum atique est aussi un cen­ tre de fabrication de caoutchouc synthétique, nettement moins important toutefois que les centres du Texas.

e En Europe deux sociétés ont un chiffre d'affai1 ·es comparable à celui des sociétés améri­ caines : l\lichelin et Dunlop-Pirelli (Dunlop bri­ tannique ct Pil·clli italien).

La société 1\lichelin dont les pdncipales usines sont à Clermont­ Ferrand est un excellent exemple d'intégration.

~lichelin possède des plantations d'hévéas dans le Sud-Vietnam, fabrique du caoutchouc synthé­ tique, a développé une activité métallurgique spécialisée (fils d'acier, roues), contrôle Citroën, édile des guides et des cartes, fabrique des bornes de signalisation etc ...

La plupart des pays d'Europe occidentale possèdent des usines ~lichelin : Hoyaume-Uni (Belfast, Burnley, Stoke on Trent ), Italie (Cuneo, Turin, Trente), Alle­ magne (Kal"lsruhe, Bad Kreuznach), Espagne (San Sebastian, Vitoria ) etc ...

Quelques usines sont même implantées hors d'Europe (U.S.A., Algérie, Nigéria, Sud Vietnam).

Michelin exporte environ le quart de sa production française, cc qui pla ce la France au premier rang des expor ­ tateurs européens de pneus.

Les fabrications sont très variées el surtout Michelin (dont le secteur recherche est très développé) s'est tou­ jours efforcé d'être à la pointe du progrès.

Actuellement, par rapport aux producteurs américains, il a l 'ava ntage de fournir des pneus à nappes souples de câbles d'acier et surtout il a mis au point des pneus à carcasse radiale fort appréciés alors que les Américains conti nuent à f;~bdquer des pneus diagonaux conv.en­ tionncls pour amortir leurs installations.

La prépondérance de Michelin en France n'a pas empêché l'installation et le développement de sociétés étrangères : Dunlop à Montluçon, Fires­ tone à Béthune, Goodyear dans la Somme etc ...

L 'A llemagne et le Royaume-Uni consomment plus de caoutchouc que la France en raison d'un plus grand développement des fabrications de caoutchouc industriel; en effet, pour les pneu­ matiques les productions sont du même ordre (c'est-à-dire aux alentours de 500 000 t).

La production italienne est nettement inférieure.

Le Japon, lui, dépasse les producteurs européens.

L'INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE De toutes les industries chimiques et para­ chimiques, c'est l'industrie pharmaceutique qui réalise le plus gros chiffre d'affaires (en poids l'industrie des engrais est la premi ère) car la plupart des médicaments ont une valeur élevée par rapport à leur poids.

• [Jndustrialisation de la pharmacie est as­ sez récente.

Autrefois les pharmaciens avaient à leur disposition un certain nombre de produits de base (plantes séchées ou extraits végé taux et produits chimiques dive1·s) avec lesquels ils confectionnaient eux-mêmes les médicaments d'après les ordonnances des médecins.

Cette méthode artisanale existe toujours, surtout dans les pays sous-développés, voire même dans cer­ tains pays développés qui conservent cette tra­ dition, les pays scandinaves par exemp le, mais dans la plupart des pays industrialisés le médi­ cament est désormais fabriqué industriellement.

En France, la vente des spécialités assure plus de 80 % du chiffre d'affaires des pharmaciens mais les préparations magistrales ne comptent plus que pou1 · 1 % (le reste comprend les arti­ cles diététiques et de toilette ainsi que les ana­ lyses).. »