Les trains ultra-rapides
Publié le 18/03/2012
Extrait du document
A l'instar du charbon, l'industrie ferroviaire a connu un déclin dans les années cinquante et soixante. Dans la plupart des pays, on pensait couramment que le train était surpassé et, dans la plupart des nations développées, on assista à des fermetures et des suppressions radicales de lignes, allant parfois jusqu'aux trois quarts du réseau national. Aujourd'hui, comme pour le charbon, on reconnaît au chemin de fer une très grande importance à long terme. On sait maintenant que, mise à part la promesse de systèmes totalement nouveaux - attrayants, mais sans doute coûteux - le réseau existant est à même de s'adapter aux trains de l'avenir, qui circuleront à plus de 300km/h....
«
adéquats? Chaque nuit, les supertrains subissent des
épreuves de maintenance: remplacement des patins de
freins et réaffûtage du profil
des bandages, par exemple .
En fait, la plupart des pays
se préoccupent davantage des
possibilités offertes par
les réseaux existants.
Les recherches très poussées et les études informatiques
effectuées
il y a quelques temps dans de nombreux pays
et particulièrement
en France et en Grande-Bretagne,
permirent de tirer quelques conclusions.
Ainsi, s'il est
légitime de vouloir éliminer
les plus mauvaises courbes,
les embouteillages et les causes de ralentissements perma
nents (comme des effondrements de mines ou de
vieux
ponts), la preuve a été établie qu'il était plus intéressant
d'investir
les capitaux disponibles dans la construction de
nouveaux trains plutôt que dans la mise au point de nou
velles voies ferrées.
Alors que quelques recherches étaient
toujours axées sur la conception de nouvelles voies qui,
avant tout, ne nécessiteraient plus d'entretien, d'autres
études commençaient à résoudre
les équations relatives
aux véhicules ferroviaires et à leur propulsion.
Ces tra
vaux livrèrent bien vite
des solutions satisfaisantes, par
exemple, un nouveau wagon de marchandises à quatre
roues résultant d'une conception normalisée.
Ce véhicule
pouvait circuler à plus de
230 km/h, gardant une parfaite
stabilité directionnelle, alors que
les anciens wagons ne
pouvaient dépasser
70 km/h, car il était prouvé que, au
delà,
ils se mettaient à embarder dangereusement.
En projetant la conception
d'un train TGV résolument
moderne (train à très grande vitesse), on
se rendit compte
une nouvelle fois de la nécessité d'avoir un rapport puis
sance/poids élevé permettant de pousser la vitesse de
croisière au maximum, sans qu'intervienne de quelque
façon que
ce soit la déclivité du terrain.
Des accélérations
rapides sont également nécessaires, bien que
le rapport
puissance/poids soit nettement limité par
le patinage des
roues sur
les rails.
D'autres recherches ont permis de dé
terminer
les meilleurs moyens d'éliminer le film glissant
qui
se forme sur les rails par l'apport d'oxydes, de neige,
d'huile et d'autres substances extérieures, de manière à améliorer
l'adhérence au maximum.
On est arrivé ainsi à
cette conclusion d'une grande portée:
les vitesses rendues
possibles par un train
TGV risquaient d'incommoder
considérablement
les passagers dans les courbes.
Il
n'était pas question d'un danger quelconque, mais abor
der
les virages les plus prononcés des artères principales
du réseau à des vitesses voisines de
320 km/h aurait pour
effet de projeter
les passagers latéralement, en risquant
de déclencher une panique.
D'où l'idée d'incliner chaque
voiture à son entrée dans un virage.
Au Canada,
le turbotrain, un peu moins rapide, était
constitué de voitures légères supportées à chaque extré
mité par
de hauts pivots.
Dans les courbes, les voitures se
déplaçaient automatiquement vers l'extérieur.
Certes, il
s'agissait là d'un progrès vers un plus grand confort,
mais cette solution n'entraînait pas une rotation optimale
de la caisse de la voiture, qui devait idéalement pivoter et
non être déportée lorsque
le train amorçait une courbe.
On conçut dès lors pour l'APT britannique, équivalent
des TGV, des caisses extrêmement longues montées sur
des supports articulés, placés nettement plus bas que pré
cédemment.
Ces supports étaient couplés à des méca
nismes capables de faire incliner la caisse
des voitures de
9° d'un côté ou de l'autre.
Des détecteurs d'accélération
latérale placés dans
le boggie de tête de chaque voiture
décèlent toute sinuosité de la ligne et permettent d'amor
cer l'inclinaison souhaitée pour maintenir
les passagers
en position verticale.
Les essais du premier APT anglais
commencèrent
en 1973.
En 1978, on avait construit deux
versions, l'une à turbine à gaz et l'autre à propulsion
électrique, cette dernière étant prévue pour une alimenta
tion à
25000 volts.
Dès le début, le système d'inclinaison
fonctionna bien et on
le perfectionna rapidement,
jusqu'à atteindre une excellente stabilité directionnelle
Ci-dessous: La conception du train à très grande vitesse (TG V) garantit le confort des passagers , m~me dans les courbes les plus marquées.
Ce
train , atteignant des vitesses voisines de 320 kmlh, permettra de par
courir la distance séparant Paris de Lyon en deux heures, à la vitesse
moyenne de 250 kmlh..
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