Le lien social Comment se fait que les collectivités humaines ne sombrent pas dans la violence généralisée ou n'éclatent pas en une infinité de mcro-groupes ? cette question est omniprésentes dès les orogones de la discipline. Les réponses apportées sont très diverses. Ainsi Norbert Elias décrit-il le processus historique de "civilisation des meours" de nos sociétés: la violence, l'expression des passions sont peu à peu freinées, voire expulsées de la vie sociale. Pour Erving Goffman (voir le cour sur E. Goffman), le lien social tient au caractère théâtral de la vie en commun: pour que la société fonctionne, il faut que les gens "joeunt le jeu" et acceptent de se mettre en scène. Pour d'autres encore, le line social n'est rien d'autre que le résultats les calculs et des mécanismes d'échanges rationnels entre individus (courant du rational chaice). La modernité et sa nature Faire émerger ce qui est l'essence des sociétés occidentales. Les oeuvres de Karl Marx ou de Max Weber sont de vastes fresques decrivant le capitalisme: son histoire, son fonctionnement, ses prncipes. Des années 1970 aux années 1990, cette tendance a été prolongée: de l'analyse de la société de consommation (Jean Baudrilard, Edgar Morin), en passant par le concept de société postindustrielle dû à Alain Touraine, jusqu'à celui de la société en réseaux décrit par Manuel Castells. Aujourd'hui des sociologues comme Anthony Giddens font l'hypothèse que nous avons basculé dans une forme de modernité "radicale", qui tend à faire peser sur l'individu le poids de son destin. La domination et le pouvoir Pourquoi les hommes acceptent-ils l'ordre social? Pourquoi laissent-ils d'autres exercer le pouvoir à leur place ? Max Weber fut l'un des premiers à donner une réflexion sur cette question, e proposant une typologie des formes de pouvoir. Parmi les sociologues contemporains, Pierre Bourdieu est sans doute celui qui a creusé le plus obstinément le sillon des mécanismes de domination comme phénomènes centraux de l'organisation sociale. Ses notions d'habitus, de violence symbolique, de reproduction... font désormais partie du vocabulaire courant de la sociologie. L'action Quels sont les ressorts de l'action humaine ? depuis "le retour de l'acteur" d'Alain Touraine dans les années 1980, la vision durkheimienne (les actions des hommes sont, pour une large part, le résultat des forces sociales qui les dépassent) est devancée par d'autres théories. 3 Des approches mettent l'accent sur la marge de liberté dont dosposent les individus dans leurs choix, même dans un champ de contraintes, et considèrent que la vie sociale n'existe que par les individus qui agissent en son sein. L'individualisme méthdologique (Raymond Boudon), l'analyse stratégique (M. Crozier) en font partie. D'autres courants s'interssent aux interactions: c'est par le jeu des échanges interpersonnels quotidiens que se construisent, en permanence, la sociét, ses règles, son devenir. L'interactionnisme symbolique (E. Goffman), l'ethnométhodologie, sont représentatifs de cette démarche. Le courant interactionniste Erving Goffman Intro. Les relations sociales sont faites d'un ensemble d'interactions qui se produisent lors d'une situation de face à face. Les interactions veulent dire tous ces petits gestes, ces petites choses que nous pratiquons dans notre vie quotidienne. Le fait de dire "bonjour", par exemple, la namière de le dire, les gestes corporels qui le signifient et toutes les expressions et les mimiques qui l'accompagnent engagent d'abord le corps. Le "bonjour" est verbal mais il est ausi et surtout corporel et expressif. Il est non verbal. La diversité et la richesse des interactions nous renseignent sur le fait que la profondeur de la relation se cahe à la surface des choses et dans ces petites choses toutes triviales et fragiles. Ces petites choses du quotidien s'autodéfinssent, s'autoorganisent et s'autorégulent en toute autonomie par rapport aux grandes structures de la société totales et abstraites. Ces petits gestes renforcent les liens sociaux qui sont fragiles. ils sont le lieu où se font et se défont les liens. Ainsi, l'approche de Erving Goffman qui part du micro sociologique, du corporel et de l'expressif, qui adopte l'observation participante comme méthode et fait place à l'élément psychologique nous apprend que l'intégration de l'indvidu dans la société se fait à partir de cette surface toute fragile qui par le jeu qui s'effctue en son sein se renouvelle et renforce la relation. 4 Le courant "Interactionnisme symbolique", qui connait son véritable essor à la fin des années 1950, avec les travaux de Howard Becker, va donner lieu à de multiples prolongements. le fait social pour le courant de l'interactionnisme symbolique n'est pas un donné, mais un processus, qui se construit dans le cadre de situations concrètes. C'est dans la dynamique des échanges entre les personnes (les interactions), et à travers le sens que donnent les individus à leur action (d'où le qualificatif de l'"interactionnisme symbolique"), que l'on peut saisir l'essence du jeu social. C'est donc par l'observation directe que ce courant restitue ses analyses qui leur permet d'accéder à l'expérience immédiate et familière des individus, rompant avec l'approche dominante de l'époque fondée sur une méthodologie quantitative et formelle (statistiques, questionnaires...). Ainsi Erving Goffman, une des principales figures de ce courant de l'interactionnisme symbolique, n'hésite pas à se joindre pendant plus d'un an aux malades de l'hopital psychiatrique Sainte Elizabeth de Washington, pour écrire Aziles(1961), un de ses ouvrages les plus célèbres. Erving Goffman et la dramaturgie du quotidien E. Goffman est né en 1922 au canada, d'une famille juive d'orgine russe. Il suit les études de sociologie à Chicago et approfondit notamment l'oeuvre de Mead, de Freud, de Weber, de Radcliffe Brown, de Durkheim et de Simmel (dont il retiendra l'approche microsociologique). E. Goffman est l'auteur d'une oeuvre originale, qui eut une influence considérable. Pour lui, les interactions en face à face font la trame du social. Le processus d'interactions est fragile Le processus d'interactions entre deux personnes est fragile. C'est pourquoi il est régulé par des "rituels d'interaction" (règles de politesse, prise de parole et tous les petits gestes et paroles...) qui permettent aux individus de "faire 5 bonne figure". La vie sociale est un théâtre En effet, soutient E. Goffman, la vie sociale est une sorte de théâtre, où tout le monde joue des rôles, et doit faire semblant de prendre au sérieux le rôle des autres, sous peine de risquer de leur faire perdre la face. Quand l'individu sort de la scène (son bureau ou une soirée mondaine) pour rentrer dans les "coulisses" (chez lui ou chez des amis), il peut alors relâcher le contrôle sur sa conduite (dire des grossièretés ou exprimer ce qu'il pense de ses collègues). Dans l'un de ses derniers ourages, les "Cadres de l'expérience" (1974), E. Goffman met au jour les principes normatifs qui régissent les interactions, et dont les acteurs essaient de tirer profit.