L'approche en termes de classes sociales demeure t-elle pertinente pour rendre compte de la structure sociale et de la société française actuelle ?

« Dissertation SES L'approche en termes de classes sociales demeure t-elle pertinente pour rendre compte de la structure sociale et de la société française actuelle ? La classe sociale est un groupe sociale de grande taille fondé sur le partage d'un même critère économique.Les classes sociales représentent un concept évoqué pour la première fois au XXe siècle par Karl Marx.

Quant-à la structure sociale cela signifie la répartition de la population d'une société en groupe sociaux différencié et hiérarchisés selon différent critère.

Cependant depuis 1950 une partie des sociologues s'accordent à observer une dilution des classes sociales, et ce, par une moyennisation de la société, notamment de part la salarisation, qui a vu depuis les Trente Glorieuses, augmenter la part de salariés, une classe moyenne semble aujourd'hui englober plus de 75% des actifs. Bien que le concept des classes sociales est alors moins pertinent dans la société française actuelle, nous allons voir qu'en réalité, celui-ci reste toujours pertinent pour comprendre le fonctionnement de cette société.

Ainsi la question de la pertinence d'une approche en termes de classes sociales pour rendre compte de la société française se pose. Nous pouvons donc être amené à nous demander si l'approche en termes de classes sociales demeure t-elle pertinente pour rendre compte de la structure sociale et de la société française actuelle ? Dans un premier temps, nous verrons que la réduction des inégalités et le déclin de la conscience de classe remettent en cause l'analyse en termes de classes sociales et dans un second temps nous montrerons qu'il y a un retour des inégalités et une persistance, chez certains groupe sociaux, d'une conscience de classe. Nous pouvons observer la réduction d'inégalités entre groupe sociaux Les écarts de revenu ou de détention de patrimoine sont moins forts aujourd’hui qu’il y a 60 ans.

Les ménages ont vu leur niveau de vie s’améliorer : d'après le document 1 l'esperence de vie des hommes à l'âge de 35 ans selon la catégorie sociale à augmenter, de 1976 et 1984 jusqu'à 2013 a augmenter de 7,3 point de pourcentage pour les cadres supérieurs ou encore de 6,9 point de pourcentage pour les ouvriers.

D’autre part, l’accès aux ressources sociales (éducation, emploi, santé, etc.) s’est généralisé. D’après Marx, une des conditions pour qu’un groupe constitue une classe sociale, c’est que ses membres aient un sentiment d’appartenance commun et soient capables de s’organiser pour défendre leurs intérêts.

Ce groupe est alors une classe pour soi, or en dans le document 3 il est dit que 34% des français n'ont pas le sentiment d'appartenir à une classe sociale.

Ce déclin de la conscience de classe est particulièrement fort dans les milieux populaires : en 2010, seuls 9% des individus revendiquent leur appartenance à la classe ouvrière, soit une proportion presque 4 fois inférieure à celle de 1982.

À l’inverse, dans le même temps, la part des individus déclarant appartenir aux classes moyennes a été presque multipliée par 2 (de 31 à 58 %).

Ainsi, les conditions objectives d’existence des ménages français, mesurées par l’accès aux ressources économiques et sociales, se sont rapprochées, ce qui rend moins pertinente la théorie des classes sociales comme outil d’analyse de la société française contemporaine.

En parallèle, le sentiment d’appartenance à la classe ouvrière décline, au profit de l’identification aux classes moyennes.

Si ces évolutions semblent témoigner d’un processus de moyennisation de la population, d’autres observations suggèrent une pertinence nouvelle de l’analyse en termes de classes sociales.. »