Peut-on tout dire, tout écrire, tout montrer, quand on est journaliste ?

« Peut-on tout dire, tout écrire, tout montrer, quand on est journaliste ? « Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie en mettant dans la balance son crédit, son honneur, sa vie.

».

Tel est l’objectif du journalisme pour Albert Londres.

Mais si l’information fâche, dérange, voire choque une audience, il y a-t-il une limite dans ce que l’on peut se permettre de dire ? Bien que le but d’un journaliste soit de faire parvenir la vérité à son public, celui-ci à l’obligation de respecter des règles sur le plan juridique (Code civil), mais également sur le plan déontologique (Charte de Munich), bien que celles-ci ne lui soient pas imposées.

Ainsi, un journaliste se doit de choisir correctement les informations qu’il souhaite dévoiler, même s’il détient la possibilité d’adapter sa manière d’énoncer les faits pour faire parvenir la vérité à son audience. Un journaliste ne peut pas tout dire car il y a certaines règles à respecter.

En effet, il exerce des responsabilités et est limité par la loi.

Le droit à l’image est en principe un droit absolu, l’image privée ne peut pas être utilisée sans autorisation, sauf pour les personnalités publiques et les photos de foule.

De même, il est interdit de porter atteinte à la vie privée d’un individu.

L'article 9 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789 stipule que « Tout homme étant présumé innocent jusqu'à ce qu'il ait été déclaré coupable […] ».

La présomption d’innocence accordée à un individu induit qu’un journaliste ne peut pas commenter une décision de justice, ni rendre identifiable un potentiel criminel.

Dans sa rédaction, la provocation aux crimes et délits lui est interdite, de ce fait, il ne peut écrire un article qui inciterait à la violence.

Outre l’aspect purement juridique, le journaliste se doit d’être éthique et mettre de côté son jugement, car l’information qu’il transmet à des conséquences directes dur le public qui la reçoit. Bien que ces règles soient communes dans le monde du journalisme, des dérives démontrent qu’elles ne peuvent pas tout encadrer.

Les paparazzis sont notamment les premiers à transgresser les règles juridiques et déontologiques.

« Les.... »