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judo - sport.

Publié le 25/05/2013

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judo - sport. 1 PRÉSENTATION judo (littéralement « voie de l'adaptation «), art martial japonais puis sport de combat, lutte qui se pratique à la fois debout et au sol. 2 REPÈRES HISTORIQUES 2.1 Du ju jutsu au judo 2.1.1 Le rôle des samouraïs Dans le Japon en paix de la période d'Edo, les samouraïs ouvrent des écoles où ils enseignent leurs systèmes de combat ; certaines de ces écoles sont spécialisées dans les ju jutsu, ou « techniques d'adaptation « destinées à vaincre en combat à mains nues un adversaire armé ou non. L'enjeu étant la vie -- ou la mort --, ces techniques sont gardées jalousement secrètes et s'inscrivent dans des traditions diverses, généralement héritées de la réflexion et de l'expérience de leur fondateur. L'enseignement se fait donc uniquement de maître à disciple, et seul le plus méritant, celui que le maître destine à reprendre l'école après sa mort, reçoit la totalité du savoir de la lignée, dont il devient à la fois le gardien et le vecteur. 2.1.2 Kano Jigoro, fondateur du judo Au début de l'ère Meiji, en raison des circonstances historiques et sociales, ces écoles tombent pour la plupart dans l'oubli et souvent dans le mépris. Pourtant le jeune Kano Jigoro (1862-1938), de faible constitution (moins de 50 kg à l'âge adulte), qui cherche un moyen de ne pas subir physiquement ceux qu'il surpasse intellectuellement, se tourne vers leur enseignement. Accepté à la fois par les écoles Tenshin Shinyo et Kito, il s'investit pleinement dans l'étude. À force d'entraînement, son corps change, s'adapte à l'effort et à la lutte, et, dans le même temps, il s'aperçoit que sa pratique a sur lui des conséquences inattendues, qui se traduisent par un gain de confiance et une attitude plus posée, plus réfléchie face aux événements de la vie. Ambitieux, étudiant extrêmement brillant, Kano Jigoro veut faire de sa vie quelque chose de grand : le seul projet à sa mesure lui apparaît être l'éducation, une éducation globale qui inclut toutes les dimensions -- physique, intellectuelle, morale -- de l'être humain. Il voit dans le ju jutsu -- ou plutôt le judo -- l'outil idéal pour ce faire. 2.2 Le judo, un projet d'éducation 2.2.1 « Do « Si « jutsu « peut être traduit par « technique « (dans le sens de « méthode « ou « recette «), le suffixe « do «, que Kano Jigoro choisit pour nommer sa méthode, désigne en fait le « domaine connu «, celui que l'on découvre au travers de l'expérience et qui ne cesse donc de s'étendre. « Do «, souvent traduit par « voie «, est donc en fait le « chemin parcouru «. 2.2.2 Une pratique démotivée et guidée Concrètement, le passage de « jutsu « à « do « implique que le rôle du maître n'est plus de transmettre un savoir dont il est le seul détenteur, mais de guider l'expérience de l'élève, d'éclairer un chemin que celui-ci doit parcourir lui-même. Il s'agit de créer un espace de pratique propice à la recherche, un champ d'expérience qui permette le jeu des essais et des erreurs. Kano Jigoro supprime donc de son enseignement les techniques les plus dangereuses, et y inclut un apprentissage systématique de la chute (ukemi). Ces deux mesures permettent de libérer l'esprit de l'élève, qui ne craint plus ni de se blesser, ni de chuter, ni de ble...

« d’environ un quart de siècle l’aboutissement du projet de Kano, qui meurt en 1938, quelques mois avant l’engagement de la Seconde Guerre mondiale. Les premiers championnats du monde de judo ont lieu à Tokyo en 1956 pour les seniors masculins, et à New York en 1980 pour les féminines.

Les jeux Olympiquesadoptent la discipline dans leur programme à partir de 1964 (Tokyo) pour les hommes et de 1988 (Séoul) pour les femmes.

Le premier Occidental à bousculer l’hégémoniejaponaise est Anton Geesink, qui devient champion du monde pour la première fois en 1961, puis champion olympique en 1964. 2.4 Le judo français 2.4. 1 Les premières tentatives Les premières démonstrations de judo en France ont lieu au tout début du XXe siècle.

Elles passent cependant inaperçues et les premiers clubs de judo européens s’ouvrent en Grande-Bretagne.

Edmond Desbonnet, l’inventeur en France de la culture physique, fonde cependant une salle en 1905, dans laquelle Ernest Régnier, dit « maître Ré-Nié » — qui vient de triompher lors d’un duel mémorable du maître d’armes et boxeur Georges Dubois —, enseigne le « jiu-jiutsu » japonais. Le succès est fulgurant, surtout auprès de l’aristocratie parisienne, friande de combats spectaculaires, éprise de japonisme et impressionnée par la victoire japonaise contreles Russes au cours de la guerre russo-japonaise.

Il est cependant de courte durée, et s’écroule avec les premières défaites publiques des adeptes du « jiu jiutsu » : lepublic crie à la supercherie et désavoue les méthodes japonaises. 2.4. 2 Les pionniers du judo français Il faut attendre les années trente pour que le judo réapparaisse en France, grâce aux efforts de Moshe Feldenkrais (1904-1984), qui ouvre une salle de ju jutsu au sein del’École supérieure des travaux publics en 1929.

Le judo, désormais débarrassé de son exotisme superflu, et soutenu par de nombreuses personnalités du monde scientifiqueet universitaire (parmi lesquelles Marc Eyrolles et Frédéric Joliot), s’implante durablement, notamment après l’arrivée en 1935 du père du judo français, KawaishiMikinosuke. Les premiers championnats de France ont lieu en 1943, et le judo est intégré à la Fédération française de lutte.

Après la guerre, le judo connaît un succès considérable, quilui permet de se constituer en fédération autonome dès 1946.

Dans les années cinquante s’installent en France Abe Ishiro et surtout Awazu Shozo, deux experts japonaisdont l’influence est primordiale et permet l’émergence d’un enseignement de qualité, malgré les dissensions que connaît alors la jeune Fédération française de judo ( voir fédérations sportives).

Les premiers championnats d’Europe, qui ont lieu à Paris en 1951, consacrent d’ailleurs la victoire de l’équipe de France. 2.4. 3 La Fédération française et le judo français moderne La Fédération française de judo et disciplines associées (FFJDA), qui remplace depuis 1956 l’ancienne Fédération française de judo, compte plus de 550 000 licenciés dontenviron 33 000 ceintures noires.

Elle est, de ce fait, la troisième fédération française en termes d’importance après celles de football et de tennis.

Elle est, depuis 1957, leseul organisme habilité à délivrer les dan de judo et de ju jutsu en France. Sur le plan sportif, la France compte parmi les nations les meilleures, et nombreux sont maintenant les compétiteurs à avoir suivi la voie tracée par Jean-Luc Rougé, lepremier Français champion du monde (Vienne, 1975), comme par exemple David Douillet, champion olympique et quatre fois champion du monde, ou Marie-Claire Restoux,championne olympique et double championne du monde. Pourtant, si le judo de haut niveau représente la vitrine du judo français, notamment sur le plan médiatique, il ne concerne qu’une infime proportion de la masse despratiquants.

Aussi la FFJDA doit-elle composer avec une réalité complexe, et favoriser le haut niveau tout en proposant une activité adaptée à tous les pratiquants, pourlesquels la compétition, expérience importante mais limitée, ne peut constituer un objectif à long terme. La définition de cette pédagogie et des moyens de la mettre en œuvre, en particulier auprès des plus jeunes et des adultes, est la mission de l’École française de judo,organe de la FFJDA qui s’attache, au travers de nombreux stages et documents pédagogiques, à proposer une formation continue aux professeurs de judo. 3 ÉLÉMENTS DE PRATIQUE 3.1 Les techniques du judo Uchi-mata (combat de judo)Combat de judo (catégorie moins de 100 kg) entre l'Australien Martin Kelly (kimono blanc) et le Japonais Kosei Inoue (kimono bleu)lors des jeux Olympiques d'Athènes (Grèce) en 2004.Kosei Inoue (finalement vainqueur du combat) exécute un uchi-mata àl'encontre de son adversaire, soit un fauchage et une projection à l'aide des jambes.Issei Kato/Reuters/Corbis L’éventail technique du judo comprend les coups portés au corps (atemi) , les étranglements ( juji-jime, hadaka-jime, etc.), les clés aux articulations ( juji-gatame, ude- garami, etc.), les immobilisations ( kesa-gatame, shiho-gatame, etc.) et les projections. Les projections sont classées selon quatre principes : les techniques de hanche ( o-goshi, harai-goshi, etc.), les techniques de jambe ( de-ashi-barai, o-soto-gari, uchi-mata, etc.), les techniques de bras ( seoi-nage, tai-otoshi, kata-guruma, etc.) et les techniques permettant de sacrifier son propre équilibre, soit les sutemi avant ( tomoe-nage, ura-nage, etc.) et les sutemi latéraux ( uki-waza, tani-otoshi, etc.). Les atemi et les clés portées sur une autre articulation que le coude sont strictement limités à la pratique du kata . 3.2 La tenue et le grade La tenue du judoka, appelée judogi ou kimono , se compose d’une veste retenue par une ceinture et d’un pantalon de coton.

Cette tenue est traditionnellement écrue ou blanche, mais peut être bleue lors de certaines compétitions internationales, afin de faciliter la lisibilité des combats pour les spectateurs. La couleur de la ceinture varie selon une gamme allant du blanc au rouge, et marque le grade du pratiquant.

Ces grades se déclinent en kyu, puis en dan.

Le débutant commence ainsi ceinture blanche ou 6 kyu.

En France et dans la plupart des pays occidentaux, l’évolution dans les grades inférieurs est symbolisée par un changement decette couleur.

Ainsi, le 5 e kyu correspond à la ceinture jaune, le 4 e à la ceinture orange, le 3 e à la ceinture verte, le 2 e à la ceinture bleue et le 1 er à la ceinture marron.

Au. »

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