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Les Bleus au nirvana

Publié le 05/12/2018

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Mais Jacquet est un homme de foi, et sa foi est communicative. Enfermés dès le milieu du mois de mai dans leur retraite du château de Clairefontaine, les joueurs baignent dans une douce harmonie. Ils se découvrent des affinités insoupçonnées, oublient les querelles de personnes, à l’image du conflit larvé qui opposait, depuis l’Euro, Zidane à Djorkaeff. Ils prennent en affection cet homme rigoureux au verbe rare, assisté dans sa tâche par un staff à l’unisson, et notamment Roger Lemerre, qui deviendra son successeur.

 

Confrontés à des situations périlleuses lors de tous les matches à élimination directe, les joueurs sauront puiser dans cette atmosphère la force et l’esprit de corps nécessaires. Jusqu’à la finale menée avec panache, leur parcours ressemble pourtant à un chemin de croix : malmenés par le Paraguay en huitièmes de finale, ils doivent attendre jusqu’à la 114e minute le but libérateur de Laurent Blanc. Incapables de concrétiser leur domination face à l’Italie en quarts, ils endurent l’impitoyable séance des tirs au but. Menés par les Croates en demi, ils donnent des frissons d’angoisse aux 80000 spectateurs du Stade de France. Avant que Lilian Thuram, l’homme qui n’avait jamais marqué en 37 sélections, ne se fasse pardonner d’une grossière erreur de défense en inscrivant les deux buts les plus importants de sa vie. 

L'équipe de France de football a remporté son pari fou.

 

En dominant le Brésil en finale de la Coupe du monde, elle a décroché le titre suprême et provoqué une liesse inédite dans le pays. Cette victoire des « grands Bleus », devenus héros nationaux, est aussi celle du vingt-troisième homme, l'entraîneur Aimé Jacquet, dont le plus grand mérite est d’avoir su créer un véritable esprit de groupe.

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