ENCYCLOPEDIE: Mendel et la sélection des végétaux

L'autrichien Johann Gregor Mendel est sans conteste le père de la génétique. Au cours du XIXe siècle, ce moine botaniste a étudié les principes de l'hérédité des végétaux et a mis en évidence la notion d'allèle. Chose surprenante : les lois de Mendel sont ressorties de l'oubli presque 100 ans après, avec la découverte de l'ADN et la génétique moderne. Transmission d'un gène multiallélique Le matériel de prédilection de Mendel était les petits pois dont le polymorphisme est facilement observable. Le tableau ci-contre permet de mieux comprendre la transmission d'un gène présentant plusieurs allèles. En l'occurrence, il s'agit de la texture des petits pois : certains petits pois présentent un aspect lisse (allèle A) et d'autres un aspect rugueux (allèle a). La fécondation (notée P) de deux petits pois homozygotes, un lisse (génotype AA) et l'autre rugueux (génotype aa) donne à la première génération F1, 100% de pois lisses. Le caractère lisse est donc dominant sur le caractère rugueux qui est récessif : tous les individus issus de ce premier croisement sont hétérozygotes (Aa). Ils possèdent tous l'allèle lisse et l'allèle rugueux mais leur texture demeure lisse. A la deuxième génération, les choses se compliquent car, à l'issue de la méiose, les allèles se répartissent au hasard dans les gamètes haploïdes : chacun des deux petits pois parents émet 50% de gamètes A et 50% de gamètes a. Ces proportions sont représentées dans les entrées verticale et horizontale de l'échiquier de croisement. L'association de chacun de ces allèles va donner les proportions suivantes de génotypes à la deuxième génération (F2) : 1/4 d'individus AA ; 1/2 d'individus Aa et 1/4 (proportions dans l'échiquier). Les phénotypes seront donc les suivants (proportions visibles à gauche de l'échiquier) : 3/4 de petits pois lisses et 1/4 de petits pois rugueux.