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FÉCONDITÉ ET STERILITE

Publié le 09/02/2019

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Dans les cas de stérilité masculine, ou si la femme fabrique des anticorps qui détruisent les spermatozoïdes de son partenaire, on prélève un échantillon de spermatozoïdes sur un donneur anonyme et on le transmet à la femme pour que la fécondation de l’ovule se fasse de façon naturelle. On fait alors très attention à ce que les caractéristiques génétiques du donneur s’apparentent à celles du véritable partenaire de la femme. On estime que deux femmes fécondées artificiellement sur trois se retrouvent effectivement enceintes au bout de trois mois.

 

Chez les femmes stériles, une opération est parfois nécessaire pour déboucher les trompes de Fallope obstruées ou pour réparer l’utérus ou le vagin. Des médicaments contre la stérilité sont prescrits si l’ovulation n’a toujours pas lieu. Ces médicaments entraînent la fabrication de plusieurs ovules par mois, un seul étant fécondé. Mais des naissances multiples peuvent avoir lieu.

 

Si aucune de ces solutions n’aboutit, le spécialiste préconise la fécondation in vitro, c’est-à-dire la fécondation «sous verre». Le spermatozoïde et l’ovule fusionnent hors du corps de la mère, puis l’embryon est implanté dans l’utérus afin qu’il

 

s’accroche de façon naturelle. On appelle « bébés éprouvettes » les enfants nés grâce à cette méthode même si, en réalité, c’est une cuvette en verre qui est utilisée et non une éprouvette. En France, le premier bébé éprouvette, prénommé Amandine, est né le 24 février 1982.

 

Cette technique implique que la femme soit stimulée par des médicaments contre la stérilité pour fabriquer plusieurs ovules, et que ces ovules soient prélevés avec un laparoscope et une aiguille creuse. Les ovules sont maintenus dans une cuvette de verre remplie de liquide nutritif. Ensuite, le sperme, fraîchement fourni par l’homme, est ajouté. Tout ovule fécondé est replacé dans l’utérus à l’aide d’un fin tube en plastique. Les spécialistes qui travaillent dans les cliniques contre la stérilité sont capables de récupérer 90% des ovules matures sur les ovaires, et de réussir la fécondation in vitro dans 90% des cas. Cependant, un bon nombre d’embryons ne s’accrochent pas bien à l’utérus ou ne se développent pas complètement pour pouvoir donner naissance à des bébés. Un couple qui désire ardemment un bébé mais qui se révèle définitivement stérile peut envisager d’adopter un enfant.

© BSIP/Marka Sosio

À l'aide d’une aiguille creuse, on fait passer du dioxyde de carbone dans la cavité abdominale afin de la gonfler forme normale de l'abdomen

Le rapport sexuel et ses préliminaires sont motivés soit par le plaisir qu’ils procurent, soit par le désir d’avoir un enfant. Un climat de confiance, d’amour et de désir réciproque doit régner entre les deux partenaires afin que tout se déroule pour la satisfaction de chacun. Une connivence chaleureuse et détendue peut aider à surmonter avec succès l’impuissance.

vessie vagin utérus

Frank Kennard Phil Babb

Le gaz continue à passer par l'aiguille

à Un chirurgien utilise un laparoscope (tube luminescent)

 

* pour examiner les ovaires ou les trompes de Fallope d’une femme, ou bien pour prélever un ovule afin de procéder à une fécondation in vitro. L’abdomen est gonflé par du gaz, puis le laparoscope est introduit et éclaire les organes de reproduction de la femme.

La fécondation in vitro

 

et les inséminations artificielles sont pratiquées lorsque la possibilité d’une naissance naturelle n’est plus du tout envisageable. Ces deux techniques sont toujours pratiquées en laboratoire sous un très strict contrôle médical. L’injection du sperme dans l’ovule est effectuée grâce à l’utilisation d’un microscope électronique, en milieu stérile.

La cause la plus fréquente reste l’anovulation qui peut être corrigée par une thérapie adaptée. Une obstruction ou une lésion des trompes de Fallope est capable d’empêcher les ovules d’atteindre l’utérus. Il arrive également que celui-ci soit inexistant depuis la naissance ou qu’une naissance prématurée ne lui ait pas laissé le temps de se développer correctement. L’ablation de l’appendice comporte un risque de stérilité consécutive aux adhérences des parois utérines qui peuvent s’ensuivre. Chez certaines femmes, le système immunitaire traite les spermatozoïdes de l’homme comme des microbes ou des cellules étrangères et les détruit. Il produit des anticorps qui attaquent les spermatozoïdes, et la fécondation n’a pas lieu. Parfois, la composition chimique du mucus (lubrifiant), qui se trouve dans le col de l’utérus (le canal qui mène à l’utérus), est trop acide pour les spermatozoïdes ou ne leur permet pas de passer dans l’utérus.

 

Établir un diagnostic

 

Lorsqu’un couple est stérile, il va généralement consulter un médecin. Celui-ci l’adresse alors à un hôpital ou une clinique spécialisée dans le traitement de la stérilité, où les deux partenaires suivent un examen en précisant leurs antécédents médicaux. En effet, le spécialiste a besoin de connaître les maladies de chacun des deux partenaires, de savoir si la femme a des règles régulières, et si le couple éprouve des difficultés particulières lors des rapports sexuels. Il suffit qu’un des deux partenaires se sente, inconsciemment ou non, incapable de faire un enfant pour que la fécondité échoue. Ce genre de problèmes psychologiques peut se résoudre par l’établissement d’un dialogue avec le ou la partenaire ou

 

▼ La venue d'un enfant est une étape importante dans la vie sexuelle

 

et affective d'une femme, mais aussi du couple. Pendant toute la durée de sa grossesse, la femme communique avec son enfant, elle le sent vivre et croître en elle de jour en jour.

© Laurent/BSIP

avec un spécialiste (un sexologue ou plus simplement un psychologue). En outre, le spécialiste fait effectuer un spermogramme afin d’apprécier le volume de l’éjaculation et le nombre de spermatozoïdes émis, de manière à déceler les possibles anomalies. Si le nombre de spermatozoïdes est correct, avec un taux de spermatozoïdes actifs de 40% et un taux de spermatozoïdes normaux de 60%, ce n’est pas l’homme qui est stérile mais sans doute la femme. C’est alors à elle de se soumettre à des tests.

« Fécondité et stérilité une espérance de vie d'environ deux jours.

Par ailleurs, la femme ne peut être fécondée que pendant cinq jours par mois: trois jours avant l'ovulation et deux jours après celle-ci.

Si un ovule n'est pas fécondé, il meurt et est rejeté hors du vagin.

Environ deux semaines après l'ovulation, l'endomètre (ou muqueuse uté­ rine), qui s'était formé sur les parois de l'utérus afin de recevoir l'ovule fécondé, se détache et est évacué hors du corps de la femme.

C'est ce qu'on appelle les règles.

Une femme peut connaître avec une certaine précision les périodes où elle est féconde.

L'ovulation a en effet généralement lieu 14 jours après le début des règles, mais de nombreux facteurs peuvent perturber les dates.

Une maladie bénigne, la fatigue, le stress, une certaine anxiété due à des problèmes survenus au travail ou à la maison peuvent bouleverser la régularité du cycle mens­ truel, qui est de 28 jours en moyenne.

Après la fécondation, l'œuf, ou zygote, com­ mence à se diviser en 2, puis 4, puis 8 cellules.

Pendant la migration de 6 jours qui le conduit des trompes utérines vers l'utérus, l'œuf devient une petite sphère, le blastocyste.

La paroi exté­ rieure de celui-ci deviendra le placenta.

Au 9' jour de grossesse, le blastocyste pénètre dans la paroi utérine: c'est la nidation.

Une fois sur deux, le blastocyste ne parvient pas à s'accrocher cor­ rectement et est alors rejeté hors du corps.

La stérilité est réelle seulement lorsque, après deux ans de rapports sexuels réguliers et com­ plets, un couple ne peut obtenir de fécondation.

La stérilité masculine L'une des causes les plus fréquentes de stérilité masculine est l'incapacité à produire des sperma­ .

tozoïdes ou à en produire assez qui soient suffi­ samment vigoureux pour nager jusqu'à l'ovule, puis percer sa paroi extérieure et entrer en fusion avec celui-. »

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