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la biodiversité (Exposé – SVT – Collège/Lycée)

Publié le 13/05/2016

Extrait du document

Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

de nombreuses formes de vie au service de ses besoins. De nos jours cette manipulation animale va jusqu'à la manipulation génétique des organismes (OGM) qui, selon certains, peut conduire à des mutations nuisibles chez les espèces concernées par la manipulation mais aussi chez celles qui les consomment (dont l’homme).

 

En intervenant directement sur les êtres vivants et sur les milieux l'homme modifie les lois naturelles. Mais les activités humaines peuvent également avoir des conséquences indirectes non négligeables.

 

Le phénomène de blanchissement des coraux en est un exemple bien connu. En effet, ces derniers bénéficient d'un apport énergétique fourni par des micro-algues logées au niveau de leurs tissus : cette symbiose permet aux coraux de produire le calcaire responsable de leur couleur Du fait du

réchauffement climatique, les coraux, très sensibles aux variations de température, expulsent ces algues microscopiques, et deviennent blanchâtres. Si cette situation se prolonge trop longtemps, les coraux finissent par mourir, rapidement colonisés par d'autres algues. L'homme est également mis en cause dans un phénomène très nuisible à l'ensemble des espèces d'un écosystème : les introductions inopinées d'espèces appelées bio-invasions.

Sur le plan scientifique, l'enjeu principal consiste à modéliser les interactions complexes qui régissent l'évolution des écosystèmes. L'élaboration de ces modèles nécessite d'inventorier les espèces existantes, et notamment de décrire les relations telles que les chaînes alimentaires.

 

Sauver la planète ou l'humanité ?

La conservation de la biodiversité est devenue un motif de préoccupation mondiale. Bien que tout le monde ne soit pas forcément d'accord sur le fait qu’une extinction massive soit en cours, la plupart des observateurs admettent la disparition de nombreuses espèces (en 500 ans les activités humaines ont conduit à l'extinction de 844 espèces répertoriées) et considèrent essentiel que cette diversité soit préservée.

 

Il faut préserver les conditions de vie pour les générations humaines futures. Voilà pourquoi il est important ici de rappeler la place de l’homme dans la biosphère. L'espèce humaine n’est qu'une espèce parmi les quelque deux millions décrites aujourd'hui. Elle appartient à ce cycle d'évolution et de diversification des formes de vie sur Terre, passant par l'apparition et la disparition de nombreuses espèces.

« SCIENCE OU SCIENCE-FICTION ? Les scientifiques sont convaincus que les actions de prévent ion e ngagées, si elles nous donnent bonne conscience sont sans comm une mes ure avec la destruction prévisible .

Ces actions s'inscrivent dans le court terme : 100 ans, q uand la biosphère compte en milliards d 'années ...

De plus, elles ne concernent qu'un nomb re limité d'espèces .

Aussi les scien tifiques envisagent-ils de sauver des espèces et l'homm e lui-mê m e grâce à l'espace suivant le prin cipe de l'ar c h e de Noé , voire même en créant la vie, ou tout au moins en faisant revivre des espèces dispa rues à partir de l'extraction de leur ADN fossile .

Jurassic Par c deviendra-t-il réalit é ? La science-fiction d'aujourd' hui serait-e lle l a science de demain ? générations, l 'homme doit transmettre à ses enfants l 'héritage qu'il a reçu .

ENJEUX S CIENTIFIQUE S Sur le plan scienti fique, l'enjeu principal consiste à modéliser les interactions complexes qui régissent l'évolution des écosystèmes.

!:élaboration de ces modèles nécessite d'inventorier les espèces existantes, et notamment de décrire les relations telles que les chaînes alimentaires .

SAUVER LA PLANtr E OU L'HUMANITt ? La conservation de la biodiversité est devenue un motif de préoccupation mondiale.

Bien que tout le monde ne soit pas forcément d'accord sur le fait qu'une extinction massive soit en cours, la plupart des observateurs admettent la disparition de nombreuses espèces (en 500 ans les activités humaines ont conduit à l'extinction de 844 espèces répertoriées) et considèrent essentiel que cette diversité soit préservée.

Il faut préserver les conditions de vie pour les générations humaines futures.

Voilà pourquoi il est important ici de rappeler la place de l'homme dans la biosphère .

!:espèce humaine n 'est qu'une espèce parmi les quelque deux f------------- --1 millions décrites aujourd'hui .

Elle monde vivant à travers les temps.

La préservation de la biodiversité relève alors d'enjeux aussi bien culturels , écologiques ou éthiques qu'économiques .

ENIEUX tCOLOGIQUES Préserver la biodiversité , c'est avant tout maintenir le processus d'évolution du monde vivant.

La biodiversité est indispensable à la stabilité des écosystèmes dont les ressources biologiques présentent un intérêt écologique pour l'ensemble des espèces.

Par leur activité nature lle, les écosystèmes fournissent indirecte ment et gratuitement des services aux sociétés humaines : maintien de la fertilité des sols, réduction des pertes d 'éléments minéraux par lessivage, contrôle du cycle de l'eau, régulation du climat.

etc.

ENIEUX tCONO MIQUES La valeur économique de la biodiversité est de plus en plus mise en avant.

Ainsi, E.

Wilson écrivait en 1992 que « la biodiversité est l'une des plus grandes richesses de la planète, et pourtant la moins reconnue comme telle ».

Nombreux sont ceux qui a ujourd'hui considèrent la biodiversité comme un réservoir de ressources pour la production de nouveaux produits utiles à l'h umanité.

En effet, les espèces naturelles sont porteuses d'un nombre très important de molécules q u'e lles sont capables de synthét iser grâce à leurs gènes .

Parmi ces molécules, certaines possèdent des propriétés utiles sur le plan pharmacologique ou chimique .

La mise en valeur de ces ressources est l'un des critères donnant sa valeur à la biodiversité.

Mais c'est aussi la source de con flits portant sur les règles de partage e t d 'a p propriation de ladite richesse, notamment entre les pays du sud et ceux du nord .

ENJEUX hHIQUES Les hommes ont le devoir moral de ne pas élim iner les autres formes de vie.

Selon le principe d'équité entre les appartient à ce cycle d'évolution et de diversification des formes de vie sur Terre , passant par l'apparition et la disparition de nombreuses espèces .

La diversité biologique que nous connaissons aujourd'hui est le résu ltat d'une histoire longue de p lusieurs centaines de millions d'années.

Le futur de la d iversité biologique dépend des mêmes facteurs qui ont conduit à l a situation actuelle , avec aujourd'hui l 'homme, espèce récente et envahissante qui modifie à différentes éche lles de temps et d'espace son environnement.

Or selon les experts, beaucoup d 'espèces restent encore à découvrir et avec elles une multitude de nouve lles informa tions.

Ces potentialités inexploitées pourront peut­ être nous apporter , des réponses à des problèmes dans des domaines où l'homme n 'a pas encore trouvé de solution (comme pour certaines path o logies humaines par exemple) .

COMMENT PRÉSERVER LA BIODIVERSITÉ ? Par essence , la biodiversité est changeante , en évolution permanente, alors comment la préserver? Il est évident q u'il ne faut pas chercher à conserver la natu r e telle qu'elle est.

Préserver la biodiversité, c'est permettre et maintenir son dynamisme.

Manipu ler la nature et les écosystèmes p résente de nom breux ris ques, car les relations entre espèces viva ntes sont subtiles.

Modifier une seule composante d 'un écosystème (introduire un préda teur, éliminer une p lante, altérer un cycle biogéochimiq u e, etc.) peut en que lques années mettre en péril l'é quilibre d'ensemble .

DIFF tRENTES APPRO C HES La mise en œuvre de la conservation suscite de nombreux débats quant aux modes d'action les plus appropriés.

Une seule conclusion s'impose: il n'y a pas de solution simple et universelle .

On agit le plus souvent dans l'urgence et rien n'est jamais entièrement satisfaisant sur le long terme.

Conservation in sit u ou ex situ ? La conservation in situ consiste à maintenir les organismes vivants dans leur milieu .

Elle concerne un grand nombre de communautés animales et végétales et leur permet de poursuivre leur évolution en s'adaptant aux changements de l'environnement.

Un exemp le de conservation in situ est la mise en p lace de zones de protection (comme la résel'lle de Tambopata dans l'Amazonie péruvienne ) qui requiert la partic ipation des communautés locales .

Toutefois, il n'est pas toujours possib le de la mettre en place à cause par exemple de la destruction d 'habitats d'espèces rares ou en voie de disparition .

Il faut alors envisager la conservation ex situ qui consiste à préserver les espèces en dehors de leur habitat naturel dans des jardins botaniques et zoologiques , une banque de graines ou de gènes, un arboretum, une collection p lantée dans un champ spécifique , in vitro sous la forme d 'embryons , etc.l:espèce n'évolue plus sous la pression d'un environnement qui lui, continue d'évo luer.

Elle risque de ne plus pouvoir survivre dans ce milieu si elle y est réintroduite .

Ces deux modes de gestion sont complémenta ires pour préserver une ressource génétique.

Conservation des espèces ou des ècosystèmes ? Depuis que l'homme s'intéresse à la nature , il s'est t o urné vers les espèces, plus faciles à étudier de manière généra le que les écosystèmes .

li les a inventoriées.

Il a dressé des listes d'espèces disparues, en voie d'extinction , ou à protéger (panda, macareux , loutre , etc.) .

Mais la protectio n des espèces est illusoire si l'on ne protège pas simu ltanément leurs habitats natu r e ls .

Une politique de conservation de la diversité biologique doi t donc avan t tout privilégier la sauvegarde des écosystèmes comme le recommande la convention sur la diversité biologique.

Elle est mise en œuvre à t ravers les politiques de zones protégées ou de gestion durable .

Le but ultime est d 'assurer le maintien de la diversité des écosystèmes ainsi que celle de leurs composantes .

La directive européenne « Habitat » qui doit aboutir au réseau « Natura 2000 » répond à ces priorités .

Défin ir les priorités Il est illusoire de vouloir mettre toute la biosphère en réserve.

La logique mise en avant par les pays signataires de la convention sur la biodiversité voudrait donc que l 'on recherche des compromis , comme le propose le concept de développement durable, entre un progrès économique qua lifié de nécessaire au bien-être de l'humanité par nature conquérante, et une diversité biologique qui a besoin d'espaces de liberté.

En pratique cela demande des décisions politiques : Quels types d'écosystèmes faut -il préserver en priorité ? Comment doivent -ils être répartis? Que ls sont les critères de sélection des aires ou des espèces à protéger? Un préa lable à toute discussion sur la répartition des richesses est nécessaire : l 'évaluation économique du prix de la biodiversité .

Cet objectif doit aussi permettre de déterminer les moyens financiers à consacrer à sa protection.

La création d'espaces protégés doit théor iquement se faire dans les zones riches en diversité biologique (comme celle de la résel'lle naturelle de Masai Mara a u Kenya) , c'est-à-d ire dans les pays en développement qui ont le plus souvent d'autres priorités que de consacrer leurs faibles ressources à la conservation des espèces et des écosystèmes.

Dans le même temps , les pays déve loppés demandent le libre accès aux ressources nature lles exploitables par principe économique du dividende pour l'environnement- ce qui profite à l 'économie doit profiter également à l'environnement.

MOBILISA TION INTERNATI ONALE A Rio, lors du Sommet de la Terre , 165 États se sont engagés à protéger la biodiversité tout en assurant un développement durable.

Mais il y a loin des proclamations aux réalités : tous les États n'ont pas encore ratifié les diverses conventions internationales élaborées à Rio, sur le climat, la biodiversité, la désertif ication ...

D ' autre pa~ la nature même de la biodiversité impose une gestion locale conduite par les populations concernées .

La gestion centra lisée prônée par les sociétés occidenta les, sur la base de leurs représentations de la nature ou de leurs valeurs morales , perd toute justification universelle .

Que lle est alors la portée réelle des mesures de protection qui pourront être prises , sachant que le droit international, par esse nce, reste en retard sur les événements et que les intérêts économiques en jeu sont considérables ? !:avenir dépend donc nécessairement de la manière dont les sociétés et les scientifiques vont s'organiser pou r se fair e entendre, à court terme , des politiques.

ÉDUCATION À L'ENVIRON NEMENT Ce n 'est pas parce que l'on entend parler de l'e nvironnement au quotidie n que nous sommes bien informés sur le sujet.

On oub lie trop souvent que toutes nos actions ont un impact sur notre environnement (le tri sélectif bien q ue necessaire au recyclage ne les biotechnologies.

Ce conflit Nord-Sud nous empêche pas de polluer pour est clairement apparu lors de autant) .

!:effet de serre et le trou dans l'é laboration de la convention sur la diversité biologique et a conduit à la création du fond pour l'environnement mondial (FEM).

L e FEM est chargé de financer le transfert de ressources financières et technologiques des pays déve loppés aux pays en développement.

DtV ELOPPEMENT DURABLE Défini lors du Sommet de la Terre en 1992 , il doit « concilier le développement économique et social avec une utilisation ra tionne lle des ressources naturelles et l'insertion harmonieuse de l'homme dans son environnement » .

Ce mode de développement doit pouvoir satisfa ire les besoins et les aspi ration s de la génération actuelle sans compromettre la capacité à satisfaire ceux des générations futures.

Le développement durab l e utilise don c les ressources biologiques à un rythme qui n'e n traîn e pas leur appauvrissemen~ voire leur épuisement mais qui, au contraire , préserve leur potentia lité au cours du temps .

Que lques gra n ds principes régissent ce type de déve loppeme n t : le principe de précaution, la recherche des actions les plus appropriées , le principe de pollueur-payeur et le la couche d'ozo ne, mati è res ~ des cris d'alarme souvent poussés dans les médias.

sont en fait des phénomènes naturels amplifiés par l'adivité humaine.

Bref , il est difficile de s'y retrouver.

Une action d'éducation à l'environnement et d 'information sur la place de l'homme sur la planète parait indispensable à la préservation à long terme de la biodiversité .

RAPPORT HOMME-NATUR E Le concept de biodiversité est à la fois le champ d'app lication de nouveaux rapports q ui s'établissent entre l'homme et la nature, et le lieu d 'émergence de nouvelles valeurs morales qui remettent en cause le choix des modèles économiques de développement adoptés depuis la Révolutio n industr ielle.

La biodiversité est devenue un véritable fait de société.

U ne nouve lle relation amicale avec la nature parait se développer en Occide nt.

!:activité des scientifiques n 'est plus tant d'assurer la chronique nécro logique des espèces et d'assister impuissa nts aux grandes catastrophes écologiques, que de réhabi liter les milieux dégradés dans leur intégrité biologique, leurs fonctions et leurs services écologiques.. »

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