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LES GLACIERS

Publié le 11/02/2019

Extrait du document

Lorsqu’un glacier fond et recule, il dépose sur place les roches qu’il charriait et découvre le relief sous-glaciaire qu’il a modelé au cours des années. Mis à nu, les terrasses de kame et les moraines latérales s’éboulent le long des versants et sont creusés par les torrents et les intempéries.

 

Le front glaciaire

 

Tout le long de la vallée, les grands rochers charriés par le glacier se retrouvent «échoués» par la fonte, formant des blocs insolites de composition différente du socle qu’ils surmontent (ce sont souvent des blocs granitiques, provenant du terrain en amont, qui se retrouvent sur un piédestal sédimentaire) : on les appelle blocs erratiques.

 

Mais ce sont les moraines de fond et les moraines frontales qui donnent les dépôts les plus spectaculaires. Les moraines de fond, rassemblées dans l’axe des anciens torrents sous-glaciaires, se retrouvent dégagées par la fonte et forment de véritables remblais hauts et larges de plusieurs mètres et peuvent mesurer jusqu’à un kilomètre de long : ces dépôts serpentiformes sont appelés des eskers. D’autres moraines de fond plus isolées se retrouvent à l’air libre sous forme de collines arrondies, les drumlins. En forme de cuiller retournée, les drumlins ont une face vers l’amont plutôt abrupte et une «queue» en pente douce vers l’aval : ils mesurent jusqu’à cinquante mètres de haut et un kilomètre de long.

 

Quant aux moraines frontales, qui marquent l’avancée maximale d’un glacier avant sa retraite, elles prennent la forme de digues en arc de cercle (appelées amphithéâtres morainiques) qui constituent de véritables barrages naturels retenant les eaux de fonte. Ces lacs servent de piège aux alluvions qui s’y déposent en bancs réguliers, finement superposés, qu’on appelle les varves. D’autres lacs peuvent se former lorsqu’un gros

Un modelé glaciaire montrant la gamme des dépôts laissés lors du retrait d'un glacier.

 

La moraine frontale indique la limite de l’avancée maximale du glacier et constitue un barrage naturel pour les eaux de fonte. La forme des eskers et des drumlins profilés révèle la direction prise autrefois par le glacier.

 

bloc de glace est laissé échoué dans les sédiments par le retrait du glacier. Lorsque celui-ci fond, il laisse une large cavité qu’envahissent ses eaux de fonte. On appelle ces formations circulaires insolites « les marmites de géant ».

 

L’exploitation des dépôts

 

Les dépôts glaciaires sont exploités par l’homme, car ils comportent d’intéressantes concentrations en sable et des graviers, utiles pour la construction des remblais de route et de chemin de fer, ainsi que pour la fabrication de ciments et autres matériaux de construction. Les dépôts exploités sont principalement les terrasses de kame, les moraines frontales et les varves de sédiments des lacs de barrage. Les eskers sont également utilisés de façon originale. En effet, leur forme linéaire et leur hauteur, généralement de plusieurs mètres, en font un support idéal pour la construction de voies ferrées dans les vallées.

 

En aval des moraines frontales, les cours d’eau redistribuent les sables et les argiles glaciaires sur des surfaces parfois considérables. Ces dépôts sont des terres très fertiles bien adaptées à l’agriculture. Quant aux fines particules emportées par le vent, elles s’enfouissent et enrichissent en profondeur les sols et donnent de riches terres arables qui peuvent atteindre jusqu’à dix mètres de profondeur. On appelle ces sols des lœss ou limons de plateau. Du fait de la richesse de leurs dépôts, les plaines alluviales en aval des glaciers ont donc souvent attiré les populations humaines.

▼ Alignement de blocs rocheux au centre d’un glacier. Les moraines restent sur le bord de la langue glaciaire et forment des moraines latérales. Lorsque deux langues glaciaires confluent, les moraines latérales se soudent en une moraine médiane.

« Les glaciers Au XIXe siècle, le naturaliste et géologue suisse Louis Agassiz (1807-1873) -auteur de Études sur les glaciers, 1840 -a montré que le transport de ces blocs erratiques par les glaciers datait d'une époque antérieure aux temps historiques qu'il a appelée alors "époque glaciaire».

Il fut aussi le premier à voi r dans ces étranges dépôts la marque de glaciers disparus, en les comparant avec les formations alpines où le travail de la glace pouvait être, en effet, directement observé.

La formation d'un glacier Les étendues de glace se forment par accumula­ tion de couches de neige, qui se compriment et se durcissent sous l'effet de leur propre poids.

Les couches superficielles (les névés, du latin nix signifiant neige) les plus récentes, encore peu tassées, contiennent de minuscules bulles d'air blanches.

À plus grande profond eur, la neige tassée est moins poreuse (l'air en a été expulsé), et les derniers interstices sont scellés par de l'eau de fon te, infiltrée depuis les couches superficielles et congelée sur place.

Cette glace "mûre >> est plus dense et d'un aspect plus sombre que les névés.

Aux pôles, les températures annuelles des­ cendent si bas que les glaces se form ent à n'importe quelle altitude, même au niveau des mers (l'Antarctique n'est en fait qu'une immen­ se calotte de glace).

À mesure que l'on des­ cend vers l'équateur, les glaciers se cantonnent à des altitudes de plus en plus élevées, là où les températures sont suffisamment basses.

En Scandinavie, on ne rencontre les glaciers qu'à partir de 1200 m d'altitude; dans les Alpes, à partir de 2 700 m.

Les types de glaciers Les géologues classent les glaciers en plusieurs catégories: les épaisses couches de glace recou­ vrant de vastes étendues continentales près des pôles sont appelées calottes polaires ou inland­ sis.

Le continent antarctique est recouvert d'un inlandsis de 12,5 millions de km', épais par endroits de près de 5000 m.

L'Antarctique et le Groenland (également recouvert d'un inlandsis) représentent à eux seuls 97% des terres recou­ vertes par les glaces.

Tout aussi étendues sont les banquises qui recouvrent la surface des mers polaires: en hiver, l'océan Arctique gèle sur une surface de 12 millions de km'.

Dans les zones tempérées, les glaces sont limi­ tées à de petites langues qui occupent les cuvettes et les vallées des hautes montagnes.

On les appelle respectivement glaciers de cirque et glaciers de vallée.

Certaines formations sont longues de dizaines de kilomètres: le glacier de Fedtchenko dans le massif du Pamir (Himalaya) atteint 80 km.

En Europe, le record appartient à la mer de Glace -longue de 14 km -dans le massif du Mont-Blanc.

Il existe également des glaciers froids subtropi­ caux, comme Los Glacieres en Argentine, les gla­ ciers tempérés des moyennes latitudes et les shelfs, ces glaciers flottant autour du continent antarctique.

La vie d'un glacier Sous l'influence de leur poids, les glaciers de montagne sont animés d'un lent mouvement qui les fait déborder de leurs bassins d'accumulation en altitude et "ramper» vers l'aval.

Leur vitesse moyenne est de l'ordre de 100 m par an (c'est-à­ dire 30 cm par jour).

Cette vitesse varie selon la pente: au Groenland, le glacier de Quarayaq atteint des pointes de 20 m par jour.

La glace, une masse rigide, se déforme lors de ces déplacements et peut se fracturer en blocs, qui, ainsi formés et séparés par de profondes cre­ vasses sont appelés séracs.

D'autres crevasses se forment fréquemment sur les bords d'un glacier, car la partie centrale glisse plus rapidement que les marges.

Lorsque les glaciers parviennent en bas de pente, là où le climat est plus chaud, ils fondent ! Une vallée A glaciaire en Nouvelle-Zélande.

Les glaciers creusent des vallées en auge.

On distingue, à l'horizon, le glacier qui s'est retiré de la vallée.

Une roche .....

moutonnée, striée par le passage d'un glacier.

En Angleterre, on appelle ces collines des "dos de baleine"· UNE ROCHE MOUTONNÉE UN VERROU GLACIAIRE au même rythme qu'ils sont alimentés en amont.

Aussi leur front terminal est-il à peu près station­ naire.

Pendant les périodes de réchauffement cli­ matique, les glaciers fondent toutefois plus vite qu'ils ne sont alimentés.

Dans ce cas le front du glacier recule lentement vers l'amont.

L'érosion glaciaire Lors de leur fonte et de leur retraite vers l'amont, les glaciers laissent dans leur sillage de spectaculaires reliefs.

Ils abandonnent aussi des dépôts (des blocs monumentaux ou de l'argile) arrachage ......

Sculpture d'une roche moutonnée: en amont, le flanc de la roche est raboté et strié par le passage du glacier; en aval, la roche est arrachée par le gel.

......

Un verrou .......

moraine déposée sur le sol protégé glaciaire se forme lorsqu'un noyau de roche dure sert de tremplin à l'avancement f ens du glacier d'un glacier: en aval s'étend un banc de sédiments protégés, en pente douce.. »

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