Devoir de Philosophie

Rituels et parades amoureuses (Exposé – SVT – Collège/Lycée)

Publié le 15/05/2016

Extrait du document

Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

Chez les tisserins (oiseaux du genre Ploceus), la femelle ne choisit ni un mâle ni un territoire, elle visite des nids et s'installe dans celui qui lui plaît. Pour le mâle, polygame, la parade nuptiale se réduit à ses efforts de construction (et de destruction si son nid n'attire décidément personne).

 

À contrario, certaines parades mettent en valeur des éléments qui sont négatifs pour l'espèce. Il en est ainsi des queues des paradisiers ou des paons : elles gênent le vol, sont visibles pour les prédateurs et leur élaboration représente une dépense énergétique importante. Troublé par de tels cas, Darwin a créé le concept de «sélection sexuelle» : les mâles porteurs de ces éléments sont plus vulnérables, mais ils attirent plus les femelles et se reproduisent plus, ce qui pérennise leur lignée. En 1975, Amos Zahavi a émis à ce sujet la «théorie du handicap» : les bons gènes seraient signalés aux femelles par un caractère «coûteux».

 

Un animal handicapé qui survit, comme

un cheval qui gagne avec un handicap, prouve d'autant mieux son extrême qualité. Chez l'hirondelle de cheminée, par exemple, il semble que les mâles les plus recherchés, handicapés par les plumes les plus longues, donnent une descendance plus résistante aux parasites.

 

Pour rendre compte de l'attirance des individus pour un partenaire sexuel porteur de tels caractères, on parle de «stimuli supranormaux» ou d'«hypernormalité». On observe également chez les femelles de la mouche Drosophila pseudoobscura, une tendance à choisir les mâles les plus rares : quand les populations sont très abondantes, exhiber une différence est parfois une stratégie gagnante.

Chez de nombreux mammifères, comme les rats, les souris, les macaques, c'est la modification des odeurs corporelles avant l'ovulation qui déclenche la parade nuptiale des mâles. D'une façon générale, on constate presque toujours des échanges d'informations chimiques avant l’accouplement (phéromones des insectes, mouvements de queue des tritons qui transmettent ainsi leur odeur à la femelle, etc.)

 

Les parades nuptiales ont pour effet de stimuler le partenaire. Celles des gallinacés (tétras, paons, poules et faisans) excitent les femelles qui y assistent. Le lapin de garenne qui tape sa patte sur le sol déclenche l'ovulation de la femelle. À l'inverse, si le mâle de la tourterelle domestique (Streplotelia risoria) est «en retard» (des testicules encore trop petits et un bas taux d’hormones mâles), il se montre agressif à l'égard de la femelle, ce qui supprime le cycle d'ovulation de celle-ci, qui ne reprendra que lorsque le mâle sera prêt. Chez cette espèce, comme beaucoup d'autres qui s'occupent de leur descendance, on a montré une succession de phases à détermination hormonale débutant avec la parade nuptiale. Celle-ci induit la sécrétion d'hormones préparant la

« collerette noire.

De telles stratégies existent chez les rainettes et, dans d'autres circonstances, chez les primates.

Les territoires les plus recherchés sont au centre, mais ce sont aussi les moins accessibles et les plus difficiles à défendre.

Chez certaines espèces, les mâles les plus expérimentés occupent des territoires un peu moins bons, mais qui leur laissent plus de temps pour se reproduire.

De nombreuses espèces possèdent des leks : grenouilles, libelllules, antilopes, chauve-souris, etc.

SÉLECTION NATURELLE ET SÉLECTION SEXUELLE Chez les tisserins (oiseaux du genre Ploceus), la femelle ne choisit ni un mâle ni un territoire, elle visite des nids et s'installe dans celui qui lui plaît.

Pour le mâle, polygame, la parade nuptiale se réduit à ses efforts de construction (et de destruction si son nid n'attire décidément personne).

À contrario, certaines parades mettent en valeur des éléments qui sont négatifs pour l'espèce .

Il en est ainsi des queues des paradis iers ou des poons : elles gênent le vol, sont visibles pour les prédateurs et leur élaboration représente une dépense énergétique importante.

Troublé par de tels cas, Darwin a créé le concept de "sélection sexuelle>> : les mâles porteurs de ces éléments sont plus vulnérables, mais ils attirent plus les femelles et se reproduisent plus, ce qui pérennise leur lignée.

En 1975, Amos Zahavi a émis à ce sujet la «théorie du handicap» : les bons gènes seraient signalés aux femelles par un caractère "coûteux».

Un anima l handicapé qui survit, comme un cheval qui gagne avec un handicap, prouve d'autant mieux son extrême qualité.

Chez l'hirondelle de cheminée, par exemple, il semble que les mâles les plus recherchés, handicapés par les plumes les plus longues, donnent une descendance plus résistante aux parasites.

Pour rendre compte de l'attirance des individus pour un partenaire sexuel porteur de tels caractères, on parle de "stimuli supranormaux » ou d'«hypernormalité».

On observe également chez les feme lles de la mouche Drosophila pseudoobscura, une tendance à choisir les mâles les plus rares : quand les popu lations sont QUI PARADE ET QUI CHOISIT Le rôle dans la parade nuptiale et son type sont liés au "potentiel reproductif» de chacun des sexes, c'est­ à-dire au nombre de jeunes qu'ils pourraient avoir.

Dans la plupart des espèces, le potentiel reproductif des femelles est limité : gestation et allait em ent chez les mammifères, couvaison chez beaucoup d'oiseaux.

Celui des mâles est au contraire élevé.

Les femelles chercheront donc le meilleur partenaire possible, tandis que les mâles, peu sélectifs, chercheront à en avoir le plus possible, fussent-ils de qualité médiocre : il y aura entre eux une compétition très importante.

Dans cette configuration, les parades auront pour double rôle d'attirer les femelles et de vaincre les mâles rivaux.

Le dimorphisme sexuel sera très accentué, la polygamie sera de règle.

Par exemple, les éléphants de mer mâles sont deux fois plus gros que les femelles et se livrent à des combats féroces pour la possession des harems.

Chez la rainette du Pacifique (Hyla regi/la), les mâles se rassemblent dans un trou d'eau et appellent tous ensemble :celui qui appelle le plus longtemps s'accouple avec toutes les femelles à la fin.

Au contraire, chez les espèces où les jeunes ne pourraient survivre sans les soins des deux sexes, leur potentiel reproductif tend à s'égaler: la monogamie est de règle et les sexes sont souvent monomorphes, comme femelles sont impliqués dans le processus de sélection.

Chez le grèbe huppé (Podiceps cristatus), par exemple, il y a parfaite égalité des tâches entre les deux parents pour la construction du nid, la couvaison, la nutrition et l'élevage des jeunes.

Les deux sexes se ressemblent et échangent sans cesse leur rôle au cours de la parade nuptiale, et même durant l'accouplement, où il arrive que la femelle monte sur le mâle .

Chez les cailles combattantes (genre Turnix), c'est le mâle qui couve et la femelle qui parade.

Chez le phalarope il bec étroit (Pha/arapus lobatus), la femelle porte très abondantes, exhiber une différence les couleurs nuptia les les plus vives, est parfois une stratégie gagnante.

défend un territoire et y attire le mâle.

ventra le, et ce sont les feme lles, colorées, qui dirigent la parade nuptiale.

LES PARADES «DE RETROUVA ILLES » De nombreux oiseaux migrateurs forment des couples stables au cours des années.

Il s'agit parfois d'attachement au nid plutôt qu'au partenaire, mais la reconnaissance d'individus à été prouvée, notamment chez les canards de Barbarie.

!:intérêt est de gagner du temps si la saison de reproduction est brève et, entre ces deux partenaires qui se sont déjà rencontrés, les interactions sont complètes.

En effet, si des couples ne se reforment pas, c'est souvent parce que leur acco uplement a été infructueux.

Lorsque les manchots Adélie se retrouvent pou r se reproduire, ils effectuen t une «parade mutuelle bruyante» qui n'a rien à voir avec la parade «extatique» qu'exige la recherche d'un partenaire.

ASSURER LE RAPPROCHEMENT SEXUEL SURMON TER LES ANTAGONISME S : LA RITUALISATION De nombreux animaux ne doivent leur survie qu'à leur instinct de fuite, ou au contraire à leur agressivité.

Leur parade nupt iale portera souvent la marque de ceux-ci.

Lorsque la cigale feme lle voit s'approc her le mâle à l'issue de nombreuses phases de chant, sa première réaction est la fuite .

Le pinson mâle s'approche de la femelle avec une attitude craintive ; immédiateme n t après l'accoup lement, il s'envo le en poussan t le même cri de peur qu'à la vue d'un préda teur.

Du poin t de vue de l'espèce, qu'un mâle ou deux soient dévorés n'a pas grande importance pour des insectes qui ne s'accouplent qu'une fois et n e s ' occupent pas de leur innombrab le desce ndance .

Le mâle de la mante ou de certaines araignées fournit même un apport protéique bienvenu à la femelle après l'accouplement.

Pour les oiseaux ou les mammifères, qui ont peu de jeunes et les élèvent longuement, une blessure pourrait être très grave.

Chez la mouette rieuse (Larus ridibundus), la tête sombre déclenche normalement un stimulus d'agression : au cours de la parade nuptiale, elle adoptera une posture appelée «regarder ailleursn .ll s'agit là de diminuer le plus possible l'agressivité du partenaire.

Une autre façon d'y parvenir est de lui faire une«offrande nuptiale», celle-ci inhibe aussi bien le comportement d'agression que celui de fuite .

Chez le jaseur boréal (Bombycilla garrulus), le mâle fait couple se forme si celle-ci accepte de l'avaler.

Les différentes espèces d'empididés, une famille de mouches carnassières, nous proposent un autre exemple particu lièrement intéressant : pour ne pas se faire dévorer au moment de l'accouplement, le mâle apporte à la femelle une proie, parfois emballée dans un peu de mucus, ou parfois même fictive (un pétale, par exemp le).

Dans certains cas l'emballage est vide, et peut même être réutilisé par plusieurs mâles ! On voit là le passage d'un comportement "utilitaire» à un comportement ritualisé.

Cette ritua lisation joue un rôle essentiel dans les mécanismes d'apaisement des parades nuptiales, la plupart d 'entre elles impliquent des enchaînements d'étapes nettement définies, n'offrant aucune ambiguïté.

La parade nuptia le de l'épinoche (Gasterosteus acu/eatus) a été bien étudiée de ce point de vue.

À la période du frai, les mâles changent de couleur : leur dos devient bleu, leur ventre rouge.

Ils se livrent à des luttes territoriales, puis construisent un nid d'algues, cimenté par une matière secrétée par leurs reins.

La parade proprement dite comporte les étapes suivantes : - l e mâle danse en zigzag pour attirer une femelle; - la femelle consentante pointe la tête vers le haut pour montrer son ventre argenté gonflé d'œufs; -le mâle la conduit au nid, il se couche devant pour indiquer l 'entrée; -le mâle se frotte contre la femelle au moment où elle y entre, ce qui a pour effet de déclencher la ponte ; -le mâle entre à son tour pour féconder les œufs.

Cette séquence peut être répétée avec plusieurs femelles et seuls les partenaires sexuellement matures sont capables de l'effectuer.

Si une seule étape est omise, aucun accouplement n'a lieu.

La parade de l'épinoche a donc à la fois un rôle de sélection, de synchronisation de l'accouplement et de préparation des soins aux jeunes .

En effet, l e nid concentre les gamètes et assure la sécurité des jeunes.

Le mâle reste à proximité et a gite ses nageoires pour oxygéner les oeufs ; après leur éclosion, il veille sur les alevins.

PRÉPARER L'AccouPLE MENT ET L E S SOINS AUX JEUNES Les animaux sauvages ne peuvent se reproduire à n'importe quel moment car l'ovulation des femelles et la spermatogenèse des mâles sont saisonnières.

Il est donc nécessaire qu'ils syn­ chronisent étroitement leur état sexuel avant l'accou­plement.

Chez de nombreux mammifères, comme les rats, les souris, les macaques , c'est la modification des odeurs corporelles avant l'ovulation qui déclenche la parade nuptia le des mâles.

D'une façon générale , on constate presque toujours des échanges d'informations chimiques avant l'accouplement (phéromones des insectes, mouvements de queue des tritons qui transmettent ainsi leur odeur à la femelle, etc.) Les parades nuptiales ont pour effet de stimuler le partenaire.

Celles des gallinacés (tétras, paons , poules et faisans) excitent les femelles qui y assistent.

Le lapin de garenne qui tape sa patte sur le sol déclenche l'ovulation de la femelle.

À l'inverse, si le mâle de la tourterelle domestique (Streptotelia risoria) est« en retard» (des testicules encore trop petits et un bas taux d'hormones mâles), il se montre agressif à l'égard de la feme lle, ce qui supprime le cycle d'ovulation de celle­ ci, qui ne reprendra que lorsque le mâle sera prêt.

Chez cette espèce, comme beaucoup d'autres qui s'occupent de leur descendance, on a montré une succession de phases à détermination hormona le débutant construction du nid, laquelle induit la sécrétion d'hormones préparant la couvaison, qui induit à son tour la sécrétion d'hormones préparant les oiseaux à nourrir leurs petits.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles