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Définition du mot: APPRÊTÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 27/10/2015

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Définition du mot: APPRÊTÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de apprêter* II.— Emploi adjectival. A.— [En parlant d'un objet] Qui a subi une certaine préparation; spécialement enduit d'apprêt* (confer apprêter I B 2) : Ø 1. L'on tend à admettre que panneaux ou toiles doivent recevoir une préparation qui facilite le transfert de la peinture sur un support neuf en cas d'accident ou d'usure du support; la peinture se détache en effet très mal d'un support non apprêté. Arts et littérature dans la société contemporaine (direction Pierre Abraham) 1935, page 3001. B.— Au figuré. [En parlant d'une personne ou d'un de ses attributs] Dépourvu de naturel; qui indique un manque de spontanéité et de simplicité (confer apprêt C) : Ø 2. Après lui, la plus petite parla, avec cette voix apprêtée et factice des enfants qui récitent un compliment. GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, Le Père, 1887, page 746. Ø 3. On a dit que vous étiez maniérée, apprêtée, chichi... SACHA GUITRY, Le Veilleur de nuit, 1911, I, page 3. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 118. Forme dérivée du verbe "apprêter" apprêter APPRÊTER, verbe transitif. I.— Emploi transitif. Préparer : A.— [Le complément désigne une personne, ou un de ses attributs] Préparer attentivement en vue d'une décision, d'un événement imminent; spécialement, arranger soigneusement la toilette de quelqu'un : Ø 1. Le dimanche, maman m'apprêtait pour aller à la messe. J'avais de très beaux gants mais des souliers qui me blessaient. JACQUES CHARDONNE, Romanesques, 1937, page 123. — Au figuré. Arranger par artifice : Ø 2.... des mères nobles, de vieilles dames avec boudins flageolant sous leurs brides (...) apprêtaient sur le seuil leurs mines contrites et préparaient leurs larmes. GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, En ménage, 1881, page 123. — Vieux. Apprêter à rire; disposer (les autres) à rire : Ø 3. Je défie qu'on trouve dans mon livre cette ligne vide de sens; elle sort du cerveau de M. Guizot, et s'il la donne pour apprêter à rire, c'est donc de lui qu'on doit rire. CHARLES FOURIER, Le Nouveau monde industriel ou l'Agriculture combiné, 1830, page 35. B.— [Le complément désigne une chose concrète] Faire subir une préparation à une chose en vue de son usage prochain. 1. En général : Ø 4. D'autres fois, mettant à profit la malléabilité du limon humide qui revêt la grotte, le paléolithique y laisse errer l'extrémité de ses doigts; il advient qu'il les trempe aussi dans la couleur, apprêtée sans doute pour les fards,... RENÉ HUYGHE, Dialogue avec le visible, 1955, page 107. — En particulier. Préparer (un repas); accommoder (un mets). Apprêter les escalopes à la crème (FRANCIS AMBRIÈRE, Les Grandes vacances, 1946, page 14) : Ø 5. Passer ma vie à tes pieds, te servir comme ton esclave, apprêter ton repas et ta couche, dans quelque coin ignoré de l'univers, eût été pour moi le bonheur suprême :... FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Le Génie du christianisme, tome 2, 1803, page 242. — emploi absolu. Ce cuisinier apprête bien (à manger). (Confer Dictionnaire de l'Académie Française 1835-1932). 2. TECHNOLOGIE. Donner l'apprêt (à un cuir, à une étoffe, etc.). (Confer apprêt B 2 c) : Ø 6.... Mais moi, La Haine, chaque jour, me tuyaute et m'apprête La fraise dont l'empois force à lever la tête; Chaque ennemi de plus est un nouveau godron Qui m'ajoute une gêne, et m'ajoute un rayon : ... EDMOND ROSTAND, Cyrano de Bergerac, 1898, II, 8, page 94. Remarque : " Chez les potiers d'étain, limer la pièce pour la rendre plus facile à tourner " (Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), Nouveau Larousse illustré); d'où le dérivé apprêtoir, substantif masculin, " sorte de selle dont fait usage celui qui fabrique de la vaisselle d'étain " (DICTIONNAIRE DE TECHNOLOGIE (DE CHESNEL) 1857; attesté dans Dictionnaire de l'Académie Française, Compléments 1842, DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRANÇAISE (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), etc.). II.— Emploi pronominal. S'apprêter.. Se préparer soigneusement en vue d'une chose imminente. A.— emploi absolu. [Avec ou sans complément circonstanciel] S'apprêter (pour). 1. Emploi réfléchi. [Le sujet désigne une personne] Se préparer soigneusement, prendre ses dispositions en vue d'une action imminente; spécialement, s'équiper, s'habiller. S'apprêter pour la bataille, pour le bal : Ø 7. — En attendant, vicomte, comme il nous faut toujours sept ou huit heures pour arriver là-bas, soyez exact. — Soyez tranquille, je n'ai rien d'autre à faire d'ici là que de m'apprêter. ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Le Comte de Monte-Cristo, tome 2, 1846, page 379. Ø 8. L'heure de la fuite, il le comprit, était passée pour lui, et il s'apprêta pour le combat. PIERRE-ALEXIS, VICOMTE PONSON DU TERRAIL, Rocambole, les drames de Paris, L'Héritage mystérieux, tome 1, 1859, page 597. Ø 9. — Électre, le roi t'ordonne de t'apprêter pour la cérémonie. Tu mettras ta robe noire et tes bijoux. JEAN-PAUL SARTRE, Les Mouches, 1943, I, 5, page 33. — Au figuré, péjoratif. Préparer méticuleusement ses dispositions intérieures. Antonyme : être spontané : Ø 10. Il faudra continuer à ne communiquer avec toi que par correspondance, c'est-à-dire renoncer au contact direct, à l'échange immédiat des pensées et des sensations et presque involontairement apprêter mes idées, les composer au lieu de te les livrer vivantes et tressaillantes encore. JACQUES RIVIÈRE, Correspondance [avec Alain-Fournier] , 1905, page 161. 2. Emploi pronominal passif. [Le sujet désigne un inanimé concret ou abstrait] Être en cours de préparation en vue de quelque chose d'imminent : Ø 11. C'est une heure charmante, en voyage, que celle du soir, lorsque, dans une contrée solitaire et sauvage, on erre doucement, à l'aventure, sans autre soin que de voir ce qui se présente, que de converser avec le passant, que d'amener à point un appétit que la marche a déjà aiguisé, et que le repas qui s'apprête va bientôt satisfaire. RODOLPHE TOEPFFER, Nouvelles genevoises, 1839, page 334. Ø 12. JUDITH. — Pourquoi à nous deux? Pourquoi ce cri de combat? LE GARDE. — Parce que le combat s'apprête, ma fille... JEAN GIRAUDOUX, Judith, 1931, III, 7, page 234. Remarque : Apprêter, préparer, disposer : " On apprête pour faire ce qu'on va faire; on prépare pour être en état de faire ce qu'on doit faire (...). (...) Il y a dans le mot apprêter une idée d'industrie et de recherche; dans le mot préparer une idée de prévoyance et de diligence... " (DICTIONNAIRE UNIVERSEL DES SYNONYMES DE LA LANGUE FRANÇAISE (FRANÇOIS GUIZOT), 1864). B.— S'apprêter à.. Se préparer à. 1. [Suivi d'un infinitif] : Ø 13. Une garnison nombreuse, commandée par le sire Jean de Luxembourg, fut mise dans Arras. On en fit sortir les femmes, les enfans et les bouches inutiles; on brûla d'avance les faubourgs; enfin l'on s'apprêta à soutenir un terrible siège. PROSPER DE BARANTE, Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, tome 4, 1824, page 8. Ø 14. Un soir, Lecouvreur s'apprêtait à fermer boutique, quand un homme franchit le seuil. EUGÈNE DABIT, L'Hôtel du Nord, 1929, page 100. 2. [Le complément est un substantif d'action] : Ø 15.... plein de courage et de confiance, il s'apprêtait à un combat dont l'issue ne lui paraissait pas douteuse. ALPHONSE KARR, Sous les tilleuls, 1832, page 51. Ø 16. La vertu (...) semble se rapprocher du devenir en s'apprêtant à la mort,... JULES VUILLEMIN, Essai sur la signification de la mort, 1949, page 230. Remarque : Dans les deux derniers exemple on voit le sens du verbe s'affaiblir en direction de « s'attendre à », l'idée de préparation (intérieure) restant cependant sous-jacente. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 020. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 180, b) 1 230; XXe. siècle : a) 1 596, b) 1 709.

« I.? Emploi transitif.

Pr?parer?: A.? [Le compl?ment d?signe une personne, ou un de ses attributs] Pr?parer attentivement en vue d'une d?cision, d'un ?v?nement imminent; sp?cialement, arranger soigneusement la toilette de quelqu'un?: ? 1.

Le dimanche, maman m'appr?tait pour aller ? la messe.

J'avais de tr?s beaux gants mais des souliers qui me blessaient. JACQUES CHARDONNE, Romanesques, 1937, page 123.

? Au figur?.

Arranger par artifice?: ? 2....

des m?res nobles, de vieilles dames avec boudins flageolant sous leurs brides (...) appr?taient sur le seuil leurs mines contrites et pr?paraient leurs larmes. GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, En m?nage, 1881, page 123.

? Vieux.

Appr?ter ? rire; disposer (les autres) ? rire?: ? 3.

Je d?fie qu'on trouve dans mon livre cette ligne vide de sens; elle sort du cerveau de M.

Guizot, et s'il la donne pour appr?ter ? rire, c'est donc de lui qu'on doit rire. CHARLES FOURIER, Le Nouveau monde industriel ou l'Agriculture combin?, 1830, page 35.

B.? [Le compl?ment d?signe une chose concr?te] Faire subir une pr?paration ? une chose en vue de son usage prochain.

1.

En g?n?ral?: ? 4.

D'autres fois, mettant ? profit la mall?abilit? du limon humide qui rev?t la grotte, le pal?olithique y laisse errer l'extr?mit? de ses doigts; il advient qu'il les trempe aussi dans la couleur, appr?t?e sans doute pour les fards,... REN? HUYGHE, Dialogue avec le visible, 1955, page 107.

? En particulier.

Pr?parer (un repas); accommoder (un mets).

Appr?ter les escalopes ? la cr?me (FRANCIS AMBRI?RE, Les Grandes vacances, 1946, page 14) : ? 5.

Passer ma vie ? tes pieds, te servir comme ton esclave, appr?ter ton repas et ta couche, dans quelque coin ignor? de l'univers, e?t ?t? pour moi le bonheur supr?me?:... FRAN?OIS-REN? DE CHATEAUBRIAND, Le G?nie du christianisme, tome 2, 1803, page 242.. »

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