L'amour en littérature
Publié le 18/10/2011
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- L'amour dans la littérature est presque toujours vécu hors du cadre du mariage, ce qui conduit nécessairement à un positionnement, même implicite, sur la nécessité de se soumettre aux normes sociales, ou de les dépasser ; on peut faire remonter cette tradition à l'antiquité, mais Tristan et Yseult, roman du moyen âge, ancre cette tradition littéraire dans la modernité : le fameux philtre d'amour n'est pas bu par la bonne personne, et un amour irrépresssible va naître entre ceux qui ne devaient pas s'aimer. A une époque où les liens du mariage sont sacrés, la dimension morale de ces aventures est fondamentale : si la jeune femme cède, comme dans ce roman, c'est au prix de remords et de conflits internes douloureux, sans parler des menaces de mort qui pèsent alors sur le couple amoureux... mais n'est-ce pas là une façon de dire que seul l'interdit peut préserver le souffle de l'amour, d'autant plus excitant que lié à la transgression? Au contraire si la jeune femme ne cède pas, ou renonce, comme dans La Princesse de Clèves, le roman se fait le défenseur de la morale et des normes du temps, l'héroïsme consistant alors à faire vaincre la vertu, forme intériorisée des règles sociales et religieuses, sur les sentiments.
Liens utiles
- Comment vous expliquez-vous que le thème de l'amour et celui de la mort occupent une place capitale dans la littérature et y soient si souvent mêlés l'un à l'autre ?
- Bibliographie de l'amour - littérature jeunesse
- COUR D'AMOUR de Charles VI (Histoire de la littérature)
- Diderot reprochait aux moralistes du XVIIe siècle d'être tous «pénétrés du plus profond mépris pour l'espèce humaine». Un critique contemporain précise et nuance cette accusation : «Dans cette peinture de l'homme, peut-être nos écrivains (classiques) ne manifestent-ils pas le même équilibre qu'ailleurs. Entre l'optimisme et le pessimisme, ils penchent fortement du second côté. L'augusti-nisme qui imprègne la culture du temps les a fortement marqués. La dénonciation de l'amour-propre, p
- « Les grands thèmes de la poésie et de la littérature ne sont pas très nombreux : la mort, l'amour, la jalousie, la gloire, la haine, quatre ou cinq autres peut-être... Mais, sur ce fond commun, que d'arabesques brodées au gré des sensibilités particulières. » Gaston Berger.