analyse l'horloge

ANALYSE DE TEXTE L'horloge Charles Baudelaire (extrait des fleurs du mal ) Comment l'auteur parvient t'il a nous faire passer une vision angoissante du  temps?     Le temps est sans aucun doute le thème principal du texte. Le texte en lui même est une image du temps ,et d'une horloge plus particulièrement ,dans sa composition. Nous avons 6 strophes de 4 alexandrins?  Quatre fois six ce qui fait vingt-quatre vers, comme les vingts-quatre heures qui composent un jour. Les strophes se composent de quatre vers, comme les quatres quart d'heure qui composent une heure. Et les rimes sont de 12 alternées, et il s'agit d'alexandrins (12 pieds) comme le nombre de chiffres indiqués sur le cadran de l'horloge. Le poème fonctionne donc comme une horloge.On peut retrouver également tout le champs lexical du temps \"instant\" (l.7) , \"heure, la Seconde\" (l.9) , \"minutes\" (l.15), \"le jour décroît , la nuit augmente\" (l.19) ...  L'auteur utilise aussi une série d'adverbes :\"Bientôt\" (l.4) , \"Maintenant\" (l.11) , \"Autrefois\" (l.11) ,\"Tantôt\" (l.21) . On constate aussi l'abondance des temps utilisés et leurs variation au cours du texte ( present simple, imperatif, passé simple, passé composé, participe passé, futur). On a aussi une progression temporelle dans le texte, il parle tout d'abord des \"secondes\", puis des \"minutes\", du passage du jour a la nuit et enfin de la mort. Le temps est donc le theme réccurant du texte, d'où d'ailleurs le titre \"L'horloge\" mais nous pouvons nous demander qu'elle image l'auteur donne t'il au temps     Dès les premières phrases du texte, et cela se prolongera le long du poème on assiste a une personnification de l'horloge par le biais de verbes tels que \" nous dit\" (l.2), \"Chuchote\" (l.10) ,\"le temps est un joueur\" (l.17) . Le temps est donc un personnage du texte. Baudelaire le présente comme dominateur \"Dieu sinistre [...] dont le doigt nous menace\" (l.1-2) et utilise l'imperatif pour le faire parler \"Souviens toi!\" (l.10) . Le temps est puissant et domine l'homme \"Gagne sans tricher\" (l.18) , \"Impassible\" l.1 . L'auteur utilise des majuscules lorsqu'il parle du temps \" Seconde\"  (l.9) , \"je suis Autrefois\" (l.11) ce qui appuie sa grandeur ainsi que le fait qu'il tutoie l'Homme. Il y'a donc par la grandeur du temps , une idée de petitesse de l'être humain illustrée par un vocabulaire pejoratif \"vieux lache\" (l.24) , et l'oxymore \"mortel folâtre\"(l.15)  . Le temps est donc ici quelque chose de puissant et que l'Homme ne peut affronter, Baudelaire semble alors donner un avertissemnt à l'être humain     Est-ce l'auteur qui nous donne un avertissement, ou est-ce le temps qui nous avertit. Le temps semble être l'éméteur du discours, on le constate dès la première strophe \" Dont le doigt nous menace et nous dit :\" Souviens-toi!\" \" . Le discours du temps est encadré de guillemet ( la encore un aspect de personnage à part entière). Le temps est donc celui qui nous avertit, on le voit par le biais des imperatifs \"souviens-toi\" et de l'utilisation du futur: il va arriver quelque chose \"se planteront bientôt comme dans une cible\" (l.4) . On peut aussi supposer qu'il s'agit plus d'une menace que d'un avertissement , le champ lexical du mal pour désigner le temps appuie cette idée \"sinistre effrayant \" , \"menace\" (l.2)  , \"avide\" (l.17) \"dévore\" , '' j'ai pompé ta vie\"  le temps est comme un ogre qui consomme les Hommes, leur chair, leur liquide : c’est une agression, un ennemi...Dans les deux premières strophes , la lecture fait de façon fluide : Baudelaire positionne l’homme dans le temps qui passe . Dans les deux strophes suivantes , le rythme est saccadé et  s’accélère  , la ponctuation est très présente afin d’imposer justement le ton saccadé de ces deux strophes en les raprochants au mieux du bruit d’une horloge a la façon d’un : tic tac tic tac . L’angoisse est posée et le lecteur est prit au piege du temps dans la lecture.