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analyse linéraire pour l'oral du bac sur le text liminaire de l'épitre dédicatoire de Louise Labé

Publié le 03/06/2023

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« Analyse linéaire texte 1 Introduction Louise Labé, femme de lettre française du 16éme siècle, principalement connue pour ses sonnets, notamment celui intitulé « Je vis, je meurs » écrit en 1555 Épitre dédicatoire à Clémence de Bourges, une amie et également femme de lettres.

Son objectif est de promouvoir l’instruction des femmes dont elle connait l’intérêt puisqu’elle a elle-même pu en bénéficier, ce qui fait d’elle une précurseuse du féminisme français.

L’extrait que je vais vous présenter est le texte liminaire de cette œuvre.

A travers cette lettre argumentative et désinvolte, Labé met en avant l’éducation des femmes comme un élément fondamental à ne surtout pas négliger. [LECTURE] Dans quelle mesure Labé à travers le ton désinvolte de l’épitre dédicatoire parvient-elle à faire de l’instruction des femmes un élément de lutte en faveur de l’égalité des sexes ? Nous organiserons ce texte en trois mouvements : De la ligne 1 à 12, l’invitation de Labé à l’instruction des femmes puis de la ligne 12 à 24 nous verrons l’humilitas et la dédicace, et comment selon l’auteure considère « les dames vertueuses » comme la clé de l’égalité des sexes, et dans un dernier temps de la ligne 24 jusqu’à la fin du texte, nous analyserons le pouvoir de la science selon Labé ou comment intervertir les rôles. Invitation à l’instruction des femmes (L.1-12) L.1-2. Labé démarre par « étant le temps venu » pour poser comme présent ce « temps » qui pour elle est celui de la libération des femmes.

Elle se positionne dans une époque moderne où les femmes ne sont plus empêchées par les « sévères lois » des hommes. L’emploi de « Mademoiselle » en incive renforce le caractère féminin de cette épitre, elle s’adresse aux femmes en général. L’adjectif « sévère » (L.1) est placé avant « les lois », ce qui indique que cet adjectif est subjectif.  La négation avec le verbe « empêcher » montre que les femmes ont l’opportunité de transgresser ces lois et d’accéder aux « sciences et disciplines », soit à la culture en général. L.2-6. Sacha Bouteiller 104 « Il me semble » introduit une posture subjective où elle donne son avis pour adresser aux femmes un conseil à partir d’une pensée personnelle. La relative périphrasique « celles qui ont la commodité » permet à Labé de nuancer ses propos en ne l’appliquant pas à toutes les femmes mais uniquement à celles qui le peuvent. Jonction entre le passé austère où les femmes sont brimées (a autrefois tant désirée L.4) et le présent où les femmes peuvent se libérer et s’éduquer avec l’emploi du présent qui est le temps de l’énonciation « doivent » (L.3) Utilise la stratégie rhétorique de l’ethos, c’est-à-dire le personnage de l’auteur, avec « notre sexe » (L.4), cela révèle à la fois que Labé s’inclut avec les autres femmes, notamment la lectrice, pour les convaincre de la possibilité de libération des femmes, mais aussi qu’elle a conscience de la condition féminine. Labé crée une opposition entre les hommes et les femmes : Pour les hommes les verbes sont au passé, et les expressions utilisées ont une connotation négative, comme « tort », « privant » et « sévères lois », alors que pour les femmes, le temps des verbes est le présent et les termes utilisés sont mélioratifs, comme « bien », « honnête » et « honnête liberté » qui sont particulièrement mélioratif au 16éme siècle. La culture et la science sont qualifiées méliorativement et sont présentées comme un « bien » (L.5) voire un « honneur » (L.6) L.6-12 : Louise Labé fait référence à certains clichés caractérisant les femmes comme le goût pour les habits et les bijoux (« chaînes » L.8, « anneaux », « somptueux habits » L.9)  Permet d’introduire la métaphore de la parure puisque Labé propose de se parer de ses mots plutôt que de bijoux, car les mots appartiennent aux femmes/à l’auteur. Ton désinvolte apparent avec le refus supposé de l’humilitas de la ligne 10 à 12 avec notamment l’utilisation de l’adjectif possessif « notre » qui dresse le portrait d’une écrivaine érudite, puissante et fière, sans tomber dans la prétention et l’avidité, elle ne fait que reconnaitre son mérite et sa gloire Emploi de.... »

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