Devoir de Philosophie

L'atomisme logique: B.Russell et L.Wittgenstein

Publié le 17/11/2011

Extrait du document

russell

 

L'atomisme logique est difficile à expliquer aux non-spécialistes parce

qu'il s'appuye sur une branche de la logique mathématique développée

par B.Russell et A.N.Whitehead: la logique «symbolique«, exposée

dans leur ouvrage, les Principia Mathematica.

russell

« liées implicitement par l'idée de «pluie», si bien que la deuxième propo­ sition se déduit de la première.

La logique symbolique veut mettre au jour et désigner par des symboles toutes ces relations implicites, si fré­ quentes dans le langage ordinaire .

L'intérêt d'une approche *mathématique est que les mathématiciens ont l'habitude d'une grande précision dans leur pensée.

En effet, ils par­ tent d'idées bien définies et très générales, et en déduisent toutes les conséquences et toutes les relations qu'elles impliquent.

Alors, il faut savoir bien «suivre son idée» si on ne veut pas s'égarer dans toute cette abstraction.

Mais les êtres mathématiques sont souvent très spécialisés, c.a.d qu'ils correspondent assez bien à certains aspects peu habituels de la réalité scientifique, mais ont trop de complexité et de rigidité pour convenir au langage ordinaire.

Alors, la logique des Principia contient des relations plus complexes qu'il n'est utile en philosophie.

Cependant, Russell espérait que «qui peut le plus peut le moins», et que la précision apportée par la logique symbolique permettrait de résoudre les disputes philosophiques engendrées par l'ambiguïté des idées et des relations du *langage ordinaire, en les représentant par les symboles logiques.

Analyse du langage.

On a vu en Logique que la *forme du langage en exprime les relations, et avant toute critique philosophique d'un dis­ cours, on doit examiner sa structure.

Russell distingue dans les discours des *propositions «atomiques» et des propositions «moléculaires», par analogie avec les molécules de la chimie, qui sont des structures liant des atomes.

Par exemple, «Jean et Michèle vont au cinéma» est une propo­ sition moléculaire, contenant les propositions atomiques «Jean va au cinéma» et «Michèle va au cinéma», ces deux atomes étant probable ­ ment liés par le flirt entre Jean et Michèle.

Mais il faut remarquer l'im­ précision du connecteur «et» dans «Jean et Michèle», qui ne nous dit pas si Jean et Michèle vont «ensemble» ou «simultanément» ou autre relation.

La logique symbolique aurait un symbole différent pour connec­ ter Jean et Michèle suivant qu'il faudrait exprimer «ensemble» ou «cha­ cun de son côté, mais dans le même temps».

Les Principia montrent que les propositions atomiques, qui sont les jugements, déclarations, affirmations, *propositions ...

de la vieille logi­ que, sont toujours exprimés par la forme sujet-prédicat.

Par exemple, «Jean va au cinéma» a le sujet «Jean» et le prédicat «va au cinéma» .

De plus, cette forme est la seule qui puisse exprimer des objets (voir p.263 et 281 ), et donc elle seule exprime la réalité.

Alors, une proposition molé­ culaire n'exprime la réalité que par son contenu en propositions ato­ miques.

Les connecteurs manifestant son caractère moléculaire, comme «mais, ou, et, donc, or, ni, car, alors, si, ...

» n'ont qu'une valeur indi­ cative, c.a.d qu'ils n'expriment aucune réalité, mais indiquent à l'esprit. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles