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Le bouddhisme est-il une religion ?

Publié le 31/12/2004

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religion
[Le bouddhisme ne soutient l'existence d'aucun être suprême. Plutôt qu'une religion, c'est une réflexion sur l'existence humaine, doublée d'une morale prônant l'ascèse et le détachement.] 
Le bouddhisme est «une religion sans dieu« Toutes les religions, I et notamment les grandes religions monothéistes, comme le christianisme ou l'islam, sont fondées sur la croyance en des puissances surnaturelles auxquelles les hommes doivent rendre un culte fait de vénération et de soumission. Or, ces divinités sont sans équivalent dans le bouddhisme, pas plus d'ailleurs que l'opposition traditionnelle entre l'ici-bas et l'au-delà. Le bouddhisme est une réflexion sur la condition humaine comme le fera plus tard Schopenhauer, le bouddhisme affirme que la souffrance est le fond de toute existence. Pour le Bouddha, cette souffrance résulte du désir, de la «soif d'exister«, qui dérive elle-même de l'ignorance. Parce qu'on ne sait pas, on s'attache (aux autres, aux choses), et l'on finit toujours par souffrir. Tel est le lot de l'homme, tant qu'il demeure prisonnier de ses propres illusions. Le bouddhisme est une éthique de l'émancipation Le bouddhisme se propose d'affranchir l'homme de tous les liens (désirs, passions, haines) qui l'enchaînent à la vie terrestre et qui ne lui apportent que douleurs et tourments. La prédication du Bouddha n'est donc pas tellement éloignée de l'enseignement moral d'un Épictète ou d'un Marc Aurèle, qui conçoivent la liberté comme la maîtrise des passions et l'assentiment à l'ordre universel.
BOUDDHISME. Doctrine spirituelle à dimension religieuse rattachée au Bouddha Cakyamuni, qui vécut en Inde au vie siècle avant Jésus-Christ ; enseigne que le mal et la souffrance sont inséparables de l'existence et qu'il faut s'attacher à réduire ses désirs, afin de parvenir à les éteindre ; on atteint ainsi le salut par l'anéantissement, le Nirvana, où l'on n'aurait alors plus à renaître ; thèse reprise par Schopenhauer.
 
 
 
 

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« Philosophie religieuse fondée par le Bouddha historique Gautama.

Celui-ci trouva, vers 528 av.

J.-C., une voie de salut afin de libérer les hommes du cycledouloureux des renaissances éternelles, le samsara.Répartition géographiqueIl y a environ 400 millions de bouddhistes dans le monde (en 2007).

Les deux principaux courants bouddhistes sont le Hinayana ou "Petit Véhicule" (enThaïlande, en Birmanie, au Sri Lanka, au Laos et au Cambodge), et le Mahayana ou "Grand Véhicule" (en Chine, en Corée, au Japon et en Inde).

Lebouddhisme est la croyance majoritaire au Tibet, au Japon et en Mongolie.Le dalaï-lama, chef spirituel tibétainFormes du bouddhisme- Le bouddhisme indien, le plus connu.- Le bouddhisme tibétain (ou lamaïsme), introduit au Tibet par Padmasambhava au VIIe siècle.- Le bouddhisme japonais, introduit au Japon depuis la Chine entre le VIe et le XIIe siècle.- Le bouddhisme de Nichiren, du nom de son créateur Nichiren Daishonin.

(1222-1282). Grands principes du bouddhisme Le premier bouddhisme se préoccupe uniquement de la diffusion de l'apprentissage du salut et ne cherche pas à diffuser ou à découvrir une véritéquelconque.

Le Bouddha ne s'intéresse pas particulièrement à la question de la réalité de l'être, bien que ce point soit devenu le noyau de la philosophiebouddhiste par la suite.

Les philosophes bouddhistes se préoccupent de questions touchant à la logique, à la théorie de la connaissance, à l' ontologie et à l'éthique mais sans chercher une vérité sur la vérité.

L'homme et sa libération du cycle des renaissances éternelles restent au centre de leurspréoccupations.

Bouddha reprend la vieille conception indienne du monde sans la remettre en question.

Selon cette dernière, le monde se conforme àcertaines lois, les dharmas.

Il s'agit de facteurs de l'existence qui constituent une personne et son monde sous l'influence du karma.

Le bouddhiste cherchedès lors à dépasser ces dharmas, afin que l'individu puisse échapper au cercle des vies éternelles ressenties comme douloureuses par l'être.

La causeprincipale de la renaissance est le désir, étroitement lié à l'égoïsme qui fait miroiter une personnalité et une âme à l'individu, l'empêchant ainsi de sedétacher du Moi.

Par ailleurs, la satisfaction du désir n'est que souffrance car elle est éphémère et apporte, en plus de la douleur causée par sa perte, unesuite de désirs forcément insatisfaits.

Pour Bouddha, il n'existe pas de véritable objet substantiel qui, comme l'âme, survivrait à toutes les réincarnations.Selon lui, la continuité se trouve plutôt dans l'existence même, constituée de la somme des karmas qui aboutit à une nouvelle existence.

Si le bouddhisteparvient à écarter l'ignorance, premier maillon de la chaîne causale, il pourra bientôt éviter toute la suite de la vie de douleur et les réincarnations qui ensont la conséquence.L'ignorance est en réalité la méconnaissance des " quatre vérités nobles " de l'enseignement de Bouddha.

Pour éviter cette méconnaissance et le désir, lemoine bouddhiste doit vivre en respectant certaines prescriptions éthiques, la " sainte voie aux huit membres " et les dix interdits.

A la fin de la voie sainteau huit membres, se trouve la méditation juste, par laquelle celui qui médite détourne sa pensée et ses sens du monde.

Il aura ainsi un avant-goût, par lapaix intérieure, de la libération.

Cette libération correspond au nirvana, l'extinction de tous les facteurs qui emprisonnaient l'individu dans le cycle éterneldes renaissances.

Le nirvana n'est pas un vide, mais un état positif, une réalité transcendantale de la félicité.

On ne peut y prétendre par le karma puisqu'ils'agit précisément de se libérer des liens du karma. Les écoles bouddhistes à travers le monde Vers 60 apr.

J.-C., les écoles bouddhistes atteignent la Chine, où leur résonance est d'abord très réduite.

D'une part, l'attachement aux autres êtreshumains constitue l'un des fondement de l'éthique confucéenne traditionnelle, d'autre part, il existe une aspiration au prolongement éternel de la vie,notamment chez les taoïstes.Fête bouddhisteParallèlement à ces explications historiques, deux facteurs inhérents au bouddhisme ont néanmoins contribué à sa diffusion : l'enseignement du karmaproposait une meilleure explication à la naissance du malheur et la manière de l'éviter.

De plus, ce nouvel enseignement sur la vie après la mort permettaitaux Chinois de reporter un bon karma sur leurs parents décédés afin de leur assurer une meilleure renaissance.Les confucianistes ont combattu les bouddhistes en même temps qu'ils ont cherché à établir une synthèse des deux enseignements, souvent en liaisonavec le taoïsme.

Les écoles bouddhistes arrivées en Chine ont rapidement disparu dans leur forme initiale, pour renaître sous des formes sinisées quipermettaient de résoudre la contradiction entre les pensées traditionnelle et bouddhiste.

En tout, dix écoles ont survécu. Entre religion et philosophie Dans cette grande religion populaire, la philosophie a perdu toute son influence : les adeptes obéissent en réalité à un relativisme philosophique.

Ils nerenient pas les réalités objectives et subjectives et considèrent les miracles de manière symbolique, comme des aides à la foi et non pour une quelconquevraisemblance.

L'école Zhenyan (ou shingon), qui se qualifie elle-même d'ésotérique, appartient au tantrisme dans lequel les formules magiques (mantra)ont un rôle central.

On l'appelle d'ailleurs également " l'Ecole des secrets".

L'école tantra est apparue en Chine au VIIIe siècle.

D'un point de vuephilosophique, ses textes se basent sur le Mahayana, dont ils élargissent les visions fondamentales.

L'enseignement des trois corps devient ainsi celui desquatre corps, acquérant un élément nouveau par le dharmakaya.

La vacuité est divisée en différents aspects et de nombreux concepts psychologiques, serapportant essentiellement à la pensée méditative, viennent s'y greffer.

Des quatre écoles tantrayana, les plus importantes sont certainement Mantrayanaet Vajrayana.

En même temps qu'elle atteint la Chine, l'école tantrayana pénètre également au Tibet, où elle reprend des éléments de la religion locale et setransforme en lamaïsme, actuellement toujours religion dominante au Tibet.

La dernière école chinoise du bouddhisme est celle du bouddhisme zen.

Ellepoursuit la recherche de l'être-soi de l'homme, la destruction de la conscience afin que la reconnaissance de la vacuité ainsi atteinte se traduise par larévélation à l'homme, de la nature immanente du bouddha.

Malgré l'influence importante du taoïsme, cette conscience absolue ne doit pas être interprétéede manière métaphysique.Au cours du premier millénaire, les écoles bouddhistes japonaises sont très proches de leurs équivalents chinois.

Cependant, à partir du XIe siècle, leJapon développe une tradition philosophique bouddhiste propre.

Différents courants philosophiques particuliers naissent de l'amidisme, parmi lesquels il fautnotamment citer la secte Nichiren.

La philosophie japonaise moderne comprend également des courants bouddhistes, comme par exemple celui de NishidaKitaro et de son école.

Hormis dans quelques rares monastères japonais, la philosophie ne joue plus, pour le bouddhisme, de véritable rôle.

Cela vautd'ailleurs pour toute l'Asie, quelle que soit l'école suivie, où le bouddhisme est perçu uniquement comme une religion, même si ses croyances sont nées dela pensée philosophique.. »

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