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Le Bruit et la fureur

Publié le 12/04/2013

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C'est au Macbeth de Shakespeare que Faulkner a emprunté le titre de son oeuvre. On y trouve en effet cette définition de la vie : « La vie est une histoire contée par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui n'a aucun sens. « La composition du Bruit et la fureur ( 1929) a souvent été comparée à une fugue musicale. Comme cette dernière, en effet, l'oeuvre de Faulkner comporte un nombre limité de thèmes subissant d'infinies variations, apparaissant pour disparaître et reparaître de nouveau.

« « La fleur brisée pendait au poing de Ben ...

» EXTRAITS Quentin, qu'un attachement incestueux lie à sa sœur Caddy, ne peut dissimuler à celle-ci la jalousie qu'il éprouve vis-à-vis de l'amant de la jeune fille.

L'absence de toute ponctuation marque bien l'aspect lancinant, obsédant des souvenirs de Quentin qui se remémore la scène suivante est-ce que tu l'aimes sa main avança je ne bougeai pas elle des­ cendait le long de mon bras et elle posa ma main à plat sur sa poitrine là où le cœur battait personne nous pourrons prendre l'argent destiné à mon instruction nous pour­ rons faire rayer mon inscrip­ tion à l'université Caddy tu le hais n'est-ce pas n'est-ce pas elle gardait ma main sur sa poitrine le cœur battant je me retournai et lui saisis le bras Caddy tu le hais n'est-ce pas elle fit monter ma main jusqu'à .sa gorge où son cœur martelait pauvre Quentin elle levait son visage vers le ciel qui était bas si bas qu'il semblait comme une tente af­ faissée écraser sous sa masse tous les sons les parfums de la nuit le chèvrefeuille sur­ tout que j'aspirais qui recouvrait tout son vi­ sage sa gorge comme de la peinture son cœur battait contre ma main je m'appuyais sur mon autre bras il commença à tressaillir à sauter et je dus haleter pour saisir un peu d'air dans l'épaisseur grise de tout ce chè­ vrefeuille.

Inceste jamais commis quoique toujours latent.

Quentin rêve d'un inceste idéal, hors du temps S'il ne pouvait y avoir qu'un enfer au-delà, la flamme pure et nous deux plus que morts.

Alors tu n'auras plus que moi, plus que moi et puis nous deux parmi l'horreur et la ré­ probation au-delà de la flamme pure.

Le temps est un autre grand tourment de la famille Compson Un homme est la somme de ses propres mal­ heurs.

On pourrait penser que le malheur finit un jour par se lasser, mais alors c'est le temps qui devient votre propre malheur.

Quentin tente même d'arrêter la progression inéluctable des minutes Je me suis dirigé vers la commode et j'ai pris la montre toujours à l'envers.

J'en ai frappé le verre sur l'angle de la com ­ mode et j'ai mis les fragments dans ma main et je les ai posés dans le cen­ drier et, tordant les aiguilles, je les ai arrachées et je les ai posées dans le cendrier ' également .

Le tic tac continuait toujours.

« ...

sa chair et son sang se révoltaient contre elle pour la maudire.

» NOTES DE L'ÉDITEUR admis, le problème est d'en prendre la mesure exacte dans les meilleurs romans de l'auteur, tels que Le Bruit et la fureur.

» Carvel Collins in l'Arc, 1983 .

l'intention principale est de regarder profondément dans le cerveau humain, et d'en remonter des horreur s insupportables pour certains.

» Shelby Foote, traduit par Michel Gresset in Sud n° 48/49 , 1983.

Quelques dates : 1929: anné e décisive dans la carrière de Faulkner ; publication de ses deux premiers romans majeurs Sartoris et Le Bruit et la fureur.

1950 : Faulkner reçoit le prix Nobel de littérature.

« Au cours des années 30 et du début des années 40, il était difficile de persuader critiques et lecteurs de la compétence de Faulkner ; aujo urd'hui , son talent étant «Le Bruit et la fureur est un poème syncopé d'amour et surtout de haine, au gra nd soleil, dans le tic tac obséda nt du temps passé.

» Jean Harzic, Faulkner , éditions Bordas, collection Présence littéraire, 1973.

«Le Bruit et la fureur est une œuvre dont 1 portrait par la m ère de !'éc rivain, ph.

Dite I Sipa lcono 2 .

3, 4 dess ins de T irn / B.N .

« L'accomplissement du de ssein de l'artiste est de créer avec des matériaux puisés dans le cœur humain quelque chose qui n'existait pas avant lui.

» William Faulkner, «Di sco urs de réception du prix Nobel de littérature », Essais, discours et lettres ouvertes, éditions Gallimard.

FAULK NER 02. »

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