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Clausewitz, Karl von

Publié le 17/02/2013

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Clausewitz, Karl von (1780-1831), général et théoricien militaire prussien, né à Burg, près de Magdebourg. Fils d'un lieutenant de Frédéric II, il s'engagea dans l'armée prussienne à l'âge de douze ans et prit part aux campagnes de Rhénanie durant la Révolution française, avant d'entrer en 1801 à l'École de guerre de Berlin. Combattant les armées napoléoniennes, il fut fait prisonnier à la bataille d'Iéna en 1806 et interné en France pendant deux ans. À son retour en Prusse, il se vit confier l'instruction militaire du prince héritier, le futur Frédéric-Guillaume IV, ainsi que d'importantes responsabilités au ministère de la Guerre. Il contribua ainsi à la réorganisation de l'armée prussienne. En 1812, lorsque le roi de Prusse, Frédéric-Guillaume III, fournit un contingent à Napoléon pour participer à l'invasion de la Russie, Clausewitz compromit une carrière brillante pour s'engager comme Prussien libre dans les rangs de l'armée russe. Attaché à l'état-major du tsar, il y joua un rôle déterminant. Après l'armistice de 1814, il réintégra l'armée prussienne avec le grade de colonel et se distingua à la bataille de Waterloo. Nommé général de division en 1818, il prit la direction de l'École de guerre de Berlin, fonction qu'il conserva jusqu'en 1830. Il mourut du choléra à Breslau en 1831. Son ouvrage De la guerre, composé entre 1816 et 1830, et publié en 1832 et 1834, influença profondément la pensée politique et stratégique moderne, et notamment la théorie marxiste de la guerre : Engels et Marx se réclamèrent de lui, tout comme Lénine et Mao Zedong. Pour Clausewitz, la guerre ne peut être cantonnée dans le domaine de la science militaire ; elle doit également être envisagée comme un phénomène global, incluant une triple dimension (politique, stratégique, idéologique). Ainsi, toute guerre résulte de l'alliance des facteurs stratégiques (les moyens moraux et militaires mis en œuvre), avec des moyens tactiques (la disposition et l'organisation des forces militaires sur le champ de bataille), mis au service d'une fin politique ultime (gagner la guerre), elle-même étroitement articulée avec le but propre de chaque engagement (désarmer l'adversaire). La nouveauté de la pensée de Clausewitz ne se réduit donc pas à la formule selon laquelle « la guerre est la continuation de la politique par d'autres moyens « : elle réside certes dans l'affirmation de la dimension politique de la guerre, mais elle n'exclut pas, bien au contraire, la compréhension de la logique propre à la guerre, définie comme un acte de violence délibéré s'inscrivant dans un rapport de force. Par là même, la pensée de Clausewitz permet de saisir les caractéristiques de la guerre moderne, qui comprend aussi bien la dissuasion nucléaire que les guerres de guérilla.
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