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Coeur à coeur

Publié le 27/04/2011

Extrait du document

Enfin me voilà debout Je suis passé par là Quelqu'un passe aussi par là maintenant Comme moi Sans savoir où il va Je tremblais Au fond de la chambre le mur était noir

Et il tremblait aussi. Comment avais-je pu franchir le seuil de cette porte

On pourrait crier Personne n'entend On pourrait pleurer Personne ne comprend J'ai trouvé ton ombre dans l'obscurité

Elle était plus douce que toi-même

Autrefois Elle était triste dans un coin La mort t'a apporté cette tranquillité

Mais tu parles tu parles encore

Je voudrais te laisser S'il venait seulement un peu d'air Si le dehors nous permettait encore d'y voir clair On étouffe Le plafond pèse sur ma tête et me repousse Où vais-je me mettre où partir Je n'ai pas assez de place pour mourir Où vont les pas qui s'éloignent de moi et que j'entends Là-bas très loin Nous sommes seuls mon ombre et moi La nuit descend Pierre Reverdy, Les Épaves du Ciel. La lucarne ovale, 1924.

Vous ferez de ce texte un commentaire composé qui mette en évidence l'intérêt personnel que vous y découvrez ; vous pourrez, par exemple, étudier les situations suggérées, les rythmes, le choix et la disposition des vers, tout ce qui concourt à nous entraîner dans un univers où s'exprime l'angoisse de la solitude et de l'absence.

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