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Comment définissez-vous la compétence en matière de politique ?

Publié le 27/02/2008

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La compétence est alors celle de l'orateur et la figure peut-être celle du démagogue voire celles d'Hitler ou de Staline. Avec le perfectionnement des médias et des techniques de communication cette technique de séduction par le discours s'est affaiblie, à réentendre aujourd'hui un discours de Malraux on mesure l'évolution de la manière de faire des discours depuis un demi siècle. C'est désormais selon l'idée d'une efficacité que sont évalués les politiques menées.     II-La compétence politique : l'art de se donner les moyens.               Mais s'il n'apparaît aux yeux de l'opinion que comme un banal technocrate, un expert parmi d'autres, le politicien ne fait pas long feu. Même dans notre monde moderne le discours a encore son importance et risquer d'apparaître tout à fait transparent et honnête revient à épuiser son crédit auprès de l'opinion, il n'y a pas de politique au grand jour ou alors ça ne dure pas.             Si le politique est évalué sur son efficacité encore faut-il qu'il commence par se donner les moyens de son action, c'est-à-dire par asseoir sa légitimité. On peut reprendre le mot de Machiavel selon qui le Prince doit être craint pour être respecté et avoir les mains libres, adapté au monde moderne nous pouvons dire que le pouvoir peut, pour se justifier, jouer sur nos craintes. La pression est déplacée, le peuple ne craint plus le Prince mais ce que le Pouvoir lui donne à craindre et qui le justifie. Tout programme politique est aujourd'hui fondée sur cette méthode : mettre en évidence une peur, que ce soit celle du chômage, de la mondialisation, du déclin des valeurs ou du réchauffement de la planète.

Il semble que dans le monde contemporain le politique soit de plus en plus jugé, évalué, en fonction de « compétences « qui débordent justement la sphère politique : compétence en économie notamment ou en communication. Le politique moderne doit, semble t-il s’improviser expert en tout et n’importe quoi, or quelle compétence fondamentale requiert l’activité politique, au-delà de celles régionales et de circonstance ?

            Encore faut-il demander ce qu’on entend par compétence politique, cela a-t-il rapport avec l’efficacité politique : changer et améliorer l’ordre social, ou bien avec la capacité pour le politicien de conserver le pouvoir ? Auquel cas la compétence renverra plutôt à l’ordre du discours qu’à celui de l’action, aux coulisses du pouvoir plutôt qu’à son apparaître.

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