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Comment être soi ?

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

Je peux devenir moi par un travail sur moi-même. « Deviens ce que tu es ». La célèbre maxime attribuée par Nietzsche à Pindare nous dit qu'il est une part de soi que nous avons à devenir, à construire, à choisir. Cela ne veut pas dire que je suis un support vide au départ. Certaines de mes qualités et certains de mes défauts m'échappent, me surprennent. Je tente de les renforcer ou de les combattre. Sartre prend l'exemple du timide. Un homme peut-être timide, mais il est aussi conscient de sa timidité, donc il n'est plus tout à fait timide... Il lui faut se positionner, choisir par rapport à sa timidité. Mais nous avons aussi à faire des choix, qui seront ce que nous serons, ce que nous deviendrons. On atteint en effet le plus haut degré de conscience lors de grands choix.  Il nous faudra aussi sûrement être fidèle à ces choix, afin de n'être pas éclaté, afin de nous rassembler en nous-mêmes, de nous ressembler, de devenir vraiment nous-mêmes, une personne d'unité. Etre vraiment soi-même, c'est donc un mystérieux équilibre à trouver entre ce qui nous est donné, ce qui nous appartient en propre et ce que nous avons à choisir de devenir.

« incohérente d'impressions, de perceptions.

Il remet en cause cette subjectivité une et cohérente défendue parDescartes.

Ainsi l'analyse du moi serait une sorte de fiction langagière : l'expérience ne me livre pas UNE identitémais une multitude de moi.

De plus, il y a toutes ces influences qui orientent quotidiennement nos pensées, nos actions et ainsi toute notre vie.

Des plus menues aux plus violentes nous subissons naturellement leur impact.

Un coup de téléphone, la pluie, une rencontre, une dispute, tout cela détermine imperceptiblement mais nécessairement le coursde l'existence, c'est-à-dire ce que nous sommes, notre Etre.

C'est ce qui faisait dire à Spinoza que l'homme est profondément un être naturel, et pas seulement quelqu'un qui agit sur la nature.

L'homme est un être influençable :« Il est impossible que l'homme ne soit pas une partie de la Nature et ne puisse éprouver d'autres changements que ceux qui se peuvent connaître par sa seule nature...

» Spinoza, Ethique , IV.

Quand on y pense, à chaque instant, à chaque heure, face à toute cette quantité d'actions de notre environnement sur nous… comment alors être soi-même ? Enfin, si l'homme croit se connaître et ainsi pouvoir prétendre être lui-même, ce n'est pas forcément aussisimple que cela.

L'individu est souvent étranger à lui-même .

En effet, nos comportements seraient déterminés par des éléments inconscients, ainsi comment savoir qui nous sommes, et si nous agissons conformément à cela ?Freud nous fait part de l'existence d'un inconscient psychologique.

Selon lui, la personnalité est composée de troiséléments, le ça, le moi et le surmoi.

Le ça, place des pulsions primitives, régies par le plaisir, se voit contrarié par lesurmoi, instance intérieure qui promeut des interdits et qui refoule donc les pulsions.

Mais « Dans l'inconscient, rienne finit jamais ».

Ces désirs sont simplement refoulés et non détruits, ils vont par tous les moyens essayer de forcerla porte de la censure, et à la faveur d'un relâchement vont tromper la censure en se travestissant.

Ainsi, rêves,lapsus, actes manqués, TOC sont les réalisations symboliques de désirs refoulés.

Nous ne parvenons pas à y voirclair, or ces éléments sont significatifs de ce que nous sommes vraiment, au plus profond de notre Etre.

Le Moi estau carrefour d'exigences contradictoires : le ça / la réalité.

Ainsi, l'individu ignorant souvent tout ou partie de sesdésirs les plus profonds, apparaît comme étranger à lui-même.

Ainsi, l'individu est fait d'une diversité, instabilité, successionincohérente d'impressions, de perceptions.

Des influences diverses et variées orientent quotidiennement nospensées, nos actions et ainsi toute notre vie.

Enfin du fait d'un inconscient, nous sommes souvent étrangers ànous-mêmes, « le moi n'est pas maître en sa propre maison ».

Comment alors être soi-même ? Et si cela n'était toutsimplement pas possible ? Il s'agirait en fait de penser que nous ne sommes pas nous-mêmes… mais que nous le devenons ! Tout d'abord nous pouvons le devenir par un travail sur nous-mêmes .

« Deviens ce que tu es ».

La célèbre maxime attribuée par Nietzsche à Pindare nous dit qu'il est une part de nous-mêmes que nous avons à devenir, à construire, à choisir.

Cela ne veut pas dire que nous sommes un support vide au départ.

Certaines de nosqualités et certains de nos défauts nous échappent, nous surprennent.

Nous tentons de les renforcer ou de lescombattre.

Sartre prend l'exemple du timide.

Un homme peut-être timide, mais il est aussi conscient de sa timidité,donc il n'est plus tout à fait timide...

Il lui faut se positionner, choisir par rapport à sa timidité.

Mais nous avonsaussi à faire des choix, qui seront ce que nous serons, ce que nous deviendrons.

On atteint en effet le plus hautdegré de conscience lors de grands choix.

Il nous faudra aussi sûrement être fidèle à ces choix, afin de n'être paséclaté, afin de nous rassembler en nous-mêmes, de nous ressembler, de devenir vraiment nous-mêmes, unepersonne d'unité.

Etre vraiment soi-même, c'est donc un mystérieux équilibre à trouver entre ce qui nous est donné,ce qui nous appartient en propre et ce que nous avons à choisir de devenir.

Nous pouvons également devenir nous-mêmes par un certain rapport au monde .

L'évolution de la vie a fait apparaître des êtres toujours plus complexes et autonomes.

En tant qu'êtres issus de cette évolution, nousautres, humains, sommes capables, par la force et la singularité de notre esprit de réorganiser notre substrat(psychologique, biologique, chimique et physique) et notre environnement (naturel et social) de manière volontaire, qui échappe donc aux déterminismes et aux conditionnements.

Donc, certes, nous naissons avec cette capacité àêtre nous-mêmes.

Mais ce n'est qu'un potentiel.

Ce nous-mêmes ne nous est pas offert tel quel, fini, prêt à l'emploi.Nous devons petit à petit nous prendre en charge, en nous détachant toujours un peu plus des structures qui nousont permis de voir le jour.

Mais attention aussi à ne pas tomber dans l'erreur de croire que ce processus d'autonomie consiste uniquement en une « indépendantisation » radicale.

L' « autonomisation » consiste en un doublemouvement d'indépendance et de mise en dépendance.

En effet, un être qui veut vraiment être autonome doitentretenir et diversifier les ouvertures et les liens qu'il entretient au monde pour ne pas s'asphyxier.

Ainsi il ne fautpas être que soi-même ! L'individu doit être capable, plus que de rester seulement lui-même, de s'enrichirpersonnellement et de devenir, grâce à cela, de plus en plus lui-même, soit d'évoluer.

En conclusion, si au premier abord il avait semblé facile de seconnaître, et par conséquent d'être vraiment soi-même, a posteriori avons-nous du revoir ce jugement… En effet,nous nous connaissons surtout par le biais de ce que les autres peuvent dire de notre personnalité… Le paradoxeest présent car être vraiment soi-même semble signifier se détacher des autres, être différent… On ne devient pas « soi-même » solitairement puisque la construction d'une identité requiert une reconnaissance de la part des« autres qui comptent ».

D'un autre côté, comment penser librement, comment être vraiment soi si ces mêmesproches auxquels on est attaché jugent et pèsent sur ses propres choix de vie ? De plus, du fait d'un inconscient, l'Homme est souvent étranger à lui-même, « le moi n'est pas maître en sa propre maison ».

L'individu est fait d'une. »

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