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Contre-attaque à Stalingrad

Publié le 27/02/2008

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Plans et préparatifs soviétiques. La progression de la 6e armée allemande vers Stalingrad embarrassa considérablement le haut commandement soviétique. Staline voulut à tout prix défendre la ville et exigea une contre-attaque. Au début du mois de septembre, il envoya sur place Joukov et Vassilevski. De retour à Moscou, les deux généraux déclarèrent qu'il leur paraissait impossible de monter une contre-attaque avant la mi-novembre. Comme l'industrie de guerre soviétique ne pouvait alors satisfaire tous les besoins matériels des forces armées, l'Armée rouge n'acquerrait pas avant cette époque la supériorité nécessaire à l'opération. Staline se rangea à l'avis de Joukov. Le moment venu, la contre-offensive encerclerait et isolerait la garnison allemande dont on entreprendrait ensuite l'anéantissement. La 62e armée de Tchouïkov attaquerait à l'ouest de la ville, afin de détourner vers elle toute l'attention des Allemands. Staline envoya de nouveau sur place Joukov et Vassilevski pour une reconnaissance détaillée du front. Au cours des deux mois suivants, les deux généraux firent la navette entre Stalingrad et Moscou, fournissant à la «Stavka» les renseignements nécessaires à l'élaboration d'un plan minutieux. Les chefs des unités qui mèneraient la contre-attaque n'entreraient dans le secret qu'au dernier moment. Entre-temps, les préparatifs avaient commencé. On forma de nouvelles armées et des corps spéciaux, dont des divisions d'«artillerie de rupture». Le matériel et les renforts arrivèrent à Stalingrad par l'unique ligne de chemin de fer, utilisée au maximum. Un demi-million de fusils, 9000 canons et 1000 lance-roquettes «Katyouchka» prirent la direction de la ville. Lorsque la contre-attaque commença, cette ville se trouvait entourée d'un million d'hommes, disposant de 13 541 canons, 894 chars et 1115 avions. Ces chiffres, relativement modestes, concernant le matériel lourd reflètent les faiblesses de l'Armée rouge à cette époque. Le colonel-général Voronov affronta des difficultés particulièrement sérieuses. Responsable de l'artillerie, il commandait des officiers sans grande expérience des pièces lourdes que le haut commandement venait de leur attribuer. Il s'inspira donc des instructions adressées à l'armée impériale russe au cours de la Première Guerre mondiale, pour «briser les positions fortifiées ennemies». L'artillerie soviétique tira plus d'obus à Stalingrad qu'en nulle autre partie du front.

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