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Y a t il des cas ou il légitime de s'opposer a la loi ?

Publié le 18/03/2005

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Cherchant les fondements d'une autorité légitime, et les causes de la vie sociale, Hobbes reconstitue ce que l'on nomme l'état de nature. L'état de nature est un état fictif, correspondant à ce que vivraient les hommes si chacun jouissait de sa liberté naturelle. Hobbes en effet accepte l'idée que les hommes sont naturellement libres, c'est-à-dire pourvus d'une volonté autonome dont ils ont le droit d'user. La question est alors de savoir pourquoi, étant donné qu'ils sont libres, les hommes acceptent un pouvoir commun. Si j'ai le droit naturel de décider pour moi-même de mes actions, pourquoi est-ce que j'accepte de me soumettre à la loi ? Pour quel motif est-ce que je donne aux lois une partie au moins de ce droit naturel que j'ai de décider de mes actes ? Rechercher ces motifs demande de reconstruire par la pensée l'état de nature, pour comprendre ce que seraient les hommes sans un pouvoir commun, et examiner pourquoi et comment ils en sortent. Hobbes considère que les hommes sont égaux. C'est-à-dire que les différences de force ou de ruse ne sont pas si grandes que l'un d'entre nous puisse s'approprier une chose et en exclure les autres :   Hobbes emploie pour le montrer un argument très étrange ; tout homme a toujours assez de force pour en tuer un autre. Les hommes sont donc égaux en aptitude et en droit : chacun a un droit égal sur toute chose : « De cette égalité des aptitudes découle une égalité dans l'espoir d'atteindre  nos fins.

« La loi peut être une injustice établieLa loi, en tant qu'instrument politique, peut représenter, non pas la défense de l'intérêt général, mais celled'intérêts particuliers.

C'est ce que Marx a dénoncé sous le nom de «justice de classe».

La loi, dit encoreRousseau, favorise ceux qui ont la propriété et défavorise ceux qui n'ont rien.

Ainsi, le droit de vote n'a étéaccordé aux femmes que récemment et au prix de longues revendications. "On fait une distinction entre les "droits de l'homme" et les "droits ducitoyen".

Quel est cet "homme" distinct du citoyen ? Personne d'autreque le membre de la société bourgeoise.

Pourquoi le membre de lasociété bourgeoise est-il appelé "homme" homme tout court, etpourquoi ses droits sont-ils appelés droits de l'homme ? Qu'est-ce quiexplique ce fait ? Par le rapport de l'État politique à la sociétébourgeoise, par l'essence de l'émancipation politique.

Constatons avanttout le fait que les "droits de l'homme" distincts des 'droits du citoyen"ne sont rien d'autre que les droits du membre de la société bourgeoise,c'est-à-dire de l'homme égoïste, de l'homme séparé de l'homme et de lacommunauté.

La Constitution la plus radicale, celle de 1793, a beau dire: Déclaration des droits de l'homme et du citoyen.

'Art.

2.

Ces droits(les droits naturels et imprescriptibles) sont: l'égalité, la liberté, la'sûreté, la propriété.

" En quoi consiste la "liberté"? 'Art.

6.

La liberté estle pouvoir qui appartient à l'homme de faire tout ce qui ne nuit pas auxdroits d'autrui." Ou encore, d'après la Déclaration des droits de l'hommede 1791 : "La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas àautrui.

"La liberté est donc le droit de faire tout ce qui ne nuit pas àautrui.

Les limites dans lesquelles chacun peut se mouvoir sans nuire àautrui sont marquées par la loi, de même que la limite de deux champsest déterminée par un piquet.

Il s'agit de la liberté de l'homme considérécomme monade isolée, repliée sur elle-même.

[...] L'application pratique du droit de liberté, c'est le droit de propriété privée.

[...] C'est le droit de jouir de sa fortune et d'en disposer"à son gré ', sans se soucier des autres hommes, indépendamment de la société ; c'est le droit de l'égoïsme.[...] Aucun des prétendus droits de l'homme ne dépasse donc l'homme égoïste, l'homme en tant que membrede la société bourgeoise, c'est-à-dire un individu séparé de la communauté, replié sur lui-même, uniquementpréoccupé de son intérêt personnel." Selon Marx, les droits de l'homme tels qu'ils sont définis par les diverses "déclarations des droits de l'homme etdu citoyen", ne sont pas des normes ayant valeur absolue, mais représentent en réalité les intérêts de laclasse dominante de la société dans laquelle ils sont reconnus.

Les droits de l'homme ainsi définis ne sontqu'une idéologie favorable aux intérêts de la bourgeoisie. Problématique Marx considère que la distinction entre droit de l'homme et droit du citoyen n'est qu'idéologique : elle n'estpas fondée réellement car elle ne prend en compte que les intérêts de la classe bourgeoise.

En effet, la libertédéfinie comme la possibilité de faire tout ce qui ne nuit pas à autrui n'est réelle dans une société bourgeoiseque pour celui qui possède quelque chose dont il peut jouir égoïstement sans se soucier des intérêts de lacommunauté à laquelle il appartient.

Celui qui ne possède rien n'a en effet que le droit théorique de sesoumettre à la loi du marché du travail. Enjeux Tout droit n'est qu'un droit de classe ? Si ce n'est pas le cas, la distinction entre droit de l'homme et droit ducitoyen reste fondée.

Peut-on fonder le droit d'une manière absolue ou bien n'est-ce qu'une valeur relative ?Si on ne peut le fonder que d'une manière relative, on doit admettre la pluralité des droits, et lescontradictions qu'ils peuvent présenter avec celui en vigueur dans la société de l'observateur, ce qui n'est passans poser d'importants problèmes moraux (cas des mutilations prescrites pour la socialisation dans certainessociétés).

« L'ÉTAT, PRODUIT DE LA LUTTE DES CLASSES.» « L'origine de la famille... » vise à doter la pensée politique marxienne d'un fondement scientifique. S'appuyant sur les données de l'ethnologie naissante, Engels souligne qu'il a existé des sociétés sans Etat, et affirme que seules la division du travail et la constitution de classes aux intérêts antagonistes rendent celui-cinécessaire.

Il entend rompre ainsi avec la conception idéaliste de l'État, et notamment la thèse hégélienneselon laquelle celui-ci est « la réalité effective de l'Idée morale ». En fait, Hegel ne niait pas que du point de vue de sa genèse, l'État fût lié au développement des tensions. »

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