Devoir de Philosophie

Dissertation Apologue

Publié le 14/02/2013

Extrait du document

apologue
Burillard Sujet de Type Bac 24/01/2013 Stanislas Genres et formes de l'argumentation au 17e et 18 siècle 2nde E Questions sur un corpus 1) Le corpus que nous allons étudier est composé de trois apologues. Les deux premiers textes sont des fables : la première est écrite par un auteur anonyme, elle est intitulée « Le Prud'homme qui sauva son compère « et fut publiée au XIII° siècle; la seconde, « L'Huître et les plaideurs «, fut publiée par La Fontaine dans son recueil Fables IX en 1678. Le dernier texte est un extrait du chapitre 6 du conte philosophique « Zadig «, publié par Voltaire en 1747. Ces trois textes ont tous un thème commun: la justice. Tout d'abord je parlerai des difficultés que rencontre la justice pour désigner un coupable et d'autre part les failles de cette justice qui montre qu'elle n'est pas parfaite. En effet, chacun des trois textes présente une critique de la cupidité : dans la fable « Le Prud'homme qui sauva son compère « et dans l'extrait de Zadig, ce sont les plaignants qui présentent ce défaut majeur, alors que chez La Fontaine, c'est le juge qui en est atteint. Ainsi, dans la première fable, c'est un homme sauvé par un pêcheur qui porte plainte contre son sauveur, sous prétexte qu'il a eu un oeil crevé : sa seule motivation est l'argent. On peut le constater à partir du moment où on lui propose de remettre sa vie en jeu afin d'obtenir réclamation et qu'il décline cette offre en déclarant : « il ne saurait l'accepter pour tout l'or du monde «(l.21). S'il refuse et qu'il retire sa plainte, c'est bien parce qu'il estimait que sa situation ne méritait pas de dédommagement. Dans l'extrait de Zadig, c'est l'aîné des deux fils qui est cupide, car il a construit un tombeau pour son père, dans l'unique but de récupérer les trente mille pièces d'or promis au fils le plus aimant. Ainsi, lorsqu'on lui annonce la fausse nouvelle de la guérison de son père, son unique réaction est de se préoccuper de l'argent dépensé : « mais voilà un tombeau qui m'a coûté bien cher ! « (l.18). Il trahit donc son hypocrisie et sa cupidité et se retrouve privé de cet héritage. Dans la fable de La Fontaine, c'est le juge qui est coupable de cupidité puisqu'il vole le bien des plaignants. Ainsi, c'est lui qui avale l'huître que se disputaient les deux pèlerins : « Perrin, fort gravement, ouvre l'Huître, et la gruge « (v.17). C'est donc la justice même qui est cupide, car elle soutire le...
apologue

« incapables de formuler un verdict : « les juges demeuraient perplexes, hésitant à trancher l’affaire » (l.17).

De même, dans la fable de La Fontaine, ce sont les capacités du juge qui sont critiquées, car il s’avère être malhonnête : « vous verrez que Perrin tire l’argent à lui, /et ne laisse aux plaideurs que le sac et les quilles » (v.24-25).

La justice est donc sévèrement critiquée à travers le déroulement de sa procédure et l’incapacité de ses juges, mais elle est égaleme nt ironique à travers l’absurdité de l’objet des procès. Ainsi, dans la première fable, l’objet du procès est ridicule, car le plaignant a eu la vie sauve grâce à la personne qu’il attaque en justice ; il ne devrait donc logiquement pas y avoir de procès.

C’est d’ailleurs ce que dit la morale du texte : « Sauvez du gibet un larron qui vient de commettre un méfait, jamais il ne vous aimera et bien plus, il vous haïra »(l.23-24).

De même, dans la fable de La Fontaine et l’extrait de Zadig , l’objet de la procédure est absurde, car se battre pour une huître ou juger l’amour d’un père au tribunal, cela est ridicule dans les deux cas.

Ainsi, chez La Fontaine, les deux plaideurs ont une attitude grotesque : « A l’égard de la dent il fallut contester » (l.4).

Alors que chez Voltaire, c’est l’idée même de pouvoir déterminer le plus aimant des deux fils qui est ridicule, car ce n’est pas l’une des attributions de la justice. Ces trois apologues ont en commun de dresser une satire de la justice, en dénonçant la cupidité des juges, en ridiculisant les procédures judiciaires et en critiquant le caractère insignifiant des procès. 2) Dans « Le Prud'homme et son compère », la morale est clairement exprimée: '' Aussi, je vous le dit tout franc: rendre service à un perfide, c'est là vraiment perdre son temps.

Sauvez du gibet un larron qui vient de commettre un méfait, jamais il ne vous aimerai et bien plus, il vous haïra.

Jamais méchant ne saura gré à celui qui l'a obligé: il s'en moque, oublie aussitôt et serait même disposé à lui nuire et à le léser s'il avait un jour le dessus ''. Dans « L'Huître et les plaideurs », la morale est exprimée clairement: '' Mettez ce qu'il en coûte à plaider aujourd'hui; Comptez ce qu'il en reste à beaucoup de familles; Vous verrez que Perrin tire l'argent à lui, Et ne laisse aux plaideurs que le sac et les quilles.

'' De manière plus simple, cette morale veut dire que la justice détrousse les familles en les faisant payer cher pour un procès auquel l'issue sera plus favorable aux juges qu'aux plaideurs. Dans « Zadig », la morale n'est pas clairement expliquée et il faut donc la rédiger: '' Lors d'un procès, un juge se doit d'être juste et incorruptible pour veiller au bon respect de la loi mais doit faire preuve d'une certaine ruse pour contourner celle -ci lorsqu'elle s'applique mal sur un honnête homme '' II.

Dissertation sur l'apologue L'apologue est-il simplement divertissant ou peut-il éveiller la réflexion du lecteur ? L'apologue raconte une histoire fictive, distrayante, mettant en scène objets, animaux, ou humains dans des situations souvent drôles, mais il est également porteur d'un enseignement moral, parfois, politique, ou religieux.

Il s'agit d'utiliser une fiction pour faire mieux "passer le message".

Tout d'abord, nous montrerons pourquoi un apologue est divertissant, en parlant des personnages amusants qui y sont présents et du plaisir du récit.

Ensuite, nous verrons si l'apologue cherche à susciter la réflexion du lecteur en parlant de la morale et des thèmes inscrits dans les apologues de ce corpus, mais aussi de la morale explicite dans les fables et la morale des leçons suggérées. Dans les fables de La Fontaine, les animaux ont chacun une caractéristique d'une fonction, d'un défaut et sont classés en deux catégories: les prédateurs qui sont les puissants et les proies qui sont les. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles