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Entre croire et savoir, faut-il choisir ?

Publié le 28/08/2005

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Pour répondre à l'angoisse existentielle de l'homme, pour répondre à son besoin de certitude sur le monde, rien ne vaut le savoir qui doit donc être choisis au dépens de la croyance. Problème : Il semble exister au moins une autre croyance qui soit irréductible à une opinion en ce qu'elle repose non pas sur une certitude non démontrée mais sur un pari  (Pascal) : La croyance en Dieu. Transition : Comment alors comprendre le rapport entre le savoir et la croyance, comprise comme  pari existentiel sur l'existence de dieu ? 2. Entre Savoir et Croire en Dieu, rien n'oblige à choisir. Sur la question du sens du monde Kant reconnais : « J'ai du abolir le savoir pour lui substituer la croyance. « (Kant, Critique de la Raison Pure)   a) Nous l'avons vus le savoir pose, interroge, vérifie, se construit des vérités argumentées et donc éventuellement réfutables. Mais la croyance en dieu, la foi, la raison ne peut par ces procédés, la tester, en définir la vérité ou la fausseté, car l'existence de Dieu ou sa non-existence est absolument indémontrable : elle est un sentiment, une intuition, pour le croyant lui même elle n'est pas une certitude. b) La croyance en Dieu ne repose pas sur une certitude non démontrée, mais sur un pari tel que Pascal l'a montré : « Vous avez deux choses à perdre : le vrai et le bien, et deux choses à engager : votre raison et votre volonté, votre connaissance et votre béatitude; et votre nature a deux choses à fuir : l'erreur et la misère. Votre raison n'est pas plus blessée, en choisissant l'un que l'autre, puisqu'il faut nécessairement choisir.

Analyse du sujet :

Croire : Assentiment donné à une idée non démontrée c'est à dire non vérifiée par des procédures rationnelles, c'est à dire que croire c'est tenir pour vrai une idée dont ne sait pas si elle est vrai ou fausse. Il faut distinguer trois types de croyances : l'opinion, la superstition et la foi. La première tient pour vraie une proposition non-démontrée. (Ex. : « Je crois qu'il existe une autre forme de vie dans l'univers. «) La seconde tient pour vraie l'association entre une pratique est un effet sans que ce lien soit démontrer (Ex. : « je ne prononce jamais le mot corde sur une scène de théâtre parce que je crois que sa porte malheur. «), La troisième engage l'existence toute entière de celui qui la ressent dans un pari sur la vérité de cette croyance (Ex. : « je crois en dieu «).

Savoir : Le savoir est la somme de toutes les vérités établies par le savoir en tant qu'activité d'élaboration et de vérification - par des procédures rationnelles -  de la vérité des propositions qui le composent. Parmi les procédures de vérifications rationnelles, on peut citer la plus importante : l'expérimentation qui confronte des hypothèses à « l'épreuve « des faits.

Problématisation :

Nous nous interrogeons ici sur la constitution de la connaissance et plus particulièrement sur l'alternative posée en cette matière par l'opposition, au moins apparente, entre croire et savoir. Entre croire et savoir, faut-il choisir ? Si la croyance est identifiée à l'opinion – affirmation de la vérité d'une proposition non démontrée -, il semble justement que le savoir cherche à la réduire, par l'exercice de la vérification rationnelle, à du vrai ou à du faux, c'est à dire à du savoir. Telle semble la position de Platon lui même, comme de Gaston Bachelard. De la même façon, le savoir semble opposer à toute forme de superstitions qui se ramènent aisément à une opinion ayant pour objet l'association non démontrée d'une pratique et d'un effet. Spinoza verra justement la connaissance comme le remède à la maladie de la superstition.

Pour autant, n'y a t il pas une forme de croyance qui résiste absolument au savoir, et peut être à bon droit ? La foi, en tant qu'elle repose sur une expérience existentielle du sentiment de l'existence de dieu, semble échapper au savoir. Peut-être est-ce alors que l'objet du savoir diffère de celui de la croyance - identifiée à la foi -. Peut-on savoir si dieu existe ou n'existe pas (le démontrer donc) ou bien plutôt faut-il considéré avec  Kant que c'est justement parce que son existence est aussi indémontrable que son inexistence que l'on peut, si l'on en ressent le besoin, y croire. Dans cette optique, la croyance est ramenée à un pari existentiel.

Enfin, resterait à nous demander si au fond de tous savoir ne repose pas au moins une croyance. Peut-être au moins la croyance dans la capacité de connaître ? Au fond de tous savoir ne peut-on voir, comme Nietzsche, la croyance dans le pouvoir de la raison ? Et dans ce cas, - où le savoir semblerait réduit à la croyance - il faudrait nous demander quelles conséquences cette identification du savoir pourrait avoir sur la valeur du savoir lui même ?

 

« « Si, pendant qu'ils sont dans un état de crainte, il se produit unincident qui leur rappelle un bien ou un mal passés, ils pensent quec'est l'annonce d'une issue heureuse ou malheureuse et pour cetteraison, bien que cent fois trompés, l'appellent un présagefavorable ou funeste.

» (Spinoza, Préface du traité théologico-politique.) Les hommes pour apaiser le désir de connaître, leur inclination naturelleà détenir le savoir, se forgent même des fictions que l'on nommeégalement opinion. b) L'opinion ne trouve de fondement que dans la croyance dansl'existence de son fondement, le savoir lui, met cette croyance endoute : il en nie le « bien fondée » pour pouvoir l'interroger, et formulerdes hypothèses, dont-il tentera par la suite de démontrer par l'exercicede la raison, la vérité ou la fausseté.

L'esprit scientifique interdit doncd'avoir une opinion sur une question que l'on ne sait pas poser et doncinterroger convenablement.

L'opinion, en tant qu'elle tient pour vrai« sans raison », qu'elle se pose comme incritiquable, comme réponsesans question, est donc un obstacle à l'activité elle-même du savoir. c) Le savoir se constitue, au dépens de la croyance, si par là on entend une superstition ou une opinion.

Pourrépondre à l'angoisse existentielle de l'homme, pour répondre à son besoin de certitude sur le monde, rien ne vaut lesavoir qui doit donc être choisis au dépens de la croyance. Problème : Il semble exister au moins une autre croyance qui soit irréductible à une opinion en ce qu'elle repose nonpas sur une certitude non démontrée mais sur un pari (Pascal) : La croyance en Dieu. Transition : Comment alors comprendre le rapport entre le savoir et la croyance, comprise comme pari existentiel sur l'existence de dieu ? 2.

Entre Savoir et Croire en Dieu, rien n'oblige à choisir. Sur la question du sens du monde Kant reconnais : « J'ai du abolir le savoir pour lui substituer la croyance.

» (Kant,Critique de la Raison Pure) a) Nous l'avons vus le savoir pose, interroge, vérifie, se construit des vérités argumentées et donc éventuellementréfutables.

Mais la croyance en dieu, la foi, la raison ne peut par ces procédés, la tester, en définir la vérité ou lafausseté, car l'existence de Dieu ou sa non-existence est absolument indémontrable : elle est un sentiment, uneintuition, pour le croyant lui même elle n'est pas une certitude. b) La croyance en Dieu ne repose pas sur une certitude non démontrée, maissur un pari tel que Pascal l'a montré : « Vous avez deux choses à perdre : le vrai et le bien, et deux choses àengager : votre raison et votre volonté, votre connaissance et votrebéatitude; et votre nature a deux choses à fuir : l'erreur et la misère.Votre raison n'est pas plus blessée, en choisissant l'un que l'autre,puisqu'il faut nécessairement choisir.

Voilà un point vidé.

Mais votrebéatitude ? Pesons le gain et la perte, en prenant choix que Dieu est.Estimons ces deux cas : si vous gagnez, vous gagnez tout; si vousperdez, vous ne perdez rien.

Gagez donc qu'il est, sans hésiter.

» Pascal: Le pari 1.

Impuissance de la raisonC'est au libertin que s'adresse ce que l'on a appelé « le pari de Pascal », àcelui qui précisément se fuit dans les vanités du monde.

Dans ce pari, Pascalmet son talent mathématique au service de la foi et vise à convertir les librespenseurs.

La raison ne peut prouver l'existence de Dieu, car il y a unedistance infinie entre un Dieu infini et Sa créature finie. 2.

Disproportion de la mise et du gainLa raison peut nous incliner à choisir raisonnablement de vivre avec Dieu, même si on ne peut rationnellementprouver Son existence.

« Si vous gagnez, vous gagnez tout ; si vous perdez, vous ne perdez rien.

» Parier pour. »

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