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Essenine, Sergueï - littérature.

Publié le 30/04/2013

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Essenine, Sergueï - littérature. Essenine, Sergueï (1895-1925), poète russe, dont l'oeuvre chante son amour de la Russie rurale, de la Révolution. Issu d'une famille paysanne de la province de Riazan, Sergueï Aleksandrovitch Essenine (ou Iessenine) fut élevé dans la tradition religieuse par son grand-père, vieux croyant. À l'âge de dix-sept ans, il monta à Moscou où il fut commis boucher, puis se rendit à Pétrograd, décidé à faire carrière dans les lettres. Il fréquenta le groupe des « Scythes «, un cercle d'écrivains qui réunissait notamment les poètes Blok et Biély, qui, proches des socialistes révolutionnaires de gauche, soutenaient la Révolution, perçue comme apocalyptique et comme ferment d'une Russie régénérée face à une Europe décadente. Essenine publia, en 1917-1918, dans la revue des Scythes, une série de poèmes inspirés par la Révolution et célébrant l'arrivée d'un nouveau Messie (l'Appel chantant, le Père, Transfiguration, Avent) ou l'avènement d'un paradis paysan (le Pays d'ailleurs). En 1919, il rejoignit un temps les imagistes(les Clefs de Marie, 1918), mais ne tarda pas à exprimer son désenchantement devant le recul de l'idéal révolutionnaire (Pantokrator, les Juments-Navires, la Chanson du pain, 1919-1921) et l'emprise inéluctable du machinisme (la Prière des morts). Ce pessimisme s'accentua dans Pougatchev (1921), tragédie en vers sur l'échec de la révolution paysanne. La guerre civile, la famine, la dictature issues de la Révolution, la NEP, qui annonçait le retour du bourgeois et balayait les derniers espoirs, plongeaient le poète dans le désarroi, qui chercha refuge dans l'alcool et le scandale (Confession d'un voyou, 1921 ; Moscou des tripots, 1923). Après une tumultueuse tournée en Europe et aux États-Unis en compagnie de la danseuse Isadora Duncan (1922-1923), Essenine se réconcilia avec la réalité soviétique et chanta, une dernière fois, la Révolution (la Chanson de la grande marche), son chef (le Capitaine de la terre), ses martyrs (Ballade des vingt-six). Parvenu à l'apogée de son talent, il exprimait ses regrets, son amour de la nature et sa confiance en l'avenir dans des vers épurés (Anna Snieguina, 1925 ; Lettre à ma mère, Lettre à une femme). Cherchant en vain à se fuir dans le voyage, il séjourna en Transcaucasie (1924-1925), dont il rapporta des Motifs persans au lyrisme élégiaque. Ne parvenant à vaincre son mal de vivre, le poète se pendit dans un hôtel de Leningrad, laissant un poème, l'Homme noir, écrit en 1923-1925. Poète maudit de son vivant, Essenine devint dans les années 1960, le « premier poète de la Russie «. Ses oeuvres complètes ont été publiées entre 1966 et 1968. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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