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L' Evolution créatrice

Publié le 12/04/2013

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La carrière universitaire de Bergson a été jalonnée d'honneurs. Après des études brillantes, notamment à !'École normale supérieure, il fut maître de conférences à la rue d'Ulm, professeur de grec puis de philosophie au Collège de France, membre de l'Académie des sciences morales et politiques, membre de l'Académie française, Prix Nobel de littérature (en 1928) et président de la Commission internationale de coopération intellectuelle de la S.D.N.

« Bergson considérait « comme le centre même de la doctrine : l'intuition de la durée ».

« L'animal prend son point d'appui sur la plante, l'homme chevauche sur l'animalité ...

» La durée : continuité et changement Notre durée n'est pa s un instant qui rem­ place un in stant: il n'y aurait alors jamais que du présent, pas de prolongeme nt du passé dans l'actu el, pas d'évolution, pas de durée concrète.

La durée est le progrès continu du passé qui ronge l'avenir et qui gonfle en avançant .

Du moment que le passé s'accroît sans cesse, indéfiniment aussi il se conserve.

(.

..

) L'Univers dure.

Plus nous approfondirons la nature du temps, plus nous compr endrons que durée signifie in- !!!111111-lllilt'-~ (.J~ vention , création de \;; "\..;'! formes, élabo ration .:?' '"';";" continue de l'abso lu­ '1: ment nouveau.

( ...

)Il ~ est vrai que, dans i'i l'Univers lui-même, il faut distinguer ( ..

.) deux mouvements op­ posés, l'un de « des­ cente », · l'autre de « montée ».

Le pre­ mier ne fait que dé­ rouler un rouleau tout • préparé.

Il pourrait , en principe, s' accom­ plir d'une manière presque instantanée , comme il arrive à un ressort qui se détend .

M ais le second, qui co rrespond à un tra­ vail intérieur de ma­ turation ou de création, dure essentie l­ lement, et impose son rythme au premier , qui en est inséparab l e.

Rien n'empêche donc d'attribuer aux systèmes que la science isole une durée.

L'intelligence, voie seconde par rapport à l'instinct Le caractère purement formel de l' intelli­ gence la prive du lest dont ell e aurait besoin pour se poser sur les objets qui serai ent du plus puissant intérêt pour la spécu lation.

L'instinct, au cont raire , aurait la matéria­ lité voulue, mais il est incapable d 'aller c h erc her son objet aussi loin : il ne spécule pas .

( ...

)Il y a des ch oses quel' intelligence seu le est capab le de ch ercher, mais que, par e ll e-même, elle ne trouvera jamais.

Ces c hoses , l'instinct seul les trouverait ; mais il ne les cherchera jamais.

Une vision épique de l'élan vital L'humanité ne nous semb le pas non plus iso lée dans la nature qu 'elle domine.

Comme le plus petit grai n de poussiè re es t solidai re de notre système solaire tout en­ tier, entraîné avec lui dans ce mouvement in­ divisé de descente qui est la matérialité même, ainsi tous les êtres organisés, du plus humble au plus élevé, de­ puis les premières ori­ gines de la vie jusqu'au temps où nous sommes, et dans tous les lieux comme dans tous les tem ps , ne font que rendre sensible aux yeux une impulsion unique, inverse du mou­ vement de la matière et, en ell e-même, indivisible.

Tous les vivants se tien­ nent, et tous cèdent à la même formidable pous­ sée.L'anima l prend son point d'appui sur la plante, l 'homme che­ vauche sur l'animalité, et l'humanité entière, dans !'espace et dans le temps, est une immense armée qui galo p e à côté de cha- cun de nous, en avant et en arrière de nous, dans une charge entraînante capable de cul­ buter toutes les résistances et de franchir bien des obstacles, même peut-être la mort.

P.U.F. , 1959 « Comme le plu s petit grain de poussière est solidaire de notre système solaire, entraîné avec lui dan s ce mouvement indivisé . ..

» NOTES DE L'ÉDITEUR possible au rée l; le mou vement qu 'elle accomplit est centrifuge et rayonnant ; c'est-à- dire que la relation des espèce s entre elles se définit non pas comme une morose filiation longitud ina le, mai s plutôt , si j'ose dire , comme un co u sinage.

Le processus de dép loi ement qui caractérise, au sens propr e!' évo luti on( ...

) de l'organi sme individuel sert donc aussi à définir la germination et la maturation de l 'organisme macrocosmique.

» Vladimir Jankélévitch, B ergson, Librairie Félix Alcan, 1931.

Du microcosme au macrocosme « Berg son au contraire tient beaucoup à préci ser que l'évo lution créatrice est pluridimensionnelle.

( ...

)C'es t un devenir riche, varié et imprévu où l'on reconnaît les même s plan s s uperpo sés, la même organisation en profondeur que dans l'effort intellectuel.

La vie en général va de l 'étroit au large , de !'enveloppé à !'épanoui , du 1 Roger-Viollet 2, 3, 4, 5 dess ins de Kisc hka /édition s Rombaldi , 1962 Le paradoxe de la durée «La durée c'est d'abord le mou vement qui se sent de!' intérieur se mouvoir , le temp s qui se se nt durer , la prése nce à so i-même dans la plu s st ricte intériorité ( ...

).

Il semble étrange de tant devoir dire que la durée dure.

» Madeleine Barthélemy-Madaule , Bergson, Le Seuil, 1967.

BERGSON 02. »

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